mercredi 31 décembre 2008

Si si c'est drôle


Une semaine plus tard et quelques excès en plus. Un peu trop de repas à rallonges, de grasse matinée, de bolduc, de chocolats et de papiers cadeaux - comme prévu.

Les enfants regardent Sissi à la télé.

C'est très amusant à écouter tout en faisant autre chose. Tout à coup tout devient délicieusement désuet et charmant et un peu risible aussi.

Vous souveniez-vous que la fille de Sissi s'appelait Gisèle et qu'elle était moche comme tout avec ses anglaises rousses et ses grosses joues ? Et ce pauvre Franz avec ses cheveux ripolinés et ses décorations sur sa redingote en carton. Là Là, les cheveux en cheveux de moutons de Sissi, le décor de théâtre de sa convalescence et sa maladie si cinégénique (elle est poitrinaire, ça veut pas dire qu'elle a de gros seins comme me glisse Jean), le beau temps perpétuel sur la Bavière de Papili et Mamili, l'intransigeance de la mère de Franz (qui a abdiqué pour lui alors qu'au fond il aurait adoré rester un homme simple, aller acheter son Voici sans être en couverture tout ça - on donne tout à ses enfants et voilà tout ce qu'on a - de l'ingratitude) qui cache pourtant un coeur pas si dur que ça, c'est juste qu'elle a tellement donné pour son fils, c'est une mère avant tout.
Et Mamili qui dit à sa fille, alanguie sur son transat et qui se désespère d'être si lasse "mais comment crois tu que font toutes les femmes qui ont un travail, des enfants, et une maison à tenir ? "
Elle est trop forte Mamili.
J'aimerais bien aussi que les médecins me recommandent un changement d'air complet comme à "cette pauvre enfant". Vu l'effet de Madère sur l'humeur de Sissi, ça me parait être exactement ce dont j'ai besoin... "je crois qu'il n'y a rien de plus grisant que les voyages", elle dit. And I agree Sissi.
C'est pasl'tout mais j'ai un smoky eyes qui m'attend.
A l'année prochaine !

mardi 23 décembre 2008

joyeux noël


Youpi, c'est l'heure de faire la valise, de prendre les cadeaux en essayant de pas en oublier et de prendre aussi une tenue un peu habillée mais pas trop quoique on sait jamais, un jean et puis un autre jean, et des chaussures habillées et d'autres pour courir dans la campagne en plus de celles qui restent toujours là bas mais qu'on n'est pas sûre d'aimer toujours. 
De faire le thermos de café, de prendre les pains au lait, plus le chocolat, plus les BN, plus la bouteille d'eau, plus les iPods et les casques.
De ne pas oublier les pots de confiture vides pour maman, les bouteilles de jus de pomme à consigner, les cadeaux (mince, j'ai rien pour Philippe, trop tard, je ferai un saut chez Inter vendredi matin, les boules c'est mon frère quand même), les chaussons des enfants et un pyjama pour soi, une cargaison de mouchoirs (vous avez remarqué, c'est toujours le premier jour des vacances qu'on tombe malade ?)
De rentrer tout le monde dans la voiture.
De retourner baisser le chauffage.
Et fermer la maison comme une boite de conserve de la guerre de 14 : volets + alarme + chiens des voisins.
Et de faire 6 heures de route. Avec tous nos copains de l'A13 puis de la N12. Et puis la radio et puis les Enfoirés qu'on chante à tue tête tous les 5. Et puis le Mc Do d'Avranches. Et puis les 50 derniers kilomètres qui sont les plus longs parce que les enfants n'en peuvent plus de hâte de voir leurs cousins et leurs grand parents et qu'on se sent tout pareil.
C'est chaotique, épuisant, étourdissant et en même temps, c'est Noël.
Et j'adore ça. Alors, Joyeux Noël 

Je vous laisse avec Dino

Découvrez Dean Martin!




dimanche 21 décembre 2008

GPS



Découvrez Gorillaz!


J'ai d'abord pensé que mon sens de l'orientation était plutôt bon et que je me repérais plutôt bien en milieu hostile. Pas au point de pouvoir me lâcher dans la nuit avec un petit chapeau rouge, une galette au beurre et un gros loup dans une forêt, mais quand même un sens des grandes masses qui m'évite de partir dans le sens inverse du chemin prévu.

Et puis, un jour, j'ai découvert mon enfer personnel : être invitée à dîner dans un quartier inconnu en pleine ville sans parking garanti.

Et là, j'avoue je suis une vraie truite.
Une fois passée devant ma destination, vérifié qu'il me restait 10 minutes pour me garer et arriver en bas de chez mes hôtes, rouge à lèvres nickel, cheveux en place et sourire éclatant, c'est là que ça le calvaire commence.
Et se termine 25 minutes plus tard, en nage, hors d'haleine, le champagne tiède dans la main et des excuses auxquelles personne ne croit dans la bouche.
Entre temps, et le tout dans un périmètre somme toute limité, j'aurai eu le temps de suivre un camion poubelle et d'étudier le lent ballet rigolard des rippeurs prompts à se moquer de la cruche qui a tourné dans la seule rue de quartier barrée par Veolia Propreté.
J'aurai eu aussi le loisir de me souvenir que les sens interdits suivent une logique propre à des commissions d'urbanisme très farceuses et que les places libres après 21 heures sont aussi rares que Pomellato au pied du sapin (non ce n'est pas un message).

Toutes constatations que bien évidemment je n'aurai jamais le loisir de faire quand je ne conduits pas la voiture. Car alors, comme par miracle, une place se libère, les sens interdits disparaissent et les éboueurs aussi.

Il est comme cela des situations de solitude intense impartageables avec ses proches.

PS : je ne sais vraiment plus où j'ai attrapé cette photo mais qu'est-ce que je suis fière de ce mini lecteur Deezer..

jeudi 18 décembre 2008

Le dîner de filles expliqué aux hommes


Plus fort que le match "non, cette fuite d'eau ne s'arrêtera pas toute seule, laisse moi faire chérie, j'ai eu des cours de plomberie avant de rentrer en maternelle" vs " amour, pour que ta chemise soit propre, il faut la faire passer dans cette drôle de machine blanche qui fait du bruit et qui a plein de boutons compliqués, bouge pas j'ai un DEUG de travaux ménagers"

Tah dah ! Le dîner de filles.
Territoire d'incompréhension totale entre les sexes, sujet de moultes suppositions, légendes et on dits sulfureux. Vrai trou noir dans nos emplois du temps que l'on se complait à dire surchargés.

Que se passe-t-il entre 21 heures et minuit dans ces salons douillets de nos villes et de nos campagnes ?
Et bien, mes jolis, c'est votre jour de chance, car je vais enfin vous révéler la vraie, l'extraordinaire vérité de ces rencontres secrètes.

Tout est comme vous le pensez, vous êtes très forts.

  • On arrive donc, fraîches et pimpantes, pomponnées et parfumées, avec chacune une partie du dîner. Pardi, nous sommes des femmes économes et avons à coeur de maintenir l'équilibre budgétaire de notre ménage !
  • On se fait des bises, on se complimente à l'envi en poussant des petits cris aussi admiratifs que jaloux, car oui, c'est pour les copines qu'on s'est faites belles ce soir. Elles seules verront de suite que ces bottes n'ont rien à voir avec celles achetées le mois dernier, que le le balayage blond-roux nous va beaucoup mieux que les mèches dorées, que l'on a perdu 300 grammes et que ça remodèle toute notre silhouette.
  • On ouvre une bouteille de champagne que l'on sirote doucement sans abîmer notre rouge à lèvres. Sans alcool la fête est plus folle, mais soyons déraisonnables et autorisons-nous une coupette, nous sommes entre nous n'est-ce pas ?
  • On passe à table : dîner aussi léger que la conversation. Un seul sujet nous occupe vraiment : les hommes. Oui, nous ne parlons que de vous et vous comparons avec tout plein de détails croustillants car nous sommes des coquines. Jamais aucun sujet ne nous passionne autant que vous. 
  • Ensuite, on fait la vaisselle, on dit "qui prendra une petite eau chaude avant de partir ? Il ne faut pas que je tarde, Jean-Do s'inquiète toujours si je suis absente trop longtemps"on se refait des bises, on se recomplimente, on se promet de se revoir bientôt. Et on repart.
Voilà, satisfaits ?  Maintenant que vous savez la vérité vraie vous ne poserez plus jamais de question, promis ? 


PS : Au fait,  ya le chauffage de la chambre de Pétronille qui est tout froid, tu veux pas aller jeter un oeil ?

Let's Steve again

C'est pas parce que c'est l'anniversaire de Brad Pitt aujourd'hui qu'il faut se laisser aller..
Vas-y Steve, continue tes leçons de style !

mercredi 17 décembre 2008

Mercredi at home


Aujourd'hui j'ai une journée double emploi. Je ne suis pas au bureau mais j'ai quand même du travail. C'est un concept. 
Ca s'appelle le temps masqué, dirait une amie à moi qui le tient de son Père. Ou la rentabilité maximum du temps passé. 
Je sers le petit déjeuner et en même temps je fais une machine. 
Je fais un budget et je corrige les devoirs de maths. 
Je fais cuire de la soupe et j'écris un projet. 
Je vais chez le dentiste et je réponds au téléphone.

"Bon mercredi" ils m'ont dit hier quand je suis partie.  
Pfft.

Mais en fait ils ont un peu raison.
Je suis en pyjama et j'écris un mail à un client.
J'attends une réponse et je fais des bisous à Henri dans ses cheveux qui sentent la nuit et le Monoï.
Je me fais un café qui sera bon et j'écoute le silence (oui, c'est ça ce truc qui n'existe pas au bureau) dans la cuisine.
J'écris un post et je charge ma présentation.

J'entretiens un genre de schizophrénie galopante ou bien je profite de la vie ? Je ne sais pas... 

PS : la photo c'est l'île de Sein au mois d'Août et en plein soleil.

mardi 16 décembre 2008

dimanche 14 décembre 2008

La chanson dimanche

Quoi, t'étais pas au concert de P.U.S.H hier soir ? Nan, tu déconnes là... tu me fais marcher, t'as pas raté cette occasion unique de rencontrer en Live ces apôtres modernes, ces jeunes si fun avec leur Rock Louange, proche de l'univers musical de la scène Pop Française ? T'as tort le Père Jean-Baptiste les adore.
Allez, J.C, envoie la gomme !

Ca se passe  ... 

Allez, frères et soeurs, allez vous en sur les places et sur les parvis.. Et vivez l'esprit de Noël.

PS : j'adorerais voir la tête de vos camarades de bureau quand vous allez mettre la musique à fond dans l'open space... Vous en voulez encore ? allez sur leur site officiel, c'est ici

c'est la criiiiiiise


Pourquoi j'aime la Crise.

En lieu et place des papiers de soie et bolducs de toutes façons hors de prix, j'invente le concept du papier cadeau manifeste : et hop, LA CROIX et je rappelle que "Noël, c'est aussi une fête religieuse bande de païens", et hop LA PRAVDA, "je suis une globe trotteuse, ma résidence secondaire, c'est la terre", et hop LE TELEGRAMME et "c'est pas parce que je travaille à Paris que j'en oublie mes raciiiines", et hop L'HUMANITE, "je suis une petite rigolote", et hop LIBERATION "oui, je suis urbaine, je travaille dans les médias et je suis de gauche"... La liste est infinie. Quelles bonnes parties de rigolade. Pourquoi avoir attendu 2008 ?

Je peux enfin assumer mes culottes Petit Bateau en coton à 8,50 euros et dénoncer cette imposture : (je sais c'est dur, mais oui) le string Erès à ouatt milliards qu'il faut laver à la main à l'eau froide avec du Woolite, c'est pesant à la longue. Alors qu'un bon slip en coton qui se lave à 90°c avec les draps, quel gain de temps !

Je peux consommer sans mauvaise conscience. Je ne dépense pas d'argent, je soutiens l'Economie Française, Madame !

"Non, mon petit lapin, le le Père Noël subit lui aussi de plein fouet les répercussions de la crise financière qui secoue le monde. Il faut le comprendre. Il ne pourra pas t'apporter tous ces cadeaux que tu as choisis dans le catalogue du Train Bleu. Il fera une sélection qui tiendra compte des arbitrages nécessaires à la gestion de ces nouveaux risques et de la conjoncture qui va probablement affecter le pouvoir d'achat de notre foyer. Fais lui confiance."

Pas ce soir chéri, c'est la crise.

Le cinéma, le théâtre, les expos ? Quelle plaie, toutes ces files d'attentes sous la pluie glaciale de décembre, alors que la télé publique offre de si bons divertissements pour pas un rond. Vive Patrick Sébastien.

(à suivre)

PS : papier cadeau maison pour cadeau de Noël en avance. Je vous reparlerai des chewings gums plus tard...

jeudi 11 décembre 2008

Le début de la fin


C'est pas facile tous les jours d'être Super Tatie Marraine Dans le Vent.
J'ai beau ne pas être bien vieille, voire même totalement toute jeune comparée à la moyenne pondérée de toutes mes voisines de la rue (on trouve toujours plus vieille que soi - plus jeune aussi mais en l'occurence ça ne sert pas ma démonstration) - bref j'ai beau être un poussin de l'année, je suis perdue, je l'avoue. le 10 décembre est mon Kerguelen à moi (*).

Je ne comprends rien aux liste de Noël de mes neveux (Aïe, j'ai des neveux en âge d'écrire des listes de Noël, je ne suis donc pas si jeune).
Attention, je prends mon souffle : warhammer world of warcraft worms open warfare 4 need for speed most wanted SSX on tour. Ca c'est les jeux pour PSP. Mais il y a aussi le donjon de Naheulbeuk (tomes 4 et 5), l'arrière boutique de la terre de Fangh (de Poinsot), les Lego Creator, et les Pokemon Mangriff de Team Magma. J'oubliais les CD de sum 41 (le jeune garçon ajoute sans ironie mais tant de cruauté innocente la parenthèse( "à prononcer à l'anglaise") aaaaaah).

Moi qui m'étais promis de ne jamais être une Tatie qui a les joues qui piquent et qui met du Canoé de Dana en chantant "Mon Dieu Que La Montagne est Belle", je pleure. Et je bénis Saint Amazon qui comprend tout ce que je lui demande et me livre à mon bureau sans me regarder de haut et sans me faire de remarques désagréables sur mon inculture de djeunes.

PS : oui, il fait froid ce soir. D'où le cache nez (les taties disent "cache nez" pas pas "écharpe". Elles disent "chandail" aussi. Je m'habitue)
(*) allusion subtile à ce pauvre Loïc perdu entre l'Afrique du Sud et l'Australie et qui se sert d'un mouchoir de Cholet pour faire avancer son bateau démâté. Il aurait dû prendre des rames. On croit que c'est inutile et pourtant...

mercredi 10 décembre 2008

Le numérique vu par les filles #4


Bucolique Numérique

Le numérique me fascine.

Petit à petit il rentre dans nos vies et devient indispensable sans que l’on y prenne garde.

Au départ, les jeux étaient faits, les belligérants bien opposés.
A ma droite les amoureux de la nature, des couchers de soleil, des ballades au grand air et des soirées littéraires – un poil rétrogrades mais qui « savaient où sont les vraies valeurs de la vie »
A ma gauche, les chantres de la technologie, du progrès. Elevés aux frères Bogdanoff, lecteurs de Science et Vie, et bricoleurs de circuits électriques. Un poil illuminés mais « qui avaient confiance dans l’avenir – cet horizon radieux où notre vie serait plus facile, plus riche, plus belle ».
Les premiers criaient haro sur la télévision, les seconds comptaient les octets pour s’endormir les soirs de migraines.
Les deux se côtoyaient sans se voir et préféraient ne pas s’opposer – leurs différends étaient si nombreux qu’ils ne pouvaient s’entendre.

C’était clair, sans bavure. Un vrai bilan comptable.

Et puis, d’années en années, les frontières sont devenues de plus en plus floues.
On a vu des amoureux de la nature filmer la reproduction des mouches avec des caméras haute définition, et des technophiles s’enflammer après avoir découvert Goethe en VO sur leur e-book.
Le numérique s’est insinué dans tous les actes, même les plus courants de notre vie quotidienne.
Il est aujourd’hui presqu’impossible de passer une journée sans utiliser un appareil numérique, un téléphone mobile, voire Internet.
Même la mythique Carte Orange a fait place au Pass Navigo.
Même les mamies à cheveux bleus utilisent une carte Monéo à la boucherie.

Le virtuel, à force de ne pas l’être, devient juste… banal, et s’humanise. Et finalement, la technologie devient juste ce qu’elle doit être : un moyen et non plus une fin.

Et les amoureux de la nature peuvent tomber amoureux des amoureux du futur et réciproquement. Et c’est chouette.

PS : cet article est paru en 2008 dans le magazine DigitalWorld (aujourd'hui on line http://www.digitalworld.fr/).

mardi 9 décembre 2008

BRRRR

Aujourd'hui, n'écoutant que ma bonne humeur et l'horloge de Christmas qui me rappelle à l'ordre violemment ces jours ci, je suis allée faire du shopping au déjeuner.
  • Pourquoi je ne mets pas mon manteau chic, noir et féminin les jours de grand froid déjà ? C'est parce qu'il est chic, noir et féminin, mais bien moins chaud que ma parka. Trop tard.
  • Pourquoi je n'ai pas de gants, ni de bonnet, ni de parapluie dans mon sac ? Parce qu'il est déjà plein de lunettes de soleil, tickets de carte bleue illisibles, playmobil, cartes pokemon, mouchoir, vieux 20 minutes chiffonnés.
  • Pourquoi on ne voit jamais personne manger de bagel chaud face à la pluie et au vent ? Parce que c'est acrobatique et désagréable. Grand moment de solitude à 13 heures 59, dans la rue Louis le Grand.
  • Pourquoi les lentilles ? Parce que lunettes + froid + boutique surchauffée et ultra snob (c'est à dire vide), = 10 premières secondes .. troublantes, voire troublées comme les lunettes avec la buée.

"Ce qui ne tue pas rend plus fort" dit mon Boss en période de charette. Il est fort mon Boss. On voit qu'il a déjà fait son shopping de Noël.

J'ai croisé une armée de clones vers Opéra : blondes, cheveux mi-long, brushées, californian méchées, habillées tout en noir, entre 30 et ... ans, et qui bravaient la neige fondue, insensibles au vent, juchées sur 18 centimètres de Louboutin.

Elles se sont engouffrées chez Tiffany's en babillant. Peut-être qu'il y avait des soldes ? Ou bien alors un déjeuner de socialites New-Yorkaises exilées ?

Je me serais bien immiscée parmi elles pour pousser plus loin mon enquête mais je me suis rendue compte assez vite que tout comme Maïté chez Arielle Dombasle, j'aurais du mal à passer inaperçue.

Voyons voir : cheveux courts, chatains, carnation pâle quoique légèrement rosée grâce aux rafales de vent, jeans et clarks, haleine de bagel... Oups.

Salut les filles, je retourne au bureau, chacun son job.




PS : l'illustration du jour vient du catalogue d'une vente enchères de chez Sotheby's: http://bibliodyssey.blogspot.com/2008/11/original-winnie-pooh-drawings.html

lundi 8 décembre 2008

Bill Shock


Une image et un titre qui n'ont rien à voir.
L'image c'est pour l'inimitable classe de Steve McQueen, le King of Cool. Le regard, la veste, la coupe de cheveux, tout y est. Tout devrait être aussi simple que ça.
Le titre c'est pour l'expression de consultant du jour.
Un "bill shock", ça veut dire que t'as tellement bien brouillé les cartes qu'à l'arrivée ton client pousse un cri en voyant sa facture. Et t'as pas envie que le client enquille les bill shocks, sinon après tu risques le churn out. Râââââ. C'est bon.
Comment voulez-vous que je sois de mauvaise humeur avec ça ?
PS : la photo vient du site http://www.valetmag.com

dimanche 7 décembre 2008

2008 après JC



Marie a été hospitalisée pour éviter le risque d'un accouchement prématuré.
C'est un petit hôpital de province qui va sans doute bientôt fermer qui les accueille.
Le confort est sommaire alors Joseph a fait un saut chez Atac avec sa 309 Chorus pour acheter un barbecue qui fait office de chauffage d'appoint.
La télé est en panne. Les boules.
PS : Photo homemade et poladroidée. 2008.

vendredi 5 décembre 2008

Sagesse populaire


Lao Tseu a dit (à moins que ce ne soit Soeur Emmanuelle, je ne sais plus) :
"Après 35 ans, laisse toi violemment aller le jour de ton anniversaire. Avant tu étais trop jeune pour en goûter le sel... C'est tellement plus fort d'abattre méthodiquement toutes ces défenses dont tu t'entoures le reste de l'année et d'oublier pour un soir toutes tes bonnes résolutions... Chocolat, bon vin, champagne, mets fins et riches, et cigarettes....Rien ne te sera interdit ces soirs là. Et tous les autres soirs dont tu décideras que ce sont comme des anniversaires"


Et je rajouterai, en bonne rabat-oij : Ne pense pas à demain. Mal de tête, mal au coeur, fringale permanente et soif de pendue ? Taratata.
Ca te donnera au moins l'occasion de chantonner le refrain préféré des lendemains difficile
"J'ai la tête qui éclate,
J'voudrais seulement dormir,
M'étendre sur l'asphalte
Et me laisser mourir..."


Amen.


Crédit Photo: je ne suis pas tombée amoureuse de Agathe Cléry. Je n'ai pas encore choisie une photo du film parce que ma peau est blanche comme du lait d'ânesse et que mes cheveux sont à Diana Ross ce que Carambar est à un Schtroumpf albinos. Je ne cède pas à une Obama-mania si tendance. J'ai juste trouvé un gisement de photos jolies sur allociné.

jeudi 4 décembre 2008

Dieu merci c'est vendredi #2


Plus il pleut, plus il fait moche et plus tout le monde se plaint et plus j'ai envie d'être de bonne humeur et de sourire. C'est mon côté soeur Blanche...

Alors, quelques liens pour se détendre avant un WE super trop cool (acheter le sapin, retrouver les décorations qui sont sûrement quelque part dans la cabane mais si cherche bien je te jure elles y sont, se battre avec les enfants pour qu'ils fassent le sapin tous seuls mais pas trop quand même histoire que le sapin ressemble à quelque chose de déco, exhumer la crèche, faire la queue au Monop pour acheter du papier ciel étoilé pour faire le décor de la crèche, faire les courses pour la semaine, en profiter pour acheter 2-3 cadeaux à planquer dans la maison, trouver une planque dans la maison... Dormir)

  • Pour les romantiques, les amoureuses, les coeurs tendres, les éternelles fleurs bleues. (La photo de ce post vient de ce site).
    http://leloveimage.blogspot.com/

  • Pour partager la vie si simple de Gwyneth Paltrow C'est en anglais mais ça vaut l'effort. Extrait "I used to spend a lot of time looking at fashion, reading about fashion, generally being bemused by fashion. Then one day I had children and it all kind of went out the window. For a few years I was basically in sweat pants and I didn’t mind it". You bet Gwinnie, that's all my life.
    http://goop.com//.


mercredi 3 décembre 2008

Bliss Capsules






Haro sur la grisaille, le mauvais temps et cette crise qui ne nous va décidément pas au teint !

mardi 2 décembre 2008

Quantum of Solace




Mon mari est un astre à côté duquel l’époux de AGA brille comme un vieux Svarowski pâlichon sur une poche arrière de jeans d’adolescente prépubère.
Et cette année encore, je lui lance un défi que lui seul peut relever.

Me faire plaisir avec un cadeau de Noël.

Je cherche, je cherche et je trouve des idées de cadeaux pour Noël mais en fait je m’en fiche un peu.
Enfin plutôt : je suis plus attachée à la valeur symbolique du cadeau qu’à son prix.
Voire.
Je n’ai pas envie d’avoir un CD ou un beau livre de photos d’art japonaises.
Je n’ai pas envie d’avoir un tee shirt à message que je ne mettrais jamais car les t-shirts à messages, c’est très subtil. Ca peut être très drôle comme très raté. Et parfois seule une virgule suffit à transformer un t shirt hypissime digne de Colette en chiffon à poussière digne de Rosette.
Je n’ai pas envie d’une boite de « Mon Chéri » ni d’un paquet de clémentines « Mon Amour » sous prétexte que ça fait clin d’œil.

Je ne veux pas de cadeaux trop chers « pasqu’avec la crise et c’qui va nous tomber dessus au premier semestre 2009, c’est pas raisonnable ».
Et puis c’est nul le cher exprès-parce-que-ça-fait-bien-de-dépenser-beaucoup, parce que ça fait « Tah dah ! regarde comment je t’aime fort »

Voire.
En même temps la notion de « pas cher » ça commence où et ça s’arrête où ?
Parce que c’est sûr que je veux pas de cheap (pas de pulls en acrylique – merci)

Et je ne veux pas de cadeau utile.
Voire.

Je dirais pas non à un chariot pour faire mes courses. Un Rolser ou un Caddie. On a dit pas cheap. Et sobre. Parce que je suis sobre. Je ne suis pas « mon humour est si grand que je l’étale sur la toile de mon chariot pour faire mes courses ».

Je voudrais des cadeaux que je ne m’oserais pas m’acheter toute seule mais en même temps tout ce qui est à un prix raisonnable, accessible, et qui me plait, je n’attends pas le père Noël pour me l’offrir.

Je préfèrerais savoir qu’il a passé du temps à me chercher des petits cadeaux dans des boutiques chouettes.
Voire.
Pas de l’encens ni des massages ni des trucs de détente. Merci. Ca fait cadeau d’esthéticienne. Sinon, en rétorsion, j’offrirai des boutons de manchette, ou des chaussettes ou un jeu de cartes dans un étui en bois de loupe.

Donc un cadeau pas cher mais pas cheap, superflu mais pas inutile, sobre mais surprenant.

Mon mari, Mon astre, tu vas y arriver.


PS : aaaah ! cette référence à James Bond m'est tombée dessus et me ravit... C'est tiré par les cheveux, je vous l'accorde, mais ça me plait.

lundi 1 décembre 2008

Le numérique vu par les filles #3


Trouille

Je me souviens très bien de ce mardi. Avec mes frères, dans la cour de récré, à la boulangerie, dans la rue Jean Jaurès, on ne parlait que de ça.
Il parait qu’en se bricolant des lunettes avec des intercalaires transparents rouges et bleues, on pouvait voir des films, à la télé, en 3 D.
Un truc dingue, digne de Hollywood et des parcs d’attraction américains (forcément américains).
Là, dans le salon, tous volets fermés, avec nos drôles de lunettes en plastique, voir Luke Skywalker fondre sur nous, le sabre à la main et Darth Vador dans toute l’épouvante de son costume noir…
Ça vous fait rêver ?
J’ai jamais pu.
J’ai glissé du fauteuil, tremblante, enlevé mes lunettes et je me suis réfugiée dans ma chambre où j’ai relu mon Astrapi du mois en attendant que mon cœur reprenne un rythme normal.
Vous allez finir par penser que je suis vraiment une réactionnaire baba cool indécrottable, mais vous n’y êtes pas du tout.
Allez savoir pourquoi, moi qui rêve d’un grand écran plasma pour m’évader dans mon salon, la 3D me terrifie.
Je suis sûre que même les Bisounours me donneraient la frousse si je voyais leurs rondeurs envahir le salon et s’asseoir sur mes genoux.
Pour moi, la télé est comme un livre animé, carré, plat, en couleurs.
Comme un monde à portée de main mais comme les lions à Thoiry – derrière la vitre 4 épaisseurs en PVC thermo sécurisé. Pas dans mon verre, sur mes coussins.
C’est grave Docteur ?

PS : cet article est paru en 2008 dans le magazine DigitalWorld (aujourd'hui on line http://www.digitalworld.fr/).

dimanche 30 novembre 2008

De l'air


1956 Winter Olympics Cortina Italy.
Pour un peu, ça me donnerait envie d'aller aux sports d'hiver et d'apprendre à skier.
Photos : Archives Life Magazine sur Google Image http://images.google.com/hosted/life

vendredi 28 novembre 2008

Une journée avec..


Je me réveille avec le froid du petit matin. Oui, je dors 4 heures par nuit et sans chauffage. Il ne faut pas que je me ramollisse. Je dois être acute 24/24. Je suis consultant chez ZITRON depuis 4 ans. Consultant Senior - à la force du poignet.

Le matin, je me lève en un éclair - dès que mon BlackBerry me crie"debout Al". Oui, je m'appelle Alain, mais tout le monde m'appelle Al depuis la prépa à Angers. Au lycée Clémenceau.

Douche rapide. Mon regret, on ne trouve plus de Zest dans mon hyper. Le savon des réveils en beauté. Ahhh, j'adorais ça. C'était frais, viril. Je suis passé à Lacoste. Savon, déodorant, rasage, coup de peigne. 7 minutes top chrono.

Chemise blanche Eden Park - j'en ai 6, une par jour. Costume gris Burton. Parfois je mets le marron. Un beau chocolat, j'adore. Churchs noires ou marron. Ma fantaisie, les cravates de couleur . "Classic with a Twist". C'est tout moi.

J'aime les expressions US. Ils ont tout compris. Straight to the point, pas de chichis. L'efficacité avant tout.

Mon petit déjeuner, c'est du Benco et des tartines. Ne riez pas, je carbure toute la journée au café, alors le matin, je fais le plein de protéines. Je déjeune et je check mes mails. A 6 heures 12 j'ai déjà le early report. Je peux commencer ma journée.
6 heures 32.
Je suis dehors sur mon scoot'.
6 heures 45.
J'arrive au bureau. En plein Paris, dans les beaux quartiers. Un endroit super, parait. J'ai pas trop le temps de regarder.
De 7 heures 50 à 23 heures, j'enquille les rendez-vous. Le déjeuner, c'est l'occasion de créer des moments de convivialité avec les équipes. On adore Lina's. Des sandwichs sains livrés au bureau. Mais si on est en mission, on ne déjeune pas. J'ai l'habitude.

Mon métier, c'est être toujours sur la brèche, compiler, analyser. Du brain from scratch. Nos clients sont très exigeants. Ils nous paient pour qu'on trouve des solutions. Fusion, acquisition, plan marketing... Chez ZITRON on est intouchables.
Notre éthique est la pierre angulaire de notre positionnement. "Create brainvalue to help people from all over the World", c'est notre claim, notre motto.

Le mardi et le jeudi, je joue au squash avec Charlie. Charles Henri, mon meilleur pote. On est dans la compet' depuis le lycée. On adore se lancer des challenges un peu dingues. On a fait 3ème à la course de l'EDHEC en 1992. Après on a fait la Tunisie à moto. 1 semaine, l'aventure.
Là, on a en projet de se faire la Mongolie sac à dos.
Le burn out, le pétage de plomb, on le craint tous. Dans nos métiers à haut risque, le stress est notre pire ennemi. Alors il faut des soupapes. Le squash, c'est de l'énergie pure, les voyages, le retour nécessaire à un mode de vie plus healthy, proche de la nature. Al Gore est mon héros.

Les femmes ? Il y en a eu beaucoup mais aucune n'a tenu mon rythme. Pas évident de vivre avec un cadre à haut potentiel comme moi. Je suis tout le temps à fond, c'est mon moteur.
Alors, je fais des rencontres dans les bars, les clubs. J'adore la fête. Mais à 2 heures, extinction des feux. Il faut que je dorme. La discipline, c'est essentiel.
Oui, je crois que je suis un winner.

PS : la photo vient du blog "1001 rules for my unborn son" http://rulesformyunbornson.tumblr.com/ que je vous recommande vivement...

jeudi 27 novembre 2008

Dieu merci c'est vendredi #1


Regardez le 1er extrait (« Vidéos » puis « 1er extrait ») de « Agathe Cléry », le nouveau film d’Etienne Chatiliezet on en parle ensuite.

http://www.agatheclery-lefilm.com/

Ayé ? C’est fait ?
Là. Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai voulu partager ce moment de pure folie avec vous.
Je suis si heureuse de ne plus être la seule à danser dans ma salle de bains.
Même si je n’ai ni son smok (!), ni son déhanché, si ses cheveux.
Je ne sais pas ce que donnera le film mais on avait presqu’oublié comme cette actrice est brillante, non ?

mercredi 26 novembre 2008

Gérard lève toi !

Paru dans CB News hier :
« Connexion met en scène Gérard Lanvin - L'enseigne d'électronique, Connexion, a signé un contrat avec Gérard Lanvin qui devient ainsi l'ambassadeur de la marque pour trois ans. Leur collaboration débutera le 30 novembre prochain avec une campagne TV orchestrée par l'agence Hémisphère Droit. Le réalisateur Alain Berliner a réalisé huit films de 12 secondes, jouant de la fausse piste, dans lequel l'acteur tient le rôle d'un client qui s'enquiert de différents articles. Les 1400 spots programmés seront visibles jusqu'à noël. » (si vous voulez voir la pub, cliquez sur le titre du post)

Gérard,
Je suis effondrée.
Remue toi, tu vaux mieux que ça ! Laisse à Bigard la place du gros lourd. Il fait ça très bien – dans son coin.
Ennoblis ton prénom, merde, tant qu’à payer tes impôts, autant que ce soit avec des pubs drôles, décalées, et subtiles !
Avec un physique pareil, une présence devant la caméra, pssst, c’est du gâchis.
Prends George C. Lui aussi a un prénom pas facile, qui sent plus le gin rami que le strip poker. Et pourtant. Regarde les yeux des filles devant les pubs Nespresso. Pour un peu elles baveraient. Là on va être obligées de couper le son. C’est dommage.

mardi 25 novembre 2008

Paris en bouteille # novembre


Je connais des gens qui habitent en Province, des gens qui ne lisent pas Elle ni GQ, des gens qui ne savent pas qui sont Vanessa Bruno ou Jérôme Dreyfuss (*).
Si.
Avant c'était moi.
Aujourd’hui j’ai passé plus de temps à Paris que partout ailleurs.
Et je me la joue. A mort. La preuve en 10 instantanés, direct from Parisss, pour votre ravissement !
  1. Vous entendez une fille, dire d’un air dégagé « la photo de Martin Margiela ne quitte pas mon portefeuille, j'en suis folle ». Vous répliquez avec une moue désinvolte « grosse mytho, tout le monde sait que Margiela a le culte de l’anonymat, même qu’on le voit jamais à la fin de ses défilés »

  2. Vous entendez une autre dire « j’ai acheté des bottes 5€ chez Marc Jacobs », et vous savez qu’elle, c’est pas une mytho. Elle a juste acheté des bottes en plastique moches avec écrit Marc by Marc Jacobs dessus.

  3. Vous avez un jour envisagé de réaliser une mousse au chocolat avec de la poudre de cacao bio, du lait de soja et du sirop d’agave. Et de la manger en faisant Miam.

  4. Vous avez terminé de lire Millenium depuis tellement longtemps que vous avez presque oublié que vous n’avez rien compris au Tome 3.

  5. Vous savez que AV veut dire « American Vintage » et pas « salut mon gars César » et que c’est une marque Marseillaise.

  6. Vous savez que la montre que porte Sarkozy aujourd’hui (une Audemars Piguet offerte par Carla) coûte facile 10 fois plus cher que la Rolex qui lui a valu des critiques cinglantes et que tout le monde s’en fout.

  7. Vous savez que les cachemires sont encore plus beaux, plus doux, en vieillissant à condition :  de les laver en machine « programme laine », à l'eau froide, avec très peu de lessive adaptée à la laine et avec deux ou trois vêtements de la même gamme de couleurs. Et qu’il faut les essorer en mode « 600 tours » et les faire sécher à plat sur une serviette à l'abri de la lumière directe.

  8. Vous avez dans votre cercle de connaissances au moins 3 publicitaires (dans des agences de renommée internationale of course), 2 marketeurs et 1 ou 2 people minimum (la qualification people étant elle-même assez floue mais pouvant se résumer à cette définition lapidaire de « passe à la télé »).

  9. Vous avez dans votre garde robe au moins un article à pois, un autre à carreaux et un truc à poils à mettre autour du cou.

  10. Vous envisagez d’investir dans un socksing ou bien un scarfing pour faire la nique à toutes celles qui se gargarisent d’avoir un shoesing.


(*)non ce n’est pas le fils, ni le petit fils de celui de l'affaire dumêmenom. Cherchez encore !

lundi 24 novembre 2008

Vive le Lundi

Pour vous réconcilier avec : les lèvres, les bellâtres à cheveux longs des années 80, le karaoké, les jours de pluie, les soirées vaguement ennuyeuses où on voudrait juste s'endormir dans le canapé, les découpages de dessin de lycée, les jeux vidéos.

http://www.dailymotion.com/video/x7gs8w_microsoft-xbox-360-lips-take-on-me_videogames

Et ça, c'est l'original... Qui vaut son pesant de Daim aussi

http://www.dailymotion.com/video/x28h9n_aha-ha-take-on_music

PS : Un jour je réussirai à importer directement un video Dailymotion - comme une vrai bloggueuse trop forte... Sans que des similis lutteurs à masque me demandent d'être leur ami au bout de 5 minutes. Aaaaah - aaaah.

dimanche 23 novembre 2008

Le numérique vu par les filles #2

Je ne m’appelle pas Véro-geek
NON. Je ne vous parlerai pas de l’iPhone, ni de Facebook, ni du Web3, ni d’Apple, ni de téléphonie mobile.
D’abord parce que j’ai tout vu, tout testé : j’ai dîné à Las Vegas avec Steve Jobs, bu une Caïpirinha aux Maldives avec Bill Gates, et Mark Zuckerberg (*) m’a demandé d’être son Friend – j’ai refusé, avec 468 amis sous mon profil, je joue à guichets fermés.
Et puis de toutes façons, ya aucune couleur de Pomellato assortie à l’iPhone.
Rappelez-vous, je suis une fille (donc) futile (et donc) étanche à toute sollicitation exprimée en giga octets ou en méga pixels.
Je laisse avec grand plaisir les tableaux comparatifs et les grands articles de fond aux vrais fondus.
Moi ce que j’aime, c’est qu’on me parle avec des vrais mots. Pas des borborygmes d’entreprise : la performance, la sécurité, la fiabilité, m’endorment profondément.
Non pas tant parce que je ne trouve pas ça important.
C’est juste que je voudrais que ça tombe sous le sens.
Qu’on puisse enfin se concentrer sur l’accessoire, le petit truc en plus, le ludique, l’outil qui ne sert à rien fondamentalement mais qui change tout.
Prenons un exemple concret : un manteau neuf c’est comme un manteau vieux – ça sert à avoir chaud quand il fait froid. Et pourtant, tout est tellement plus chouette avec ce manteau neuf : on en serait presque content que le thermomètre frôle les 0°C.
Et réfléchissez-y 5 minutes, ça marche tout pareil avec les sacs à mains, les mobiles, les lecteurs mp3 et les tondeuses à gazon.
Je ne vais pas faire ma Cosette, mais franchement déjà qu’on rigole pas tous les jours, alors si c’est pour appliquer aux loisirs les mêmes règles « d’optimisation de performance » qu’à la sélection de son imprimeur/agence/collège, alors je dis non.
Amis constructeurs pensez à nous !
Faites-nous des petites merveilles de technologie hyper solides, fiables, garanties sans bugs, qui s’installent (pour de vrai) toutes seules et qui s’utilisent (vraiment) sans mode d’emploi.
Comme ça on pourra passer des heures à se demander s’il vaut mieux prendre le jaune ou le rose et lequel fera le plus baver les copines. La vraie vie quoi

(*)l’homme qui a créé Facebook - vous ne saviez pas ça ?
PS : cet article est paru en 2008 dans le magazine DigitalWorld (aujourd'hui on line http://www.digitalworld.fr/).

samedi 22 novembre 2008

Confession



J'ai un aveu à faire.
Je sais, ça va vous choquer.
C'est pas facile.
En même temps, il est temps que j'assume la vérité et que je me montre telle que je suis, sans fard ni paillette.
J'utilise des mouchoirs en tissu.
Pour me moucher.
J'adore ça depuis toujours. J'en ai toujours un dans mon sac. Et si jamais je n'en ai pas, je me sens toute nue.

Bientôt je serai un dinosaure. On me mettra derrière une vitre anti intrusion. On me mettra à l'index - moi et mes microbes. On me montrera du doigt en me taxant d'irresponsable agent de propagation des maladies.
Chance, je pourrai me faire de nouveaux copains à l'amicale du snif : tous plus de 70 ans, cacochymes, tuberculeux et qui sentent fort l'aqua velva et l'anisette pacific (celle sans alcool).


Même pas mal. J'adore l'idée que je suis encore plus en avance que les plus écolos des écolos. Prêts à laver les couches de leurs lardons (beurk beurk beurk), à laver leur linge sans lessive, à manger des légumes non épluchés, à louer des poules pour avoir des oeufs frais et à ne pas se raser sous les bras. 
Mais qui jamais jamais ne se vantent d'utiliser des mouchoirs en tissu.


De la légèreté de l'être


Mon déjeuner idéal est composé d'une soupe de petit pois menthe-salade de boulgour-fruits secs-smoothie-clémentine-Contrex.
J'aime les frites. Les frites avec du ketchup mais pas avec mayo.
Et le Nutella.
J'ai vu Picasso au Grand Palais et j'ai mes billets pour Andy Warhol.
Je n'envisage pas une seconde de prendre une carte Velib pour rouler à Paris en vélo
J'ai un iPhone et je trouve ça top.
Je porte des low boots, des converses et des ballerines, des 12 cm et du plat, des jupes trop courtes et des robes trop décolletées. Et des jeans et des t-shirts informes.
Je ne me maquille pas tous les jours et certains soirs je ne mets pas de contour des yeux avant de me coucher.

Je ne manque pas, une fois par semaine, de faire le tour des magasins de ma rue pour bien faire le tour de tout ce qu'il ne faut pas acheter : un gilet en lapin, des bottes de motardes basses, une tunique à carreaux, des leggings en vinyle et des escarpins vernis jaunes. Parce que je suis une épouvantable snob.
AGA a écrit un article quasiment sur moi dans le dernier ELLE . Elle a vraiment compris que ma vie n'était pas facile. Oui, je sais, ça vous énerve car vous venez juste de jeter votre Elle pour passer à celui de la semaine prochaine. Car vous lisez Elle, je ne fréquente personne qui ne lit pas Elle. Ou au moins GQ.

J'habite à Paris depuis plus de 20 ans, j'adore ça, mais je ne suis pas parisienne. J'adore m'habiller mais je ne suis pas une fashionista. Même si je porte des Wayfarer en lunettes de vue - le WE parce qu'au boulot je les assume pas. Je sais qu'on peut vivre très bien sans Wayfarer, sans Elle, et sans Paris mais je préfère avec.

Je sais que les Panais sont des légumes, pas une tribu d'Amérique centrale dont la survie est menacée par la déforestation. Et j'aime bien ça.
Je roulerais bien en Range Rover et je fais mes yaourts bio dans ma yaourtière.
J'aime mon jardin, surtout parce que ce n'est pas moi qui tond la pelouse, taille les rosiers et arrache les mauvaises herbes.
Je ne penserai pas que ma vie est ratée si je n'ai pas de Rolex à 40 ans mais si je n'ai pas de Cartier Tank, si.
J'ai déjà eu des poux. Plein de fois. Ca finit toujours par partir.

J'aime bien raconter des histoires, enjoliver la vérité, me faire des films, prendre l'enfant malheureuse qui est en moi sur me genoux pour la consoler, trouver que Clive Owen est mieux quand il bouge dans ses films que sur les photos. 

Je ne mets pas toujours de points à la fin des phrases.
Je parle trop et après je regrette. Ou non. Je me dis que je n'ai pas dit l'essentiel.

J'aime bien les slogans, les phrases qui claquent, les bons mots et les calembours comme ceux de Coco (ah oui, j'ai bien aimé Coco aussi), et les éclairs de mots. 
Et pleurer quand je lis. Et chanter dans ma voiture et me déhancher dans les allées du Monop en poussant mon Caddy. 
Et être fière de mes enfants, de mon mari, de ma famille, de mes amis comme j'aimerais être fière de moi et le leur dire. Ca vous parait compliqué ? Mais non, relisez la phrase, c'est limpide.

Je n'ai toujours pas réservé d'hôtel à New York. Oui bien sûr - évidemment, on part à New York au printemps. Pas vous, je sais, on est le derniers à le faire.

Je suis prévisible, conformiste et foutraque. Egoïste et pleine d'amour. Superficielle aussi. Je vous raconte tout et je ne dis rien. La preuve, j'écris un blog.

Photo : j'ai trouvé la photo sur un blog bizarre en en cherchant un autre. Je ne mets pas le lien parce que c'était vraiment bizarre. Mais j'aime bien la photo.

vendredi 21 novembre 2008

Hey Hugh !


Si j'étais chroniqueuse/journaliste dans un grand magazine de mode français avec un nom qui commence par E, alors j'irais interviewer Hugh Coltman.
Je le remercierais de mettre du soleil le matin dans mes oreilles entre Saint Lazare et Grands Boulevards avec "you could be trusted".
Je lui dirais que par sa faute, je ressemble aux chiens à l'arrière des R12 en attendant le feu vert devant le Starbucks (oui, c'est ça, tête en haut, tête en bas - le poil soyeux entre les deux yeux en moins).

mercredi 19 novembre 2008

Mauvaise langue





Il est 23 heures 15 et je rentre du boulot. Je n'en conçois aucune fierté, aucune colère. Non, non, juste une grosse envie d'aller me coucher, et avant, quand même, de relire ce monument qu'est "le parler creux sans peine". Avec un petit sourire narquois.


L'étoffe des héros




"Le groupe Kimberly-Clark lance un mouchoir tueur de virus sous sa marque Kleenex. Ce nouveau mouchoir Kleenex Anti-Viral est présenté comme étant capable d'éliminer en 15 minutes 99,9 % des virus de la grippe et du rhume. En effet, ces virus peuvent survivre habituellement plus de 48 heures dans un mouchoir classique. Kleenex Anti-Viral comporte quant à lui trois couches dont une contenant une formule anti-virale." (marketing magazine newsletter 18/11/2008)


Moi je dis vive le marketing de l'offre !
Quand on y pense, on vit dans un monde si inhospitalier, avec toutes ces petites bêtes qui nous narguent avec leurs yeux narquois et leurs poches remplies de virus qui vont nous sauter à la figure. Heureusement que Kimberly-Clark a en réserve toutes une armée de produits super héros. Allez, Batman retourne te coucher. Ton heure est passée

lundi 17 novembre 2008

GRRRRR !

Il est des lundis soirs comme des retours à l'âge de pierre.
Sur le quai, nuée d'humains fatigués, bougons, pressés et le front plissé.
Bousculade et embirlificotage pour atteindre la voie 7 (pourquoi la 7 ce soir alors que normalement c'est toujours la 9 ou la 11 ?).
Voix monocorde et insensible au chaos qui égrène les annonces de départs retardés / annulés / du haut de sa tour de contrôle invisible (mais où se cache-t-il ?)
Trop de monde pour s'asseoir dans le train et personne qui bouge pour s'avancer dans l'allée et soulager la pression près des portes
Jeune mère égarée avec énorme poussette - hagarde à l'entrée du wagon et tout pleins d'yeux qui ont subitement très envie de regarder leurs chaussures - dès fois qu'il faudrait l'aider.
Mal embouché qui peste à haute voix contre ces "mères de famille irresponsables qui ont le temps et pourraient prendre les transports aux heures creuses plutôt que de nous poursuivre avec leur marmaille hurlante au nez qui coule".
Re-yeux sur les chaussures. Un peu honteux quand même.
Nuit subite dans le train et attente. Attente.
Attente encore.
Voix monocorde qui annonce l'annulation du train de 19 heures 57 en voie 7 mais annonce le départ imminent d'un train pour la même direction 8 voies plus loin.
Marée humaine qui se lève comme une Holà pas gaie pour courir voie 15 histoire d'avoir peut-être une place assise cette fois ci.
Ouf. Assis dans le train.
Tout le monde se perd dans son livre, son magazine, ses pensées, le volume maximum de son iPod branché sur Eminem-meets -les-Tambours-du-Bronx.
Voisin d'en face pas grand mais avec grandes jambes qui prennent toute la place - jambes largement écartées. Est-il vraiment concevable que je place mes genoux dans l'espace béant ou bien alors je me plie en 12 pour faire disparaître cette situation qui ne gêne que moi ?
Départ.
Ouf.
Une onde de soulagement légère mais tellement bienvenue parcourt la masse des voyageurs amassés comme des sardines en boite non calibrées d'importation -huile comprise .
Gare d'arrivée.
Bousculade pour sortir.
Revoilà la jeune maman. Avec sa poussette devant les escaliers. Bien embêtée. Qui prend toute la place et augmente la bousculade.
Re-mal embouché qui peste à haute voix contre ces "mères de famille irresponsables qui ont le temps et pourraient prendre les transports aux heures creuses plutôt que de nous poursuivre avec leur marmaille hurlante au nez qui coule".
Jeune femme qui propose son aide pour porter la poussette. Grosses baraques qui passent devant - même pas honte.
La sortie. L'air frais du soir. Le téléphone qui sonne "T'es où maman ?".
Sourire.

Crédit Photo : Henri R.

dimanche 16 novembre 2008

Le numérique vu par les filles #1

Saine Philosophie
Cette année c’est décidé, on fait un vrai break pour les vacances.
On va déconnecter totalement, débrancher, se libérer de tous ses fils, ses ondes qui nous mangent le cerveau et nous transforment en R2D2 grimaçantes.
On va manger du fromage de chèvre avec les doigts, presser les citrons avec ses dents et se rouler dans l’herbe.
Loin de la civilisation, du bruit, de la fureur de la ville et de son chef de service furibard.
On se remettra au fusain, on fera du point de croix, assise sur notre transat pendant que les enfants s’ébroueront gaiement dans la mer, comme des faons joyeux.
Et puis on descendra acheter le journal local, des espadrilles aux pieds et le jupon flottant à la brise du matin. On apprendra la gavotte pour danser dans les fest noz.
On relira Kundera pendant la sieste.
Ah ! j’oubliais :
On achètera la presse people tous les lundis et jeudis,
On filera fissa louer des DVD pour les enfants dès le 2ème jour de pluie,
On s’inventera des coups de fils urgents à passer au bureau pour descendre au village téléphoner aux copines
On écoutera Radiohead à fond dans l’iPod pour ne plus entendre le ressac.
Et puis tous les soirs, on chargera les photos prises pendant la journée sur le PC portable et on les retouchera en cachette au Photoshop pour que nos cuisses apparaissent vraiment comme on les voit dans notre miroir, fermes et musclées, et pas…, pas comme ça.
On enverra des MMS à la place des cartes postales avec des clichés hilarants du petit dernier, debout sur le tracteur du père Alfred, et de la grande, plongée dans ses SMS.
On sera des femmes parfaites, fées du logis et véritables chantres de l’harmonie. Avec nos réseaux et nos câbles, … et ce sera bien.

PS : cet article est paru à l'été 2005 dans le magazine Digital World (aujourd'hui on line http://www.digitalworld.fr/). Manière de rejouer chaque dimanche soir après le film au jeu du "mon PC regorge d'archives" et de lutter contre le blues de la veille du lundi.

samedi 15 novembre 2008

Temps suspendu


Çà pourrait être en 1964 ou en 1999. Le père ou la fille. L'Atlantique ou la Méditerranée. Ca n'a pas beaucoup d'importance.
En fermant les yeux, on entend les cris des enfants, le bruit des vagues, on sent l'odeur des niniches, des embruns, de la crème solaire et du sel sur la peau. Le goût des BN au sable et de l'eau tiède de la gourde.

1975 - au commencement il y a eu Nicole





Cherbourg. J'ai 5 ans. Je viens de dormir dans un hôtel Novotel pour la première fois de ma vie. J'ai ma robe de nuit préférée dans ma valise : satinette bleue turquoise avec un biais or (pur). Elle tombe presqu'à mes pieds. J'ai les cheveux aux épaules, des anglaises naturelles, des bonnes joues et des rondeurs indubitablement enfantines.
Je suis en vacances chez Emilie très loin de chez moi (dois-je vous rappeler que je suis Brestoise ?).
Irène, la maman d'Emilie, maman trrrrop cool nous emmène au Monoprix du centre ville et me propose de m'acheter un 45 tours. Finalement je repars avec deux de ces précieuses galettes : mes premiers disques. Le premier est celui des Rubettes "Yes I can do it" (oui, j'ai toujours été super d'avant garde dans mon choix de slogan) et le second est mon disque préféré de ma vie : Nicole Croisille. Une femme avec toi.
The pierre sur laquelle je bâtirai mon Eglise à moi.

2008. J'ai 38 ans.
Je n'ai pas revu Cherbourg ni Emilie depuis très longtemps. Ma robe de nuit a terminé au mieux à la Croix Rouge, au pire comme chiffonnette brille chaussure. Mes cheveux ont foncé, raccourci et mes rondeurs ont fondu comme un kouign amann au soleil d'août sur la pointe du Bindy.
Mais la chanson est toujours moi.
Et mon mari est tous les jours "gai comme un italien quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin".
Et je suis une femme qui raconte sa vie comme elle vient.

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