vendredi 31 juillet 2009

Première halte

Les Alpilles. Grillons, coucous et ombre sous platane. Rythme
cardiaque à l'unisson.

jeudi 30 juillet 2009

Pendant les vacances nos programmes continuent

Ayé, il ne reste plus que les bagages à rentrer dans la voiture.
Un Tetris au millimètre qui me dépasse mais je suis mariée au champion du monde toute catégorie. Challenge annuel : la plage arrière dégagée. Enjeu : garder la tête haute au péage, sur les aires d'autoroute et sur le parking surchauffé pré-embarquement dans le bateau.

A partir de demain, pas de PC mais des mises à jour via mobile.
Ca me chagrine parce que les photos seront cadrées à gauche alors que je préfère au milieu. Et puis j'aime pas trop écrire avec un clavier grand comme ma paume. Et puis je vais tellement être centrée sur mon nombril pendant 3 semaines que je crains n'avoir rien à vous raconter. Mais je ferai de mon mieux pour ne pas décevoir mon public fidèle (ou pas)
(J'adore avoir des soucis de soie, comme me disait cette dame très chic en me faisant visiter son 300 m à Montparnasse).

De votre côté, je vous propose un truc si vous vous ennuyez à 15 heures 12 au milieu de vos bureaux déserts et moites, ou que vous avez enfin l'ordi à vous 5 minutes pour musarder sur le net. Ou bien si vous n'aimez pas la saga de l'été sur M6.

Allez donc trainouiller sur les archives de ce blog. Disons vers Novembre-décembre. Quand il faisait froid.
Effet Clim' garantie.

Bon, je file, faut que je réfléchisse au pique nique de demain. Concombre ou Rillettes de thon ?


PS : je ne sais plus où j'ai trouvé cette photo. J'ai déjà le cerveau en vacances. Désolée...

Vous me reconnaissez ?

Aujourd'hui, premier jour de vacances. J'ai lu le Parisien. En commençant par les pages culture, euh pardon, télé.
Ce soir sur M6 débarque la Saga de l'été, mélange de surnaturel et de suspense qui va vous river devant votre poste pour un été plein de frissons.
Avec Claire Keim.
Cette année c'est pas Ingrid Chauvin. Ni Natacha Amal, ou autre star pneumatique au regard lagon et à la chute de rein renversante dont les hebdos télés se régalent. C'est Claire qu'a gagné.

Et leurs partenaires alors ? Tous ces beaux gars qui vont voler à leur secours, braver mille dangers pour qu'à la fin ils puissent regarder ensemble, le regard serein, vers un avenir radieux et sans coupure de pub ? On ne sait pas qui sait. Jamais.

1 heure de Google plus tard, voici enfin ce que vous attendiez depuis longtemps.
Enfin désanonymisés les partenaires. En pleine lumière.

Bruno Madinier. Devenu l'amant d'Ingrid Chauvin dans Dolmen après avoir été fiston un chouille benêt de Pierre Mondy dans Cordier, Juge et Flics. Très belle matière de cheveux. Force et tranquillité. Incarne à merveille la justice et l'ordre : avocat, juge, policier.

Philippe Caroit. Après avoir été Jésus il y a, euh, longtemps, Philippe est aujourd'hui un chouille moins présent sur les écrans. Dommage car son regard bleu lui permet d'incarner personnages troubles et séducteurs avec un même professionalisme

Mathias Mlekuz. Amoureux de Frédéric Gorny dans Avocats et Associés, mari de Judith Godrèche au cinéma dans Tout pour plaire. Un peu nounours, de la bonne pâte d'amant débonnaire.

Frédéric Gorny. Amoureux donc de Mathias Mlekuz dans Avocat et Associés. Peut aussi jouer le jeune policier, le fils de bonne famille qui pète les plombs. Ce héros pas si lisse que ça quand on y regarde de plus près.


Thierry Neuvic. AAAAAAAAAh ! Le plus dur c'est de trouver dans quelle série romantique il n'a pas été. prototype du célibataire / divorcé / veuf éploré qui rencontre l'héroïne dans les premières minutes. Héroïne qui mettra 85 minutes (voire des semaines) à ouvrir les yeux sur ce grand gars qui n'attend qu'elle avec ce regard à la fois compréhensif, amoureux et tellement intelligent.

François-Eric Gendron. Mon préféré. Et pas parce que son fils en dans la même école que mes enfants ou parce qu'il a vécu avec Véronique Sanson (Non ? Si). Mais pour Robert, bien sûr. Son personnage dans Avocats et Associés - l'avocat grande gueule et séducteur qui met toutes les actrices pneumatiques dans son lit avec bonne humeur et gourmandise. Joue aussi très bien les maris businessman. A fait tout plein de blockbusters, de Femme d'honneur au Proc.

Guillaume Cramoisan. Co-héros de la saga de l'été avec Claire Keim cette année. Médecin, policier, archéologue. On l'a rarement vu fleuriste ou directeur d'études dans un institut de sondage. C'est du prince charmant en barre, ça madame. Et cette fragilité qui affleure. Un hit.

Désolée mais j'en ai oublié plein plein d'autres. Une bonne raison de regarder tout le générique la prochaine fois.

mardi 28 juillet 2009

Comme un goût de déjà vu

Demain soir je suis en vacances !

Pour l'instant, j'ai un comme un goût de déjà vu. Les valises d'abord, oui,exactement comme , mais aussi l'excitation de reprendre la voiture, comme je vous le racontais ici.

Et dimanche, je pourrai prendre cette photo .


PS : la photo, c'est Jean et moi à la plage l'année passée. Nan en vrai, Jean porte un slip noir (pouvez pas le rater, c'est le dernier - ou le premier ? - à le faire avec classe. Mais il commence à lancer la mode. Si Si) et moi un maillot Liberty. Une autre classe que Gwyneth et Jude dans "Le talentueux Monsieur Ripley", non ?



A bas les boutons pression

Avant quand on n'était pas content, on sortait son porte voix, ses pancartes et ses chaussures de marches et puis on allait manifester notre courroux.
Aujourd'hui, on fait toujours ça. On, c'est surtout les syndiqués, les chômeurs, les étudiants. C'est à dire pas moi, mais c'est un on de société.

C'est spectaculaire et parfois audacieux, ça marque les esprits et ça chagrine les automobilistes place de la Bastille, ça fait les Une des journaux et le quotidien d'un peu trop de monde en ce moment. Mais je m'égare.

Il y a aussi une autre manière de faire part de son courroux, son indignation, son ras le bol et son dégoût.
La pétition.
Voici un site qui vous propose de créer votre pétition. Au choix. Et de la diffuser sur le net et via newsletter. Gratuitement

Curieuse comme d'hab' je suis allée voir.

Un vrai chaudron d'ambiance, bien bouillonnant comme il faut.

De la pétition politique, des grands sujets sérieux dans l'air du temps, mais aussi des pétitions plus inattendues comme celle vous invitant à signer "pour que Linkin Park se produise en Belgique", et puis celle-ci "pour que les animaux ne soient plus considérés comme meubles dans le code civil" ou bien encore cette pétition éminemment louable "contre tous les extrémismes".

Certaines autres sont vraiment farfelues et ressemblent plutôt à la vague des groupes Facebook l'année passée ("contre les malotrus qui ne tiennent pas la porte" "contre le gilet jaune sur le siège du passager"), fautes de frappes et syntaxe maladroite parfois en prime.

Au début, j'ai souri devant tant de déballage - la pétition j'y ai jamais vraiment crû, je ne vois pas pourquoi un Ministre proposerait une loi parce que 5000 personnes ont griffonné leur nom sur un papier. Un sondage m'a toujours paru plus fort (mais ça c'est une déformation professionnelle, j'y peux rien).

Et puis ensuite je me suis laissée emporter par toute cette énergie positive.
Toute cette implication des créateurs et l'envie de faire bouger les choses, d'oeuvrer pour rétablir un droit ou une justice, de pouvoir se regarder en face et de se dire qu'on va essayer, qu'on va pas juste râler avec les copains et rester les bras croisés.
Ca m'épate.
Et cette liberté dont on dispose aussi.

Pas vous ?

Ps : crédit photo Life. Le titre est tiré d'un sketch de Coluche...

lundi 27 juillet 2009

Etrange et drôle


Un paysage en agrafes
Crédit : Peter Root via This isn't happiness



La Guerre des Schtroumpfs


un casse (tête) croute
crédit : aLOLaday


Une marche nuptiale pas banale (via a cup of jo)

dimanche 26 juillet 2009

Bande son d'un dimanche soir

C'est dimanche soir.
Je suis un peu saoûle de soleil et de repos dans la chaise longue à bavarder paresseusement des vacances, des seins de Nora Bidule en couverture de Elle, du malaise de Sarko et du compostage. De Rolex vs Omega, Victoire de Castellane vs Marie-Hélène de Taillac.
Même de la grippe A. Mais vite alors.
Le dimanche qui s'étire comme un bubble gum, qu'on ferait bien traîner encore un peu.

Et le retour à la maison, tranquille, à se demander bien quoi faire à part ranger l'armoire d'Adèle, trier les vêtements et rincer les masques et les palmes.
A part prendre une douche et se noyer sous le Monoï
A part faire le dîner
A part repasser une chemise pour demain.
A part penser à ce qui nous attend au bureau pour les derniers jours.

Et ça tombe bien, Olle Nyman est là. Gros paresseux suédois qui a compris que j'avais bien besoin d'une voix cassée et de folk tranquille à la guitare. La peau un peu chaude et les yeux fatigués, c'est parfait.


d'autres titres en écoute sur son Myspace.

PS : le très joli jardin de l'après-midi

samedi 25 juillet 2009

Très vintage et pourtant

Cette pub de 1981 est terriblement vintage non ?
Sans verser dans le c'étaitmieuxavant-isme, je me suis dit en tombant sur cette pub qu'aucun publicitaire aujourd'hui ne montrerait ça.

Une petite fille qui joue aux Lego.
Dans le monde de la publicité c'est les garçons qui jouent au Lego. Les filles au Petit Poney.
En vrai, j'adorais essayer de jouer au Lego avec mes frères. Je dis bien "essayer" car je n'ai pas grandi dans la famille Ricoré, parfois, yavait du tirage entre mes deux grands frères et leur insupportable soeur à couettes.

Une petite fille avec des nattes et sapée comme un sac
Aujourd'hui elle aurait des mensurations de mannequins (mais des bonnes joues, c'est très vendeur ça les bonnes joues..), serait habillée par Bonpoint et chaussée par Bensimon.
En vrai, qui n'a jamais mis un jean moche à sa fille en se disant "que pour trainer ce sera très bien" me jette la première pierre. "60 Euros le pantalon pour qu'ils se fassent les fonds de pantalon au parc, merci" est un best de la tranche 3-10 ans.

Une petite fille, ivre de fierté, brandissant fièrement une création très..eu.. personnelle.
Aujourd'hui elle prendrait un air dit "du devoir accompli" en présentant délicatement une reproduction de l'Opéra de Sydney à des parents heureux de constater que les 2 heures hebdomadaires d'arts plastiques à la baby école des Beaux-Arts ne sont pas un vain investissement. Même à 40 Euros la séance.
En vrai, cet amas de petits blocs carrés me fait terriblement penser à l'amas de Kapla dans la chambre d'Henri la semaine dernière. Regarde, c'est un gisement d'or !

Le monde a tant changé que ça depuis 1981 ?


En tous cas, moi, cette pub me fait fondre.

PS : j'ai trouvé cette pub sur le blog marvellous kiddo.(qui elle-même l'avait trouvé sur un autre site, qui lui-même...)

vendredi 24 juillet 2009

Bon Week End

Vas-y Dean, fais-nous plaisir avec Line…
Relax-Ay-Voo
Dean Martin and Line Renaud ,(ici )
When you're too tense it's common sense to relax-ay-voo The more you earn the less you learn to relax-ay-voo We French you'll find are more inclined to relax-ay-voo Relax, relax, relax, relax-ay-voo

Your doctor bills they hold for pills to relax-ay-voo You're in your prime so now's the time to relax-ay-voo The girls pursue those fellows who can relax-ay-voo Relax, relax, relax, relax-ay-voo

You're as tight as a drum You're as gay as a tune You better loosen up chum Your drum is apt to snap and go boom boom

And when you go they'll take your dough Cause it's tax-ay-voo (D) relax-ay-voo Get your sneakers and slacks and relax-ay-voo I don't have to try to relax-ay-voo Chum I'm much to numb to relax-ay-voo We French you'll find are more inclined to relax-ay-voo Relax, relax, relax, relax-ay-voo

Bub, I take a tub to relax-ay-voo Bub, I sit and scrub to relax-ay-voo The girls pursue those fellows who can relax-ay-voo Relax, relax, relax, relax-ay-voo

You're as tight as a drum I was loose as a deuce You're as gay as a tune I was light as a kite Better loosen up chum Your drum is apt to snap and go boom boom

And when you go they'll take your dough For a tax-ay-voo (L) relax-ay-voo Get your sneakers and slacks and relax-ay-voo Get your sneakers and slacks and relax-ay-voo
Ps : Crédit Photo Robert Doisneau “Palm Springs 1961”

jeudi 23 juillet 2009

Tabarly


Hier soir, sur Canal, on est tombés sur un documentaire sur Tabarly. 2008, filmé par Jacques Marcel, produit par Jacques Perrin, musique de Yann Tiersen. Du lourd.

Documentaire, Tabarly, Tiersen et Perrin, ouh là là, je zappe, vous dites-vous.

Sauf que, hier soir, je n'étais pas en mesure de discuter.

Deux jours avant, j'avais opposé un véto sans appel à Mike Tyson sur Arte.

Epuisée par la piscine, je n'avais pas le coeur de lutter.

Et puis Tabarly, j'ai pour ainsi dire grandi avec. La bibliothèque familiale regorge de Voiles et Voiliers, de Bateaux magazine, de Chasse Marée et de biographies de navigateurs. Je suis moi-même une équipière hors pair, la preuve en image (juillet 79, un mythe)


(je sais, vous êtes saisis par la beauté de cette photo et par mon triskell en plaqué argent acheté aux Moines de Landévennec- moi aussi - mais continuez à lire)

J'ai croqué un carré de chocolat noir, avalé une gorgée de tisane eucalyptus-menthe et me suis préparée à m'ennuyer vaguement - comme devant Thalassa. Comme chez mes parents le vendredi soir, quand le silence se fait - aussi solennel qu'impératif.

Je suis tombée dedans, la tête la première.

Ok, un homme au destin extraordinaire, un aventurier, un winner de sa race (autour du monde), des bateaux de légendes et des collègues trop baths. Un vrai navigateur qui ne sait pas parler aux journalistes - surtout australiens - qui reste modeste et qui se la pète (à raison).

Tout plein d'images qui me rappellent des souvenirs de petite fille, des noms qui résonnent un peu comme une berceuse.

Mais surtout, un vrai festival de looks que même GQ en serait malade de jalousie. Du short de bain rouge impec', de la vareuse, du jeans reboulé et du caban inaltérable. Du ciré Cotten en béton. Des peaux bronzées à gogo, paysages sublimes et vagues à couper le souffle. De la lunette oversize des femmes élégantes avec foulards noués sous le menton

Et le gars Eric et ses copains qui baladent leur plastique de rêve 100% huile de coude, le plus souvent torses nus. Qui se tapent dans le dos et partagent des moments plein de complicité virile. Tous avec un bonne tête d'apprenti loup de mer, les yeux plissés et le regard franc, totalement pas au courant de leur charisme, tout à leur rêve d'aventure.

Forcément, des détails que je repérais moins en 1979 quand je feuilletais Voiles aux toilettes.

(Je n'ai pas trouvé de photos satisfaisantes mais pour vous donner une idée, regardez la bande annonce ici.)

Ce matin, en sortant du métro, je suis tombée sur ça.

Je ne sais pas comment vous dire, mais j'ai souri. Me suis dit qu'ils avaient rien compris, les princes du bling bling gay italien.

mercredi 22 juillet 2009

Olympique Piscine



Préparer son sac. Ne pas oublier le shampooing qui fera passer l'odeur douceâtre du chlore sur la peau. ni le paquet de BN pour nourrir les dobermans en fin d'effort.
Chacun a son maillot ?
C'est parti.

Monter les marches. Tirer la porte et subir l'odeur qui saisit les narines.
Payer l'entrée à la dame dans sa guitoune. Même dame, même guitoune depuis 1975. Son air fatigué en témoigne.
Les cabines.
On fait la course ?
Tout ranger dans le casier. Vous vous souviendrez du numéro ?
Descendre les marches. Zut, j'ai encore oublié mes tongs, le carrelage jaune me râpe le dessous du pied. Vite 10 seconde sous la douche. C'est o-bli-ga-toire
Adieu, sirène, bonjour carré de cabillaud pané. Avec le maillot à moitié mouillé et les cheveux itou, je commence à perdre de ma superbe (déjà sérieusement entamée au moment de prendre la décision de partir à la piscine).
Pas trop de monde. Ouf.

Le grand bassin est grand et froid, le petit bassin est petit et plein de petits monstres qui s'éclaboussent.
Va pour le grand bain.
C'est froid. Ok, pas très froid, mais c'est pas chaud non plus. Je HAIS la piscine
1,2,3 longueurs en brasse en regardant au loin les métronomes des couloirs 1 et 2. Ils ont sûrement des branchies à la place des poumons. ils respirent quand ?
Bon, on y va ?
Ah non ça fait 15 minutes qu'on est là.

Je m'étire, je fais des ronds, je suis Esther Williams, je suis le bébé Evian. J'aime la sensation de flottement, je suis légère, je dormirais bien... Mais eh, non, je ne veux pas faire la bombe ! Et le premier qui veut me couler mourra dans d'affreuses douleurs.
Ok, je recommence les longueurs.
Et je regarde les plongeons de mes Dobermans. Que je vais rebaptiser Dauphins. Ca m'énerve, ils me narguent avec leurs plongeons. Ils sautent dans l'eau SANS se boucher le nez ! Pffft aucun respect pour leur mère.

Ayé, tout le monde est (quasi) d'accord pour partir. (de toutes façons, ils ne seront jamais vraiment d'accord de partir. Des dauphins, je vous dis)
Remonter à la douche
S'inonder de shampooing.
Se sécher trop vite dans une serviette trop petite.
Ne pas se sécher en fait.
Re- Casier
J'ai la serviette humide dans une main, mon sac de l'autre. Et les chaussures ?
Bon, je reviendrai pour les chaussures.
Se rhabiller.
Ca colle, ça pue, la culotte fait des tourbillons quand on l'enfile. Pas de soutien gorge, un t-shirt et un short. et des Birk. J'ai arrêté de soigner mon look pour la piscine. Serviette par terre (beurk) pour essuyer les pieds.

S'extraire de la cabine après avoir tout roulé dans la serviette.
Mon moment préféré, enfin, la tête sous le sèche mains-cheveux.
On dirait Desireless mais j'ai enfin chaud

Ah oui, les BN.
Re-la dame dans sa guitoune "au revoir madame, bonne fin de journée"
C'était bien, hein, maman, tu vois c'est pas si terrible la piscine. On y retourne demain ?
Soupir.

PS : photo de la piscine olympique de Colombes. Si.

Faire la sieste

Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos. 1960

mardi 21 juillet 2009

Dans la rue


Hier soir, je n'avais pas de magazine, pas de romans, pas de A nous Paris. Rien à me mettre sous les yeux dans le train. J'aime pas ça. Au début. Après je me dis que c'est chouette. Je regarde autour de moi et je laisse aller mes pensées.

Comment doit-on porter une chevalière ? Avec la couronne vers soi ou vers l'autre ? C'est vrai, il y a plus de monde que l'on ne pense à arborer des armes sur le doigt et finalement, respectent-ils tous l'étiquette ? Peut-être que le sens a un sens en fait. Genre couronne vers l'extérieur "je vous écoute" et couronne vers l'intérieur "chut, laissez-moi lire mon annuaire de l'ANF tranquille"

Faut-il mettre des talons aiguilles quand ceux-ci ne sont pas nickels ? Vous allez me dire non et bien évidemment j'opine du chef. Pourtant j'en ai vu plein aujourd'hui, qui tanguaient sur des talons mal équilibrés et/ou pas nets nets. Il faut que je m'en souvienne la prochaine fois que je tente une sortie en 12 (centimètres).

Un jeune black bien développé est assis, hilare, sur le quai de Havre Caumartin. Il tire tranquillement et sans ostentation aucune sur une drôle de petite cigarette roulée. Un bonheur tranquille et silencieux au milieu du fracas des rames et de la lumière violente.

Ma voisine de gauche lit un compte à rebours détaillé en anglais sur une feuille Excel. Je l'aurais plutôt vu lire Notre Temps. Ca m'apprendra à mettre les gens dans des cases. Méchante.

Ya toujours autant de monde dans le métro, dans les rues, mais pas dans les bureaux. Je passe ma journée à recevoir des mails d'absence et les couloirs sont déserts. Mais alors où vont-ils tous ?

Une jeune fille so LOL dodeline de la tête en écoutant son iPhone (elle le tient à la main - dès fois qu'on doute). Lady Gaga ou Black Eyed Peas ? Les deux m'insupportent. Ayé, je suis une vieille. Je trouve la musique des jeunes insupportable.
Aïe, je me pince. Je ne peux pas être vieille. C'est pas possible.


Photo : Jean Philippe Delhomme alias The Unknown Hipster

lundi 20 juillet 2009

Au soleil et dans la lune

Encore des photos d’été que j’aime.

Je vais finir par m’en faire une compilation.

A mon retour je vous ferai un comparatif entre ces photos de rêves et mon interprétation perso sur la plage de Lava.

J’aimerais passer mes journées à imaginer des histoires autour d’elles.

Je suis un peu dans la lune aujourd’hui…

Comme dirait ma copine Carlotta, c’est sûrement à cause de Mickael Amstrong et de Neil Jackson. Entre les deux, c’est qui, qui gagne le concours de Moonwalk ?

Le 20 juillet 1969 j’étais en route mais pas encore là ; et mes souvenirs d’enfance, c’est plutôt la mort de CloClo et la Chute du Mur de Berlin.


PS : photos Toni&Raquel via The Cupcake Diary

dimanche 19 juillet 2009

Rendez-nous Ronald

Mc Do de Passy, dimanche 19 heures 45.

On se croirait chez Cojean. Ou au Daily Monop. C'est blanc et marron, super clean et super réconfortant pour nos consciences de citadins malmenés. Finies les couleurs criardes et la tête de serial killer de Ronald, les hamburgers dégoulinant de fromage et de ketchup et les frites qui frétillent plus encore que leurs pâles cousines Végétaline.

Aujourd'hui, manger Mc Donald, c'est limite plus sain que de manger Bio. Le magasin est couvert d'images de tranches de tomate, de (fausses vraies) bouteilles de lait en verre, de vases remplis d'herbe verte enfermés dans des vitrines de verre qui font paravent entre les tables. Des faux graffitis (blancs) sur fond (vert) exposent les conditions draconiennes de sélection de la viande. La clim est tellement forte qu'aucune bactérie ne se risquerait à montrer le bout de son doigt crochu, poilu et répugnant.

Même le magazine est aseptisé. Diane Kruger, Phoenix, Placebo, Guitar Hero et FaceBook. Maquette blanche et grise. Ya tout ce qui plait aux jeunes. C'est l'agence qui l'a dit.

A ce stade là, c'est plus du revamping, ni du greenwashing, c'est du lavage de cerveau...

Le menu n'a pourtant pas changé. Il est "plus gourmand", "plus sain", "plus plaisir" comme on dit dans LSA. Il y des salades, des wraps, des fruits et des tomates cerises.

En vrai, tout le monde prend un Menu Big Mac avec du Coca, voire des Nuggets sauce BBQ. Avant de terminer sur un Sundae au caramel.

Tout le monde mange avec ses doigts en 10 minutes en faisant passer le tout à grandes lampées de coca. C'est gras, c'est chaud, c'est croustillant. C'est pas cher.

10 fois dans l'année, j'adore ça. Et j'ai pas envie du tout qu'on essaie de me faire croire que je suis chez Weight Watcher. Va peut-être falloir arrêter de transformer tous les commerces de bouche en annexe de l'hôpital Béclère. On ne peut pas tout le temps se nourrir de ratatouille, de pain frais et de poisson vapeur. On peut pas vivre tout le temps dans une annexe du Grand Comptoir.

Rendez-nous Ronald, que diable, et laissez-nous mourir de faim 2 heures après avoir avalé 1 Maxi Best Of.

samedi 18 juillet 2009

Boum Patatras

Hier soir, nouvelle séance ciné-club en famille avec la Boum de Claude Pinoteau.
Film d'époque en costume pour les filles qui ont trouvé très bizarre le looks des collégiennes et trrrop bien les lunettes oversize de Brigitte Fossey (Tom Ford t'es rien qu'un gros copieur en fait).

Film de science fiction pour les parents qui, à 13 ans, n'évoluaient ni l'un ni l'autre dans un monde aussi déluré que celui de Vic. Pas de mobylette, de boums, de virées en R5 avec une arrière grand-mère top branchée. Pas de prof d'allemand sexy comme Bernard Giraudeau non plus. Monsieur Ropars incarnait beaucoup plus, euh, la rigueur allemande. Dommage.

Sorti la même année que Fame mais à mille lieux pourtant de la violence de New York et des situations de vie pas rose rose des héros.
Un point commun pourtant : le short argent et blouson assorti de Sophie Marceau à la Main Jaune. Du vrai pur American Apparel 2009 que n'aurait pas renié Irène Cara.

J'avais 10 ans en 1980. Evidemment il était impensable que j'aille voir et l'un et l'autre au cinéma quand ils sont sortis. "Va donc à la piscine plutôt que de t'enfermer au cinéma" a sûrement dit Maman.
Qu'importe. Je m'en suis régalée après. Et encore hier


PS : Mais la musique de Vladimir Cosma, quelle guimauve...

vendredi 17 juillet 2009

Mythique

Après promis, je ne vous en parle plus… Donc, à propos du concert de Bruce (Qui, ça ?), hier, voici un extrait de l'article du Monde que vous pouvez retrouver en intégralité

« Une inconnue a heureusement modifié les règles du rituel des pancartes, que les spectateurs tendent vers Springsteen pour réclamer une chanson en obtenant parfois gain de cause. Plutôt que d'inscrire son titre favori, l'ingénue a préféré s'autoproclamer "French Courtney Cox". Avant de devenir célèbre grâce au feuilleton "Friends", l'actrice américaine figurait en 1984 dans le clip de Dancing in the Dark. Elle jouait une spectatrice que Springsteen extrayait de la fosse et invitait à danser sur scène. Evidemment, le tube a été interprété, Springsteen a vu l'écriteau et exaucé le vœu de la demoiselle. Il s'est même laissé étreindre avant de porter l'élue dans ses bras en la raccompagnant. »

Elle a fait ce que j'aurais adoré oser.



Ps : Je vous recommande le site des Vieilles Charrues et particulièrement la rubrique « les potins du Festival ». J'aimerais être une star pour pouvoir faire des caprices comme elles….

Ps2 : La photo est sur mon PC depuis un moment et j'en ai oublié l'origine.... Désolée mais j'en avais un peu marre des photos de Springsteen. N'est pas Steve Mc Queen qui veut non plus... Et je n'ai rien sous la main de satisfaisant. Hormis cette photo que je réservais pour ma prochaine visite chez le coiffeur. Mais c'est une autre histoire.





jeudi 16 juillet 2009

Ciné Club


Ce soir, pas de BlaBlaBlog, je regarde Fame.
La faute à Géraldine de Café Mode qui m'a redonné envie de le voir.
C'est malin, maintenant, j'ai envie de danser dans la rue en guêtres fluos et justaucorps...
Mais pourquoi ont-ils rebaptisé Leroy en Larry dans la VF ?

14 juillet

Jolie photo de Rusty. Y savent y faire ces américains quand même !

Hungry Heart


J'aime Bruce.

Bruce est à Carhaix ce soir.

Dans ma ville natale.

Ca nous fait un point commun.

J'aimerais y être ce soir. Avec Bruce, mes frères, mes jolies-sœurs et mes neveux.

A sauter dans la boue et s'époumoner en sweat polaire. Dans un champ. Au milieu de nulle part. Où je suis née.


Got a wife and kids in baltimore jack
I went out for a ride and I never went back
Like a river that dont know where its flowing
I took a wrong turn and I just kept going

Everybodys got a hungry heart
Everybodys got a hungry heart
Lay down your money and you play your part
Everybodys got a hungry heart

I met her in a
kingstown bar
We fell in love I knew it had to end
We took what we had and we ripped it apart
Now here I am down in
kingstown again

Everybodys got a hungry heart...

Everybody needs a place to rest
Everybody wants to have a home
Dont make no difference what nobody says
Aint nobody like to be alone

Everybodys got a hungry heart...

Crédit : site des Vieilles Charrues

mercredi 15 juillet 2009

Bureau


Chez nous les bureaux sont anonymes. Biscornus mais anonymes. Il m'a fallu quelques jours quand je suis arrivée pour saisir le système de demi étages qui relient les deux bâtiments. Encore aujourd'hui, j'hésite toujours quand je dois aller à la compta. C'est deux et demi ou un et demi ?

Mais cette bizarrerie architecturale plutôt cinématographique mise à part, nos bureaux sont tout ce qu'il y a de plus interchangeables. Moins anonymes qu'une tour à la défense ou à Clichy. Mais quand même très très loin d'un bureau d'archi ou d'une rédaction bourdonnante.

Moquette mouchetée bien rase étoilée de quelques rares taches de café, lino dans l'escalier. Murs blancs. PC tous identiques, chaises à roulette, halogènes et bureaux noirs ou marrons. La boite a connu plusieurs vies alors le mobilier aussi. Mais on essaie de garder une certaine harmonie dans chaque bureau fermé par une porte pleine.
Chez moi, on a récupéré deux immenses bureaux façon bois massif assortis que Derrick aurait sûrement jugés un peu clinquants. Massifs mais solides. Et immenses.

Par temps de canicule, les toilettes sont la pièce la plus agréable de l'étage.
Au milieu on a une grande table où on déjeune souvent.
Quand quelqu'un ferme sa porte, on s'inquiète.

Dans mon dos, un panneau que je ne regarde jamais. C'est mon monde. Dont profite surtout ma voisine. Pas de dessins des enfants ni de plannings ni de liste de numéros de téléphone, j'ai punaisé ce qui me tombait sous la main : un dessin de Soledad, une photo de Philippe Manoeuvre qui dit "le rockeur ne prend pas de pincettes", un sac Monop, un horoscope extraordinaire dont j'attends toujours la réalisation... Et les trois fondements du système qualité. Et mon diplôme de formation incendie. Johnny, tu peux venir allumer le feu, je suis là. Avec mon extincteur.
Un pêle mêle bien rangé comme j'en sème partout - à la maison aussi. Même dans mon téléphone. Accumulations de traces de vie. De notes. D'idées sans queue ni tête.

Et sur le bureau, un nounours de Mécénat. Et des feutres de toutes les couleurs. Et des piles de papier brouillon, et des dossiers à peu près à jour. Et des tatouages de Malabar, un Elle retourné, et mon agenda. Et mon iPhone.
Je sédimente, j'accumule et puis un jour, je vide tout.
Dehors, la fanfare.

Il y a des gens qui n'investissent pas leurs bureaux. Qui ont une vie qu'ils n'étalent pas entre 9 heures et 19 heures. Une photo des enfants à droite, des bic crystal non mangés au bout, une agrafeuse qui marche. Ou bien une montagne de papiers et des photos de voyages lointains en noir et blancs au mur. Insoupçonnables.

Moi, je peux pas. C'est comme partout, je déborde, je recouvre et je range en piles que je contemple avec une immense satisfaction avant de tout changer.
Je suis comme les mannequins toujours à l'hôtel qui voyagent avec leur bougie parfumée et leurs draps pour se sentir chez eux. Je suis comme elles : une globe trotteuse perpétuellement homesick.

Et vous, il est comment votre bureau ?

mardi 14 juillet 2009

Bastille Day


Sur Twitter aujourd'hui, plein de messages en Anglais pour souhaiter Happy Bastille Day.

Ce matin, on a regardé le défilé pour essayer d'apercevoir Nicolas. Grand, blond, 26 ans - lieutenant de Police et des yeux rieurs. Dommage on voyait surtout l'autre Nicolas.
Pendant la Marseillaise, on a fait comme toujours. Rien de particulier.

Hier soir, les fans de Johnny (t-shirt, jeans, santiag et 50 bonnes années au compteur) étaient avec leur sac de couchage sur le Champ de Mars, à prendre en photo les essais d'éclairage au pied de la Tour Eiffel. Pour être sûrs d'être au premières loges. Pas rater 2 minutes de la rencontre avec The One.
Une fourrière enlevait une voiture immatriculée "Corps Diplomatique" à 22 heures 30
Une grappe d'américains traversait l'avenue de Suffren à vélo en commentant à haute voix l'exotisme du 7ème arrondissement.
Un monsieur fumait un barreau de chaise en terrasse. On peut rien dire, il est en terrasse.
On dînait au calme et je me disais que quelle que soit l'occasion, 3 mères ensemble ne savent parler que de ça. De leurs rejetons. Mais à travers ce babillage anodin et vaguement ennuyeux pour toute oreille extérieure, on sent tout, en fait. Les enfants comme révélateur d'humeur. Faudra que j'en parle à Madame Freud.
En rentrant, le taxi a été bloqué à la sortie de l'Ile de la Jatte par toutes les voitures en warning pour suivre le feu d'artifice de Levallois. Atmosphère légère et joyeuse. Petits enfants sur les épaules de leurs papa et le taxi qui se fraie un chemin en rigolant.

Oui, c'est vrai, le 14 juillet n'est pas tout à fait un jour férié comme les autres.


Crédit Photo : right in the middle of the Brooklyn Bridge. May 09 . Overlooking the City from a distance. J'adore cette robe.

Dans Goomba ya des fruits

Introducing Goomba. Toujours selon Wikipedia, et toujours pour essayer de comprendre la joie de Maître Martin devant ce Monsieur Patate à l'air mal réveillé..

"Les Goombas sont orange ou d'un jaune brunâtre et ressemblent à des champignons sur pattes, avec des sourcils touffus et parfois des crocs. Ils sont bleus ou gris dans les endroits sombres et bruns foncé dans les zones nocturnes. Pour cette dernière couleur, le choix de la teinte provient probablement du besoin de montrer l'absence de luminosité tout en prenant en compte la palette de couleurs limitée.

Les Goombas blessent Mario s'ils le touchent depuis le côté ou (plus rarement) en lui tombant dessus. Cependant, ils peuvent être facilement tués si Mario leur saute ou leur tombe dessus. Ils sont généralement les ennemis les plus faibles dans les jeux Mario ; leur seul attaque consiste à marcher lentement vers le joueur et ils peuvent le plus souvent être battus en un coup. Dans les jeux vidéo de rôle Mario, ils sont de faibles ennemis trouvés au début du jeu, mais des versions plus fortes apparaissent par la suite."


Maintenant, vous aussi vous savez. Fascinant, non ?


Crédit : Maître Martin

PS : le titre de ce post fait référence à une pub des années 70 que je suis ravie de vous remettre dans la tête !

lundi 13 juillet 2009

Voyage en train

Après le voyage en voiture, le voyage en train.

Je ne suis jamais seule dans le train. J'ai Voici et Elle et un roman. Par exemple, Stephenie Meyer ou Claudie Gallay. Ou Alexandre Dumas. En Français ou en Anglais. Peu importe. Tant que l'amour est impossible et les murs trop hauts. Tant qu'il reste une once d'une larme d'espoir que les lèvres se rejoignent et les cœurs s'embrasent. La naissance d'un sentiment, les contrariétés et le feu d'artifice final.

Enroulée sur ma place. Petits Beurres et chocolat noir à portée de main. Une bouteille d'eau aussi. Et un pull autour du cou ou sur les jambes.

Et des heures et des heures devant moi. Dans ma bulle, indifférente à ceux qui m'entourent, plongée dans mon bouquin.

Pardon, d'abord, le magazine.

Voici, ça craint. Mon quotient hype en prend un coup. Alternatives Economiques aurait été tellement plus classe. Peut-être que j'aurais éveillé l'attention de mon voisin, l'intérêt de ma voisine ? Entamé une conversation à bâtons rompus sur la philosophie, l'art et la manière ? Rencontré une personne formidable, une globe trotteuse, une femme de tête, une future amie, ou un futur boss ?

Ben non, halte à l'escalade. Mon esprit aussi a besoin de platitude, de bassesse et de facilité.

Y céder dans le train n'est qu'une demi-abdication. Ca compte pas, c'est comme sur la plage. Honnêtement, je ne sais pas trop pourquoi j'aime ça. Je ne ressens pas de plaisir mauvais à voir les filles pas si canons en maillots et les stars à bedaine. Au fond de moi je m'en contrefiche de savoir que Heidi Klum va au parc avec ses enfants.

Et pourtant.

Je n'y résiste pas.

Ensuite, le livre. Les première pages, l'eau est souvent trop froide ou l'odeur trop forte. Il faut que je m'habitue au rythme du récit, à la virtuosité de l'auteur. Parfois le style est réduit à sa plus simple expression ou bien enfile les aphorismes faciles, les tournures à la mode ou trop maniérées. Parfois c'est un peu long, il faut que je m'accroche, que je croque un carré de chocolat posé sur un petit-beurre ou que je change de position. Que j'abandonne toute résistance. Et puis, petit à petit, je deviens un caramel qui fond à la chaleur du récit et qui disparait dans l'histoire. Je suis happée et je ne lèverai plus les yeux.

10 minutes avant d'arriver, il faut que je m'ébroue. Que j'ouvre le rideau devant mes yeux et que je corne le coin de la page. Que je reprenne contact avec la réalité. 10 minutes pour faire mes adieux temporaires aux héros, mettre en pause la tension du récit, me remettre en tête mon quotidien immédiat. Enfiler mes chaussures, boire un peu d'eau, me frotter les yeux SANS ruiner mon mascara, bailler, regarder s'il fait beau dehors (ah oui au fait, il fait beau ou pas ?), me réjouir de ceux que je vais retrouver, de la journée qui m'attend. Vérifier mon mobile, et puis 12 fois que je n'oublie rien. La moitié de mon cerveau est resté page 412. Il faut que je la récupère.

L'autre jour, j'ai répété l'expérience avec les enfants. Sont pas mes enfants pour rien. Tous les 4 immergés dans nos livres. On n'a pas vu passer les 4 heures de Corail entre Bordeaux et Nantes. Pour la convivialité, on repassera. Mais on a fait bon voyage…

PS : Ecoutez « Place 54 » de Hocus Pocus et leur vision du voyage en train. C'est du Hip Hop trop bien.

PS2 : La photo vient de Life.

PS3 : Stephenie Meyer a écrit la suite des 4 romans de Twilight – les aventures romantico-haletantes de Bella la mortelle et Edward le vampire. Ne dites pas que vous ne le saviez pas.

dimanche 12 juillet 2009

Et si

Et si on quittait tout ? Qu'on changeait de vie ?

Oui, vous savez bien. On a tous en nous un rêve de vie idéale, un truc qu'on devra faire avant d'être vieux et aigri.

Une baraque dans dans la campagne qui résonne de cris d'enfants, une maison d'hôte, un magasin de déco, une boutique de fringues dans une ruelle pavée, écrasée sous le soleil. Ou bien une vieille maison en pierre qui fait face à la mer, sur une île, avec un grand bureau en chêne, un Mac dernier cri, un mug de thé bouillant et un roman qui s'écrit tout seul. Ou bien encore une pension de chevaux, un salon de thé raffiné, une galerie d'art à Manosque.

Des amis, aussi, pleins. Emplis d'une érudition discrète et éclairée. De celles qu'on n'étale pas mais qui rendent les apéros sous le figuier piquants, réconfortants, tellement intelligents. Si je ne vais pas à Apostrophe, Apostrophe vient à moi, avec le verre de rosé à la main.

De l'argent. Pas trop. On n'aurait besoin de rien, loin des tentations de la ville, coupés du rythme effrayant de la société du toujours plus. Juste assez pour garder 2-3 pulls en cachemire 12 fils, des Hunter pour arpenter la lande et un Range intérieur cuir. Et un pied à terre à Paris

On a dit changer de vie. Pas perdre le sens commun.

jeudi 9 juillet 2009

Mine de rien

Alors que l’on rêvent toutes (si, toutes) de perdre 2-3 kilos avant la grande épreuve du bikini, ces filles toutes toutes toutes maigres ne me font pas très envie.

Lea Groesland est norvégienne et vient de gagner le concours de mannequins « Ford » et « V magazine ». Elle aurait bien besoin d’une semaine au grand air, à manger du Nutella et à jouer au Badmington sur la plage… Ya rien d’elle dirait ma maman.

Backstage du défilé Givenchy (au marché du livre ancien dans le 15ème).

Finalement, on dirait bien qu’elles n’ont pas eu l’idée toutes seules d’aller s’empiffrer des merveilles de Max Poilâne. Et pourtant le panneau derrière elles dit bien "pas de filles sur le podium sans avoir mangé avant".

Ps : les deux photos and news viennent du blog Style.com http://www.style.com/stylefile

mercredi 8 juillet 2009

Transgenre

 
Pourquoi autant de filles disent "ça me casse les couilles" quand elles sont énervées, ennuyées, agacées fatiguées ?

J'ai dû louper un truc à un moment... Je suis tellement vieux jeu !
 



Photo : Un peu de classe pour ré-équilibrer ce post. Avec le récit des défilés Haute Couture sur le blog de Géraldine. Reconnaissez-vous la place devant le marché du livre ancien du parc Georges Brassens ? En face, Max Poilâne et son pain de mie atomique. Nostalgie nostalgie... (de mon temps, on ne croisait pas des dames habillées comme ça : c'était plutôt Camper aux pieds, jeans, gros pull, Maclaren, Pepito et Ola à l'oreille avec sac à dos Paquetage )

mardi 7 juillet 2009

Je twitte (again)



Si j’utilisais Twitter, ça donnerait ça :

7 heures 05 : encore dans mon lit. Depuis que MOF est en vacances et qu’Europe 1 est passée à sa grille d’été, je ne me réveille plus.

8 heures 35 : programme télé de "20 minutes". Zut ya Recherche Susan désespérément ce soir sur Arte. Des mois que j’ai envie de le revoir. Et un copain qui vient prendre l’apéro ce soir. Arrgh. J’ai compris je vais acheter le DVD. Ça m’évitera de faire la tête à 21 heures.

9 heures 30. Blog de CB news. Photo ci-dessus. Mais elle est pour moi cette enseigne lumineuse ! Est-ce que chez Duke, ils en mesurent toute la dimension inspirante ? Je suis sûre que la moitié de leurs salariés (pardon - collaborateurs) n'étaient même pas nés en 1973 et ne savent pas qui est celle qui a pris, en 1968 et le temps d'une chanson, le pseudonyme de Tuesday Jackson (quelle collision dans l'actualité me direz-vous - nous sommes peu de choses). Personnellement, j'en vois tout à fait l'usage au-dessus de mon ordinateur

11 heures 30 : j’envoie un mail pour demander à ma copine Carlotta ce qu’elle pense de la fiche pratique « bleach ton jeans toute seule » dans le Elle avec Jennifer Aniston en couverture. Ca me tente bien.

11 heures 32 : Carlotta m’apprend qu’elle a banni la Javel de ses placards. Parait qu’au BHV ya mieux. Tiens tiens. La fée du logis qui sommeille en moi rugit (et se rendort très vite)

12 heures 43 : les sous-vêtements Eres, ya pas à tortiller, c’est bien. Même (surtout) si ça dépasse un peu du t-shirt. Sans faire exprès bien sûr. Vous me prenez pour qui ? Vive le luxe.

12 heures 44 : manger pour manger ne me fait pas plaisir. Tiens, je préférerais encore prendre une pilule « repas équilibrée » que de me demander comme tous les jours où déjeuner en moins d’une heure dans le quartier. Je suis trop gourmande pour gaspiller des calories dans un sandwich mou. Un japonais à 13 heures ? OK

13 heures : je sors déjeuner

13 heure 48 : je rentre de déjeuner.

13 heures 49 : j’aurais pas dû manger le deuxième nougat. J’ai l’impression d’être un chirachi saumon géant.

13 heures 52 : j’appelle maman ? Nan… j’attendrai d’être ce soir à la maison. Bon, si d’accord, mais je fais vite.

14 heures 04 : Ayé. Je suis une bonne fille. Je peux me mettre au travail. Le temps se couvre. Ouf, j’ai bien fait de pas mettre mon linge dehors ce matin. AAAAAAAAAAA Bree, sors de ce corps !

15 heures 13 : oui, un camion stationne dans la rue pour faire une livraison. C’est intolérable ces gens qui travaillent et qui ne roulent pas en scooter comme tout le monde. Concert de klaxons. Je me demande si c’est bien utile ?

16 heures : j’ai pas lu la News de CB aujourd’hui. Han, c’est mal. Sur quoi tombé-je ? La dessus : La Corse s’adresse à ses insulaires. Pour sa nouvelle prise de parole confiée à Dixit-Media Corse, la collectivité territoriale de Corse lance une campagne à destination de la population résidente pour valoriser l’image du tourisme et en renforcer l’acceptation au niveau local. En affichage sur toute l’île de Beauté, en radio et en presse régionale et sur le web sur les sites d’informations régionales, la campagne déployée sous le logo "Qualité Corse" porte l’accroche bilingue : "Révélons le meilleur de notre nature, Femu scopra u più bellu di natura corsa". Et la signature :"U turismu l’affari di tutti".
AAAAh. Et l’image des insulaires auprès des continentaux, ils font quelque chose pour la renforcer ? Parce que moi j’adore la Corse, les Corses, le Géant de Mezzavia tout ça, c’est entendu , mais j’en connais qui sont – comment dire – plus réservés ?

16 heures 15 : je viens d’envoyer mon 4ème mail de la journée à Jean. Sans beaucoup d’espoir de réponse. Ils vont tous automatiquement dans une boite « pas urgent, c’est rien, pour la pause, pffft je verrai ça plus tard, c’est rien c’est ma femme ». Pas grave. Pour toutes mes copines c’est pareil. Je rêve qu’il ait un Blackberry avec réception des mails en push. Je lui en enverrais 2 fois plus. Avec le son.

17 heures 15 : je mange un brugnon. Après je me lave les mains parce que ça colle.

17 heures 30 : Caro m’appelle pour me dire qu’elle préfère me voir que faire les soldes. Son sens de l’amitié me touche mais je suis quand même inquiète. Pourquoi elle ne veut pas faire les soldes ? J’envoie un SMS à Jean pour lui dire que je bois un verre avec Caro. Il me répond dans la seconde. Vive les SMS.

17 heures 55 : l’objectif des analyses multivariées descriptives c’est de décrire des phénomènes multidimensionnels en partant du principe que les résultats préexistent à l’analyse. L’analyse permet de comprendre la réalité décrite mais pas d’interagir sur elle. C’est quand même tout à fait différent d’une analyse multivariée explicative qui elle, a pour objectif d’expliquer un phénomène en fonction de plusieurs dimensions en rapport avec lui en partant du principe qu’il y a une variable à expliquer et des variables explicatives, c'est-à-dire qu’on peut poser une hypothèse et la vérifier en testant le modèle correspondant à cette hypothèse. On peut effectuer des hypothèses. Clair, non ? Non.

20 heures 07 : j'ai raté le train de 19 heures 57, la tuile

20 heures 30 : je viens de recevoir le magazine de "l'Institut Contrex" avec Véronique Genest plus connue sous le nom de Julie Lescaut en couverture et des titres super alléchants "plein feu sur le brocoli" ou "j'aborde la cinquantaine avec des envies plein la tête". Je me sens pas très en accord avec la cible.

23 heures 30 : le copain s'en va. C'est ce qu'on appelle un apéro qui traine

Minuit : Bonne nuit


PS : en vrai, j’ai Twitter mais je m’en sers pas pasque je comprends rien et c’est trop les boules d’avoir 0 followers (les 2 seuls qui ont voulu rejoindre mon groupe c’est 2 américaines que je ne connais pas). Vous n’y comprenez goutte à ce que je vous raconte ? Normal. C’est Twit.

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