mercredi 11 mars 2009

Un jour, à Paris

Crédit photo : via Cup Of Jo


Je travaille dans Paris. Dans le coeur de Paris même. En haut du Sentier, dans le quartier des fourreurs, à côté de Little Turquie et de Bolly-Brady-land. Le coin où des hommes frêles conduisent des scooters chargés de rouleaux de vêtements, où des magasins toujours vides ont des pelisses en devanture toute l'année, où les fans de Pete Doherty envahissent le McDo quand il joue au Grand Rex.
C'est un quartier pas très touristique, pas très en vogue, loin de la carte postale de la photo ci-dessus, mais j'aime bien.
Mon bureau est au deuxième étage et il donne sur la rue.
Alors toute l'année, j'entends le vitrier qui passe et qui crie pour qu'on se souvienne que justement ça tombe bien, le carreau de la cuisine est fêlé, le chauffeur de camion qui râle parce que les rues sont étroites, le conducteur de BMW qui hurle parce qu'un scooter Pizza Hut a frôlé sa carrosserie "ma parole, tu veux ma mort ou quoi ?", les enfants qui pleurent en rentrant de l'école et les jeunes trop funs qui ricanent en sortant de leur boite à bac - pardon de leur lycée privé d'enseignement général.
J'oubliais les sirènes de Police, les manifestants qui manifestent sur le boulevard, et la voisine blonde de l'autre côté de la rue qui repasse en sous-vêtements tellement il fait chaud (on a eu aussi un homme en slip mais on a vite arrêté de regarder, ce n'était vraiment pas Apollon).
Et les deux gars super fâchés qui règlent leurs comptes pendant des heures sur le trottoir en s'envoyant des noms d'oiseaux à la figure
On se croirait dans un épisode de Plus Belle La Vie. Ou dans une pub Rue Gama.
Sauf que.
J'ai mes bêtes noires. Les fanfares de rue. Deux hommes avec deux instruments de musique. Aussi bruyants qu'insupportables. Qui remontent la rue à la vitesse d'un escargot vieux et malade en attendant qu'on leur jette des pièces. So typical, so French, so cute.
Et qui massacrent de grands airs du répertoire avec enthousiasme, fougue et fausses notes. Et hop, un petit "comme d'habitude", et hop "yesterday".
Les 12 premières secondes, je suis transportée, l'été, dans les festivals de Rue, inondés de fanfares joyeuses et bigarrées altermondialistes et anticapitalistes. Il fait doux et la nuit tombe. Je suis en tongs et en t-shirt....
A la 13ème seconde, je me souviens que je déteste ça - pas les tongs, les fanfares.
Et là, assise devant mon PC avec la lumière de l'halogène, c'est encore moins drôle.
Et beaucoup plus faux.
Et beaucoup plus long.
Car là, impossible de prendre la première rue à droite et de s'engouffrer dans un café. C'est pas l'heure j'ai un-rapport-à-relire-une-typo-à-qualifier-un-redressement-à-recalculer.
A chaque fois, je râle et je peste, et je ferme la fenêtre.
Et je suis prête à faire une pétition pour qu'ils disparaissent.
A bien y réfléchir, je comprends pourquoi les services secrets ont parfois utilisé la musique comme instrument de torture.

Histoire sans parole

« Après avoir conduit plusieurs études quali et quanti auprès de ses consommateurs, L’Oréal a identifié un nouveau type d’homme, le "Novocasual" (en opposition avec le "métrosexuel" et "l’ubersexuel") qui se trouve débarrassé, selon le groupe, "du carcan imposé par des modèles machistes ou ultra féministes, […] et qui est réconcilié avec toutes les composantes identitaires essentielles : virilité, créativité, sensibilité, séduction et charisme". Et cet homme d’aujourd’hui est incarné par Patrick Dempsey, médecin baptisé "Dr Mamour" dans la série Grey’s Anatomy qui devient à ce titre le nouvel ambassadeur du groupe pour les marques Men Expert et Studio Line (in CB News ce jour)

(édit mercredi à 23 heures 01 : j'ai changé la photo - j'en avais une mieux sous le coude. C'est pas Clive Owen ni Viggo mais quand même, Patrick Dempsey méritait mieux que la pauvre photo de CB)

Pause

Pas de post mardi soir. Nouvelle Star et dodo

LinkWithin

Blog Widget by LinkWithin