lundi 22 juin 2009

Revoir sa copie

J'ai lu un article vraiment drôle l'autre jour sur Slate.fr  qui profitait de l'ambiance très estudiantine de ce mois de juin pour faire un parallèle entre "LOL" et les "Beaux Gosses" et conclure que en vrai, l'adolescence est souvent bien moins palpitante que ces deux blockbusters printaniers.
Ajoutez à celà le grand Boom Revival des années 80 dans la mode en ce moment et hop me voilà catapultée sur la Place de la Liberté, devant la Mairie.

C'est mercredi. Il pleut. J'ai un parapluie de golf - c'est le seul qui résiste aux bourrasques de vent. Je suis dans un trip Lucie Aubrac: j'ai une coque sur la tête, des socquettes blanches, une jupe plissée très longue et un pardessus bleu marine volé à mon père.
C'est une vision assez décalée de la mode - très très loin du fluo et des shorts lamés de Sheila dans les shows de Maritie et Gilbert Carpentier- mais beaucoup plus praticable au quotidien. J'écoute David Bowie à fond dans mon walkman (et Duran Duran en cachette de mes frères).

J'ai le coeur lourd à force de tomber amoureuse de garçons qui ne me regardent pas et ma poitrine explose de soleil quand l'un deux me frôle (par mégarde en sortant du bâtiment B). J'ai plein de copines avec qui je refais le monde, que j'adore et jalouse en même temps. J'ai des rêves plein la tête et pas vraiment de projets professionnels. L'avenir est une page tantôt blanche, vierge et pleine de promesses, tantôt grisâtre et moche.
Je me sens Elle The Body quand je marche dans la rue avec mes chaussures préférées et quand je croise mon regard dans une vitrine je ne comprends pas qui est cette fille échevelée et mal dégrossie dans la glace. Je suis une bombe à l'intérieur et personne ne le voit - crois-je.

A la télé, dans une pub Coca Cola, deux jeunes resplendissants s'embrassent au soleil couchant pendant qu'un chanteur de comédie musicale parle de l'âge d'or des 15 ans. Et souvent, je me dis que ces 15 ans là sont trrrrrrès loin des miens.

Si c'était à refaire, je crois que ce serait pareil. A 15 ans on est empotés et plein de la grâce de l'innocence, insouciants et révoltés. Mal dans notre peau pourtant élastique, rose et ferme.
Mais qu'est-ce que je suis contente de ne pas avoir à repasser mon Bac !

PS : crédit photo Libération.fr le jour de l'épreuve de Philo.

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