lundi 30 novembre 2009

"Des ailes" ils disaient

Je n’ai jamais réussi à trouver les maths intéressantes. Jusqu’à ce que finalement je passe beaucoup de mes journées sur Excel, à manier des chiffres.
Je n’ai jamais été brillante en langues. Jusqu’à ce que je passe un an aux Etats-Unis et que je me mette à rêver en Anglais.
J’ai toujours aimé le Français. Mais je n’ai aucun mérite. C’est comme ça. On nait ou pas avec cette envie de faire jouer les mots, de comprendre l’orthographe et de raconter des histoires.

On a tous eu des profs inoubliables qui nous faisaient adorer une matière et qu’on avait hâte de retrouver. Qui rendaient l’Allemand vivant, l’Economie trépidante, l’Histoire haletante.
Et des profs qui nous faisaient bailler, qui nous faisaient peur, qui nous paralysaient.

Les années ont passé. Maintenant je suis de l’autre côté de la barrière. Celui des parents.

Parfois je doute de la capacité du Collège à donner envie à nos enfants d’apprendre.
Parfois je doute de leur capacité à leur donner confiance en eux.

Il y a des soirs où je suis une louve qui voudrait garder ses petits près d’elle.
Et les entourer seulement de gens aimants, aidants et pédagogues.
Des hommes et des femmes droits, enthousiastes, sévèresmaisjustes.

Mais ce n’est pas possible. Il faut les laisser se frotter au monde, apprendre en se faisant des bleus et composer avec ce qu’on leur donne. Qu’ils découvrent que les profs sont des humains comme les autres, avec leurs faiblesses, leurs défauts qu’ils apportent avec eux dans la classe.
Même
si « ça se fait trop pas comment elle a noté le dernier contrôle ».
Même si parfois les larmes sont intarissables et l'estime de soi tout au fond des Converse.

Et même si on va quand même essayer de les aider.
Et c’est dur.

Crédit photo : Google Image.

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