jeudi 30 septembre 2010

Le mercredi jour des enfants


Entre 19 heures et 19 heures 30, on est (souvent) tous les 5 affalés sur le canapé et on ricane devant Top Model USA sur DirectStar.
Un concours de top model super kitsch et bien daté.
Même Marguerite (ok, elle ne regarde pas vraiment, son centre d'intérêt est comment dire... plus moëlleux et plus gouteux)
Même Henri, adorateur de Pokemon devant l'Eternel.
Même les filles, élevées à Peau d'Ane et à Dora l'Exploratrice.

Les enfants ont changé je crois, et les chaînes de télé enfants aussi.

Un peu d'irrévérence ne fait pas de mal...





PS : le visuel c'est Solid Frog et la pub c'est DDB

mercredi 29 septembre 2010

Smells like teen spirit





Je me souviens danser sur cette chanson de Nirvana dans une boite de nuit de Floride qui s'appelait le "Stingrays", entourée de jeunettes aux seins refaits exhibant des jambes impeccablement bronzées et des fesses rebondies dans des shorts en jeans neige.
1992.
Tampa Bay.
La quintessence du style.
En sortant de boite, on reprenait Fletcher Avenue et on allait prendre des bains dans des jacuzzis en plein air au milieu de résidences qui portaient des noms exotiques et un peu toc comme "Coral Gables" ou "Saint Croix".
On était super rebelles.
Je portais des shorts en Liberty rose et des Bensimon rouge. Et une veste en jeans achetée 30dollars chez Gap.
Les filles de l'école préféraient les Ked's et les French Manucure.
On n'était plus des teens mais pas encore des adultes.
C'était la dernière année d'études et on voulait s'en mettre plein les yeux.

Et on n'a pas été déçus.


PS : Ici, c'est la version de Patti Smith. Va savoir pourquoi, mais en 2010, c'est celle que je préfère..

mardi 28 septembre 2010

En congé parental #2

On en était à 14 heures 29, c'est ça ? Alors, on reprend
(en vrai il est 17 heures 45, j'ai collé Marguerite dans les bras de ses soeurs pendant que je me jette sur l'ordi et que Henri a le droit de regarder la télé 30 minutes avant de faire ses devoirs)

14 heures 45 : je pars chez Monop'
Avez-vous bien compris le rôle primordial de Monoprix dans la santé mentale de toute femme au foyer ? C'est là qu'elle rencontre ses autres copines femmes au foyer, qu'elle sourit aux femmes enceintes, et développe un sens aigu de la stratégie : à 15 heures en semaine, il n'y a QUE des personnes prioritaires à la caisse, c'est la guerre. Qui est le plus méritant, le porteur de carte vermeil ou la pilote de triple poussette ? C'est un peu comme le poker, ça se joue au bluff, c'est délicieux.
Sinon, j'achète des éléments essentiels à la bonne tenue du foyer, des trucs qui ne pouvaient pas attendre le plein de la semaine, genre cotons tige. Et je pousse le luxe jusqu'à faire TOUS les rayons de l'étage avant de me décider à prendre le premier prix.
Et un joli t-shirt.
Et des chaussettes de bébé.
Et une écharpe pour Jean.
Et le dernier Tara Duncan pour Jeanne.
Ou non.

15 heures 30 : retour à la maison. Goûter de Marguerite qui partage avec les personnes âgées, non seulement son prénom, mais aussi des horaires de repas en léger décalage. 6 heures 30, 11 heures 45, 15 heures 30, 18 heures 45.

16 heures 15 : c'est ma récré. La sortie de l'école. Je partage avec mes copines 30 minutes d'infos primordiales condensées en 3 minutes au milieu du brouhaha et des enfants qui nous sautent devant le visage pour attirer notre attention (la capuche du manteau simplement posée sur la tête façon cape, les mains couvertes de peinture et le pantalon troué)

16 heures 40 : Goûter. La cerise sur le gateau du congé parental est là. Ecouter les kiddos raconter leur journée comme si c'était la Conquête de l'Ouest, la tête dans le pot de Nutella, est le meilleur booster de moral que je connaisse. Je communie avec eux en trempant un bout de baguette fraiche et tiède dans ma tisane. Mais comment je vais faire sans goûter en janvier, moi ?

17 heures : devoirs. En ce moment je commence le programme de CE2. Je crois que la maîtresse est assez fière de moi.

Après, c'est le tunnel. Tout à coup il faut simultanément donner le bain et le dîner, préparer le dîner, vider le lave vaisselle et le remplir de nouveau, ramasser le linge et le plier, envoyer encore 2-3 mails à Charlotte, faire des photos débiles pour illustrer le billet du jour, râler pour que les sacs soient ramassés et que le salon passe de joyeux bordel ambiant à véritable hâvre de paix digne de figurer sur la couverture de AD.
Ca me rappelle les veilles de présentation, quand rien n'est prêt et qu'on répond au client avec une voix un peu trop haute " tout est sous contrôle, on est quasi prêts, juste un peu de relecture, corriger quelques coquilles, peaufiner les graphiques".

20 heures 30 : l'Homme harassé par sa dure journée de travail passe la porte et apporte avec lui l'odeur enivrante des bureaux. Bien évidemment, je me jette à son cou. Bien évidemment, je suis toute de soie vêtue, légèrement maquillée, et j'entraîne mon aimé vers la cuisine où un délicieux dîner l'attend au chaud dans le four. Je lève vers lui des yeux éperdus d'admiration et bois ses paroles. Il me parle "connexion Internet " "réunion avec l'avocat" "flux RSS et community manager".... (soupir)

(En vrai, je suis de nouveau en pyjama en pilou et gilet cachemire et si je saute au cou de mon aimé, c'est parce que je vais enfin pouvoir parler plus de 10 minutes d'affilée à un adulte. Après on s'affale sur canapé et on sirote une tisane au thym avec du chocolat trempé dedans et je goûte le plaisir de passer une soirée sans rien à faire. Du tout)

22 heures 30 : je réfléchis sérieusement à ne pas me démaquiller avant de me coucher et de commencer enfin mon Elle. Je regarde mes ongles et comme tous les soirs, je me dis que promis demain, je me les peins en rouge. Je devrais bien trouver le temps, non ? Et je sombre


PS : il est 18 heures 40 et je suis toujours devant l'ordi. Mon planning est à la rue. Pas encore ce soir que je serai Femme Au Foyer 2010.

lundi 27 septembre 2010

En congé parental


Vous vous demandez ce que je fais toute la journée ?
Vous ne savez pas trop si mon quotidien ressemble à celui de Betty Draper, de Cendrine Dominguez, de Lynette Scavo ou de votre voisine de palier, jeune mère aux yeux toujours cernés et qui traine derrière elle une ribambelle d'enfants aux joues rouges ?

Moi aussi, je me demande bien.
A 6 heures 30 : Marc Olivier Fogiel fait des blagues avec Julie et ça fait rigoler Marguerite
A 6 heures 31 : Marguerite se souvient qu'elle n'a pas mangé depuis 10 heures et ne veut plus écouter Marco et Julie
A 7 heures 10 : Marco fait tout ce qu'il peut pour me réveiller. Marguerite termine son petit déjeuner. Je lui abandonne le lit tout entier, tout tiède, tout... Rmmmpf. Mais pourquoi se lever ?
A 7 heures 20 : je suis fraîche comme la rosée. J'enfile un pyjama, des chaussettes, un gilet en cachemire (*) et je descends m'occuper du petit dej. Je marche sur un Pokemon dans la chambre d'Henri et je crie. Henri râle. Parait que je suis pas gentille de lui crier dessus si tôt.

(chocolat chaud, thé, café, yaourt, céréales, pain, nutella, Guy Carlier et confiture de mirabelles, lavage de dents, coup de brosse, change de t-shirt il est sale, fais moi un bisou)

A 8 heures 20 : je ferme la porte. Silence. Je retourne dans la cuisine. Je regarde autour de moi et j'envisage sérieusement d'aller me recoucher avec Marguerite plutôt que de ramasser le petit dej, lancer la yaourtière, une machine, une autre machine de foncés, faire les lits, passer un petit coup sur les escaliers. Je décide de me faire un déca et d'allumer l'ordi.
A 9 heures 05 : Marguerite chante. Je suis deux étages plus bas, je ne l'entends pas. Elle se rendort.

(mails, blogs, mon blog, factures, re-mails)

A 10 heures 20 : je réfléchis au déjeuner tout en habillant Marguerite, me lavant les dents, faisant mon lit, étendant le linge et envoyant un 3ème mail à Charlotte.
A 11 heures : je m'habille. A regret. Je mets un slim pour me rappeler qu'il ne me reste plus que 3 mois pour retrouver ma forme de départ. Je promets de ne pas goûter aujourd'hui et je prends un Petit Beurre.

A 11 heures 29 : je pars en courant à l'école chercher Henri
A 11 heures 34 : Marguerite a faim. Très faim même
A 12 heures 15 : Henri a faim. Très faim même
A 12 heures 45 : Jeanne et Adèle ont faim. Très faim même
Je déjeune trois fois pour ne décevoir personne

A 13 heures 15. je ferme la porte. Silence. Je retourne dans la cuisine. Je regarde autour de moi et j'envisage sérieusement d'aller me recoucher avec Marguerite plutôt que de ramasser le dej, lancer la yaourtière, une machine, une autre machine de foncés, faire les lits, passer un petit coup sur les escaliers. Je décide de me faire un déca et d'allumer l'ordi

(à suivre)
(oui, suivre parce que là il est 14 heures 29 et Marguerite aimerait un peu d'interactions avec sa mère et arrive un moment où même deux étages plus bas, je l'entends)


PS : crédit photo Stephanie Fizer.
PS2 : je n'en ai qu'un. Il faut bien que je frime un peu, non ? Et puis, j'aurais dit, "j'enfile une polaire Decathlon", je suis sûre que vous auriez pleuré. Et c'est pas bon de pleurer devant un écran. Ca assèche la cornée.

dimanche 26 septembre 2010

Sex Symbol


A 13 ans, j'avais découpé une photo de Pierre Cosso - ma période "blond aux yeux bleus"
A 15 ans, je rêvais de Aidan Quinn, le beau brun amoureux de Rosanna Arquette dans "Recherche Susan Désespérément"
A 16 ans, le regard de myope de Christophe Lambert dans Greystoke m'a fait frémir pendant des semaines
A 17 ans, Mel Gibson dans l'Arme Fatale me faisait espérer que mes pas croiseraient un jour ceux d'un homme à la flamboyante chevelure dégradée
A 20 ans, je trouvais Patrick Swayze super sexy dans "Dirty Dancing"

Après il y a eu euh... voyons voir... James Dean, le mannequin de la pub Eau Sauvage en serviette de bain appuyé contre une barre (), Robert Redford, Christophe Malavoy, Richard Berry, Anconina aussi. Ah oui, et Hugh Grant période "Quatre Mariages et un enterrement". Et George Clooney, of course.
Mais aussi Jude Law, Clive Owen, Colin Firth et Daniel Craig.

Les Sex Symbols, c'est un peu comme les sacs à main. A chaque fois, on croit avoir trouvé le bon et puis une saison passe et tout à coup il faut en changer.

Dur métier que celui d'homme-objet.
(soupir)



PS : crédit photo Design for Mankind

vendredi 24 septembre 2010

En chaussons


Ce week end, il va faire moche et frais et venteux.
C'est trop youpi.

Les copains vont enfin abandonner l'idée de faire des barbecues dans le jardin (premier vrai bonheur de l'automne, ne plus manger de saucisses carbonisées arrosées de rosé qui tape en faisant mine de trouver ça extraordinaire)
On peut définitivement ranger le lait prolongateur de bronzage dans le placard et passer directement à la crème doudou senteur fleur d'oranger (et sortir le ventre - ça se verra pas sous le pull de toutes façons)
Les courses de rentrée sont faites,
Les ados sont déjà enfermés dans leur chambre à faire leurs devoirs (ou à s'envoyer des messages sur Facebook - rayez la mention inutile)
Les petits nettoient encore leurs chaussures de sport à la lingette après chaque utilisation "pour leur garder l'éclat du neuf"
Les nouvelles séries de l'automne arrivent sur Canal+

Une gentille routine automnale s'installe et il faut en profiter.
S'ouvrent alors devant nos yeux assoupis deux jours pour :


Faire son choix de chaussons, comme ci dessus, sur le site des Collégiens. Des chaussons chaussettes hyper régressifs et qui puent pas des pieds. Et qui sont français, madame !

Fureter sur le blog de David Abiker, et se régaler de ses chroniques businesso-humoristiques. (En plus, lui aussi pleure la disparition des Daninos, c'est dire qu'on est raccord)

Oublier Zazie et son plan promo façon carpet-bombing et aller écouter le nouvel album de John Legend and the Roots (Wake up !) et le single du groupe - bien nommé - Anoraak (Try Me !) en téléchargement gratuit sur iTunes

Se demander s'il est bien raisonnable d'envisager de porter une peau de grizzli sur le dos cet hiver (comme ici) pour habiller un bête pantalon noir et un bête t-shirt blanc et alors que ma nouvelle bible me recommande de nous demander si tout nouvel achat envisagé passe la règle du BRU (Beau Robuste Utile). Reprendre un carré de chocolat pour s'aider à réfléchir.

Apprendre à se coiffer comme Heidi (via Cup of Jo). Ou à coiffer toute (jeune) fille à porter de main comme Heidi (en lui promettant libre accès à la DS pendant la séance de coiffure)

Faire de la soupe maison en cherchant des recettes chez Jamie.

Lire la théorie sur la longueur des Jupes de Géraldine.

Regarder les feuille de la vigne vierge rougir (avant qu'on ne râle dès la semaine prochaine parce qu'il faut les ramasser).




PS : la photo vient des Collégiens.

mercredi 22 septembre 2010

On a dit simple


A force de trainer sur des blogs anglais, de lire des romans (de gare) en anglais, de regarder des séries américaines, ça me pendait au nez.
Succomber à la tentation du self-help book. Celui qui vous promet de "trouver un boulot en deux semaines", "devenir qui je suis", "découvrir l'artiste qui est en moi" et "me réconcilier avec mon corps".
L'autre jour devant le rayon de la FNAC, j'ai quasi- attrapé le vertige.
Tant d'injonctions à être heureux en si peu d'espace.
Ouh là, j'ai vite battu en retraite au rayon romans, nouveautés française.
Là au moins, la dépression des autres me remonte le moral.

Mais une fois rentrée chez moi, je suis allée sur Amazon commander "la nuit des temps" de Barjavel, lecture obligatoire de 4ème (en 1984, on nous faisait plutôt lire "le château mon père"; en 2020, ce sera peut-être "99 Francs" ?) et paf, ça m'est retombé dessus.
Encore un livre aidetoitoimême.

Mais avec des exercices et des dessins et une jolie couverture.
Histoire de partager la peine des enfants réunis autour de la table entre l'heure du goûter et celle de Top Model USA sur Direct Star.
"J'ai trrrrop de devoirs, maman"
"T'as raison mon chéri, moi aussi, ça craint"


Me simplifier la vie.

Voilà un beau programme pour les jours prochains, non ?
Depuis ce matin, j'ai mon cahier dans mon sac avec un crayon papier et une gomme et je fais mes exercices en tirant la langue.

Je suis sûre qu'à un moment, je vais devoir m'engager à :

ne plus faire 12 trucs en même temps
renoncer à acheter un énième t-shirt blanc
ranger et trier mes armoires,
manger bio en mastiquant et en pensant à ce que je fais plutôt que m'empiffrer de pain beurre,
me contenter de plaisirs simples comme le spectacle de la vigne vierge qui tombe
me remettre à jouer au Rami en famille plutôt que de passer 2 heures à télécharger un film sur iTunes

Je sens que ça va pas être simple.


PS : comment ça vous connaissez pas Top Model USA ? Si vous êtes sages, je vous en parle demain.

mardi 21 septembre 2010

A droite, à gauche

De quoi occuper vos prochaines heures blanches...

un énième article sur le phénomène interplanétaire Facebook : pourquoi son code couleur est bleu ? Parce que son fondateur est daltonien et que le bleu est la couleur qu'il voit le mieux, pardi.

un concours photo qui tourne mal ou les limites du web 3.0. Imaginez une marque de shampooing norvégienne qui propose à ses clients de poster sur le net une photo de leur enfant pour que le préféré des internautes devienne le visage officiel de la marque pendant un an. Imaginez qu'un forum internet (4chan) inventeur d'un bon nombre de buzz se prenne au jeu et lance un appel à ses membres pour voter massivement pour la photo d'un jeune poly-handicapé. Celui-ci devient alors le gagnant (les photos ici). Je ne sais pas trop q'il faut en rire ou en pleurer...

le retour du chou à la crème. A la niche les macarons ! Cupcakes go home ! On va crouler sous les choux cet hiver. C'est la nouvelle hit pâtisserie, parait-il... M6 et l'Express le disent aussi, c'est dire... Qui reprend du Paris-Brest ?

le chaos, Myriam, le chaos ! Un délicieux dessin de Vincent.

Bonne nuit !





PS : crédit photo S.Madirty
PS2 : Annnnnnne D, je réponds à ta question fastoche. J'ai un outil qui s'appelle tilt chift sur mon iPhone. Hier, je voulais flouter un chouille la photo prise sur la plage pour la rendre plus douce. Marguerite pleurait, la machine à laver m'appelait pour que j'aille l'étendre, et il fallait vraiment que je mette en route le déjeuner. Alors j'ai ouvert l'appli, choisi ma photo et... enregistré sans trop regarder. D'où cet effet "inversé, flou, où ai-je encore mis mes lunettes". Totalement involontaire. Mais amusant, non ?

lundi 20 septembre 2010

Antoine, Annette et Josie (#1)


(Antoine a la soixantaine heureuse et l'accent du sud. Il est campé sur ses jambes, le regard tel une vigie de CRS de plage, et il parle)

"J'ai un peu faim, pas vous ? Le pain, ce matin, il était vraiment pas bon. Tu vois, les étrangers ils ont beau faire tout un pataquès sur les Français et le pain tout ça, c'est des histoires.
Ici il est mou, il est fade le pain.
Moi, j'aime quand il est croustillant avec un petit goût de sel. C'est comme la salade de tomates au restaurant hier.
Pourtant il était dans le guide du routard le restaurant.
Bah, c'est comme partout, une fois dans les guides, ils laissent tomber. Pleine d'eau ces tomates, vous avez pas trouvé ?"

(Antoine se penche, attrape la bouteille d'eau, il dit "un coup de flotte, ya que ça de vrai". Annette ne bouge toujours pas, les yeux fermés, offerts à la chaleur du soleil. Josie lit le journal et dit "hum hum" de temps en temps et ça suffit à Antoine)

Oh, regardez les jeunes là bas, ils sont fadas de se jeter dans les vagues comme ça. Moi aussi, je faisais pareil quand j'étais jeune. Tu te souviens Josie, notre premier été dans les Landes ? Bah... Les landes, c'est plein d'épines et il fait beau un jour sur trois. Pour un Marseillais, c'est comme passer l'été dans le Nord. C'est pas pour nous.
Ils ont dit ce qu'il y a au déjeuner ce matin ?
Pas des frites hein ? Je mangerais bien des calamars.
Ah, tu sais que le petit il veut nous inviter chez Bocuse ? ("Chez beau cul", oui, répond Josie sans lever les yeux de son journal). Moi j'irais bien chez Bocuse quand même. Marcel, tu sais le frère de Sylvie, la fille du stock, eh bien, Marcel, il y est allé chez Bocuse et il a dit que c'était bon, fin, tout ça. Même les serviettes elles sont belles y parait
Il fait chaud, non ?"

vendredi 17 septembre 2010

Faire ses courses


Il est des expressions un peu mystérieuses comme "faire ses courses" ou "faire une petite course".
Pour joindre la finalité de l'expression à sa traduction sémantique usuelle, à quand...

- le grand prix Carrefour. 10 caddies au départ, une liste unique, des ménagères aux casaques bariolées et son poids en caramel pour la gagnante. Le tout retransmis en direct sur Shopping.tv

- le prix Vuitton. Une ligne rouge sur les champs. 10 japonaises derrière la ligne. Au top départ, elles s'élancent. Seules les 5 premières rentrent dans la boutique.

- le prix baguette. La course la plus difficile à remporter. Ou comment réussir à acheter la dernière baguette fraîche avant la fermeture de la boulangerie - un lundi soir à 19 heures 28. (En talons avec la mallette de l'ordi qui déchire l'épaule, le sac à main trop lourd et la pluie qui commence à tomber)

Alors qu'en vrai, "faire des courses", revient le plus souvent à se marcher d'un pas tranquille dans la rue, l'oeil aux aguets et le porte monnaie tout chaud dans la main.



PS : crédit photo Jean-Paul Goude via hasted hunt

jeudi 16 septembre 2010

Paul Newman and Joanne Woodward

Ahh.. La douceur de la vie en couple. Du lino, des chaussettes blanches et un petit chien qui lèche le bout du nez de sa langue rapeuse. Comme quoi on peut être sex symbol et faire la vaisselle comme tout le monde.

Vous y penserez la prochaine fois que vous découvrez malencontreusement que le lave vaisselle est plein et propre et que vous n'avez vraiment aucune bonne raison de ne pas le vider.





PS : crédit photo le blog de GQ.

mercredi 15 septembre 2010

La délicieuse richesse de notre belle langue

Entendu ce matin à la radio (ici).
Une consultation des Français est lancée pour répondre aux accusations de surfacturation qui pèsent sur GDF Suez.
Les Français sont appelés à témoigner auprès du médiateur de l'énergie et "Les fournisseurs, les distributeurs, les associations de consommateurs, les collectivités et les organisations professionnelles seront également invités "à faire part de leurs retours d'expérience et à formuler des propositions"" (sic Europe 1).

Tu n'y comprends goutte ma petite chérie ?
C'est normal.
Avant moi aussi je croyais que je faisais des études, voire des sondages d'opinion.
Maintenant il faut que je me fasse à l'idée que je "mène des consultations où j'invite les français à exprimer leur retour d'expérience et formuler des propositions".

J'adore.
Toi aussi, tu seras forte en Français.


mardi 14 septembre 2010

Dans la publicité


Les clichés sur les publicitaires ont la vie dure.
Vous vous souvenez du sketch des inconnus et du bouquin de Beigbeder ?
On y est et on n'en sort pas.

La semaine dernière dans Grazia, les publicitaires sont des glandeurs et des drogués qui cachent leur incompétence derrière un vocabulaire ridicule.
Hier soir dans le téléfilm de TF1 ("un bébé pour 40 ans" avec la très accueillante Natacha Amal pas super crédible en créative over-bookée cela dit), les publicitaires font un métier formidable et travaillent dans des bureaux aux murs fluos, font des phrases qu'on comprend pas, passent leur vie dans des shootings avec des créatifs au look décalé et font des publicités pour des petits pots et des crèmes de beauté.

Comme je suis dans ma semaine "c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures compotes", je suis allée rechercher les spots que l'agence Lowe Alice avait fait pour s'auto-promouvoir (ici).
On était en 2002.
Personne de non boutonneux n'avait de blog, Marc Zuckerberg faisait encore des pâtés de sable, twitter voulait seulement dire gazouiller. On avait des adresses perso chez AOL ou Caramail et on écrivait les SMS en abrégé pour pas que ça coûte trop cher.
A côté de ça, on découvrait le mail et on passait sa vie à se refiler des blagues trop marrantes avec des mailings listes longues comme le bras qu'on ne cachait même pas.

Cette campagne de spots audio a fait le tour des bureaux du tertiaire de l'ouest parisien en moins de 2 jours. Un record.
Mais un vrai skud bien écrit encore drôle aujourd'hui.

Depuis, l'agence Lowe Alice a changé plein de fois de nom (ça aussi c'est une grande caractéristique des agences - changer de nom) et malheureusement je crois que les baby-foots et les jeux vidéos ont disparu des bureaux.

C'est dommage.

On aimerait bien tous penser qu'on peut encore être payé très cher à rien faire sauf arriver tard, rigoler, porter des baskets défoncés avec une veste militaire, décorer son bureau comme si on avait 15 ans et que c'était sa chambre, et partir en tournage au Canada avec des filles sublimes pour une pub tournée en studio.
Ca devrait expliquer pourquoi autant de jeunes ont envie de travailler dans la pub, non ?


PS : j'ai trouvé cette photo sur un site de la plate forme Tumblr mais je ne sais plus lequel. C'est mal...

lundi 13 septembre 2010

Pacific


1982. Maillot jaune, harpon, fille canon et l'empreinte du pieds nu qui sèche en un instant sur le ponton de bois.

J'ai eu envie de revoir la pub. Et grâce à l'ina.fr, c'est trop facile....
Prêts à replonger dans les eaux cristallines de l'océan... Pacific ?


retrouver ce média sur www.ina.fr

Aïe. Les années 80 n'ont pas encore le charme désuet des années 60.
Ca date un peu, non ?


dimanche 12 septembre 2010

Modesty Blaise


Avez-vous lu les aventures de Modesty Blaise ?
Cette héroïne a d'abord été le personnage de livres écrits par Peter O'Donnell à partir de 1965.

Modesty est un James Bond au féminin avec tous les poncifs du genre rapportés aux années 60.

Un vrai fantasme (masculin) ambulant cette coquine :
Elle est intelligente, jeune, pneumatique, belle, s'habille toujours bien, parle 12 langues, est super fortiche en arts martiaux (et en cuisine) a un passé douloureux vaguement arabisant (pour l'exotisme). Elle entretient une amitié platonique mais ambivalente avec un homme lui même très beau tout en ne rechignant pas à faire l'amour avec les hommes qu'elle croise (et elle en croise beaucoup).

Tout comme lire un James Bond dans son jus, c'est très divertissant, très frais et aussi très édifiant sur le côté étouffant de ces années qu'on aime bien encenser avec des regrets dans la voix.

Mais la force de Peter O'Donnell, c'est que sous les couches de machisme bon teint attendu par ses lecteurs, il distille une bonne dose de féminisme - l'air de rien.. Et ça, c'est fort.

(Les romans ont ensuite été adaptés en film - avec Monica Vitti - et en BD, les deux qu'on peut oublier tout de suite)


crédit photo : Neil Krug via The Hansen Family via Perrinemmanuel.
Le premier est un photographe qui aime bien jouer avec de vieux stocks de pellicules Polaroïds périmées.
La deuxième est une créatrice germano-danoise de meubles canons qui partage ses coups de coeur sur un blog qui a rejoint mes favoris.
Et les derniers sont parmi ceux qui m'envoient des liens en douce pour que je me lave les yeux.

Mac Laren Superstar (encore)

Après le modèle "poussette de mer" (ici), voici le modèle "poussette de marché".

A votre avis, est-ce que ses concepteurs ont bien pris en compte qu'en plus d'un bébé de poids enviable, le châssis devrait supporter aussi 6 bananes, 1 kilo de tomates, 5 pêches, 2 oignons, une aubergine, un bocal de cornichons molossol, 12 pains à hamburger, 12 steacks hâchés, un pot de ketchup Heinz, trois baguettes de meule, 6 canettes de coca, 2 paquets de mini muffins cacao de Bonne Maman et un Grazia ?

Ils sont forts chez Mac Laren.

jeudi 9 septembre 2010

One day in Paris

11 heures 12 dans le train.
Derrière, deux français ont proposé à un couple d'amis américains de passage de leur faire visiter Paris. Au programme : le Sacré Coeur, le Moulin Rouge, la Place du Tertre et les Champs Elysées. C'est marrant, ils leur montrent pas la porte de Clichy ?
A côté, deux jeunes encostumés échangent sur leur condition de jeune diplômé en recherche d'emploi. Manifestement, leurs études sont tellement techniques qu'ils ont du mal à trouver des offres "Si encore je cherchais un boulot de webmaster, ça serait facile, mais là...."



On arrive à la Gare. Le train ralentit et tout le monde se lève comme un seul homme.
Les américains et leurs amis se dirigent vers la sortie. Chouette, je vais voir quelle tête ils ont. Ils sont tous les 4 en jeans et en Converse. Ah, mondialisation quand tu nous tiens..


Premier arrêt devant les montres. la Baby G-Shock - star de la cour de récré - est à 170 Euros. Ca fait combien d'heures de baby sitting pour les filles ça ? On appelle ça une carotte.


Plongée américaine au Printemps. Sauce Newman et ketchup Dean and DeLucas. Miam.


Uniqlo. Un couple fait les courses pour habiller Monsieur qui a besoin de "fringues pour le taf". La jeune fille essaie de vendre cette veste en molleton à son amoureux. "Heu, t'es sûre ? Une veste en jogging ? Je crois pas non. Déjà que je peux pas mettre de chemises à carreaux".

Je cherche une chemise homme, blanche, taille L, coupe étroite - soit l'équivalent d'un gilet camel taille 38 chez la fille. ou d'un sandwich jambon beurre dans un bistrot ou d'un litre de lait demi-écrémé chez Franprix.
Mon prof de marketing appelait ça un produit PULL. De ceux qui vous feraient changer de magasin juste parce qu'il sont en rupture de stock. (par opposition au produit PUSH, qui lui doit vendre sa mère pour être acheté tellement on peut s'en passer. mais je sens que je vous perds, là, non ?)

Je ne trouve pas.
Tant pis. Je repose les autres articles et je ressors les mains vides. CQFD. Les théories marketing ont du bon parfois.


Zara. A 11 heures 58, je tombe nez à nez avec cette paire de bottes, probablement fruits des amours d'une descente de lit IKEA et d'un bottier espagnol.
Je fais mine de regarder mes mails pour les prendre en photo sans me faire huer par un des jolis vendeurs déguisés en serveurs de trattoria (pantalon noir, chemise noire, ceinture noire, cravate noire).
Toute à ma transgression des règles du magasin, j'oublie de regarder le prix. Dommage.

j'achète un pantalon kaki slim en taille 34 pour Jeanne. Il est tout rapiécé. Sa grand-mère va lever les yeux au ciel devant le peu de métier de ces couturières même pas capables de faire des reprises propres et invisibles.
Et une chemise blanche taille L coupe slim. Gracias !
Et une chemise sans col en chambray bleu pour moi.


12 heures 45. Dans le métro ligne 9, une dame se bouche le nez.

13 heures, j'attends Karine.
Une plongée dans le Chirachi saumon plus tard, je sais tout de la boite.
Je suis prête à y retourner.
Ah non ? Je suis obligée d'attendre janvier ? Bon, OK, je fais un effort.
Je la laisse sur le trottoir et je retourne vers le métro (oui, vous aussi vous avez déjà détesté cette collègue qui vous quitte après un long déjeuner tranquille pour aller faire les boutiques alors que vous avez une reco à écrire).

14 heures 15 dans le métro.
C'est vrai que c'est bof, le métro.
C'est une heure creuse. Aucune conversation à écouter.
Pffft.

14 heures 45.
Chérie, tu devineras jamais où ils m'ont collé au magasin cette semaine.
...
A côté d'un atomiseur multicolore plus grand que moi.
...
Je te jure que j'ai arrêté de boire. Pourquoi tu ne me crois pas ?


14 heures 55. Repérages chaussures pour Adèle. C'est pas bête.


15 heures 05. Je me la pète sur le quai avec mon Latte Tall Decaf de chez Starbucks. Et je me brûle les doigts.
Sur le chemin du retour, j'achète une épaule d'agneau, deux baguettes de meule et je cours sous des trombes d'eau pour retrouver les devoirs de Maths et la poésie "toujours et jamais".

mercredi 8 septembre 2010

Je suis sûr que c'est grave

(encore un personnage fascinant)

Selon l'appli Dictionnaire du Mac, l'hypocondrie, ça donne ça :
hypochondria |ˌhīpəˈkändrēə|
noun
abnormal anxiety about one's health, esp. with an unwarranted fear that one has a serious disease.
ORIGIN late Middle English (in the Greek sense): via late Latin fromGreek hupokhondria, denoting the soft body area below the ribs, fromhupo ‘under’ + khondros ‘sternal cartilage.’ Melancholy was originally thought to arise from the liver, gallbladder, spleen, etc.



Mais ils ont rien compris.
Moi je sais ce que c'est un hypocondriaque. Je suis le maître étalon de l'hypocondrie. C'est même le nom de mon chien.

Je connais le Vidal par coeur. Le plus beau jour de ma vie c'est le jour où j'ai pu mettre la main sur un Vidal de professionnel - pas la version édulcorée réservée aux patients - bourrée d'inexactitudes. Non, moi j'ai le vrai. Celui de 2010. Le gros rouge avec ses feuilles toutes fines et son odeur d'apothicaire. J'adore.

Mes maladies on toujours un nom compliqué. Même quand c'est un rhume. Surtout si c'est un rhume. D'ailleurs un rhume, ça n'existe pas. Encore une vulgarisation inacceptable de symptomes qui en s'additionnant, pourraient conduire à une maladie léthale.

Je n'ai pas pris de Clamoxyl depuis 1993, le jour où les antibiotiques à large spectre ont été commercialisés.

J'ai une Carte Vitale Gold
A cause de moi la mutuelle de ma boite augmente ses tarifs tous les ans de 5%. Je fuis le DAF de ma boite de peur qu'ils ne me dénonce aux autres salariés.

Je sais mieux que mon médecin ce que j'ai. D'ailleurs il me demande mon avis avant de rédiger l'ordonnance.
J'ai été brièvement marié à un médecin. je pensais que je tenais là, la solution à tous mes problèmes. J'ai divorcé parce qu'elle ne me prenait pas au sérieux.
J'ai été délégué médical pendant deux ans mais j'ai arrêté parce qu'il y a trop de microbes dans les salles d'attentes. Et je passais trop de temps dans le cabinet des praticiens.

Les journalistes de l'Express m'appellent avant de publier leur classement des meilleurs hôpitaux de France.
Mon pharmacien a calqué ses dates de vacances sur les miennes.

Je suis un über-hypocondriaque.
Et je ne changerai jamais. C'est comme ça.


PS : un vrai livre en vente sur Amazon, découvert sur This isn't happiness.

mardi 7 septembre 2010

Bulle de paresse







Le blog des paresseuses est un site qui s'adresse à toutes les femmes d'aujourd'hui.
On y trouve des recettes de cuisine, des exercices de gym, la liste des légumes et fruits à consommer en septembre et des critiques de livres. Des dessins de Soldedad aussi (mais pas que) et des idées de sortie, des restos originaux.
Un vrai sac de fille en quelque sorte.
Le site fait écho aux guides pratiques des paresseuses qui sont écrits pour rendre la vie plus facile, plus jolie et plus marrante.
Et elles ont aussi fait une collection de vêtements vendus chez Monop et de la papèterie. (pour des paresseuses, c'est pas mal, non ?)

Aujourd'hui le blog lance un concours pour que ses lectrices racontent quelles sont leurs bulles de paresse, vous savez ces petits moments suspendus qui sont comme des petites touches de miel dans un quotidien sans beurre ni brioche.
De ces éclairs quotidiens qui font sourire dans le lit le soir.

Je n'ai jamais rien gagné aux concours (même les distributeurs de boisson de Las Vegas refusent de me donner du Coca, c'est dire), mais je n'ai vraiment pas envie de m'y mettre ce matin.
Et puis, cette question me titille.
Voilà ce que je leur ai répondu...


"Chères paresseuses,

C'est avec grand plaisir que que je participe à votre concours.

Ma vie n'est qu'une suite de bulles de paresse.
Tenez, en ce moment même je suis assise devant mon Mac. En fond sonore, le lave-vaisselle et sinon rien. Rien que moi et les touches du clavier. Et ça, ça vaut de l'or.
Dans 10 minutes ou dans une heure, ma dernière née va se réveiller et je vais aller la chercher, la changer, l'habiller et la parfumer. Et ça c'est de l'or aussi.
Ensuite, je vais partir travailler et battre le pavé. Et ça c'est de l'or.
Après je retrouverai mes autres astres, juste avant que leur père ne rentre, harassé, et que l'on se raconte nos journées à la petite lumière de la cuisine. Or, grand or.

Le reste, les devoirs, les courses, la CAF et la queue à la Poste, le ménage et les entretiens qui ne servent à rien. C'est ce qui rend le reste Or.

(Je vous rassure immédiatement. je ne suis pas la réincarnation d'un bonze tibétain dans le corps d'une femme de 40 ans avec 4 enfants de 5 mois à 13 ans, un congé parental payé une misère, un corps post partum qui a besoin d'une sérieuse reprise en main alors même que le placard est rempli de goûters. Ce que j'inaugure aujourd'hui et grâce à vous est une nouvelle technique de survie. "La bulle de paresseuse attitude". je vous dirai si ça marche. Bientôt)

Je vous embrasse confraternellement

Véronique "

lundi 6 septembre 2010

Aujourd'hui c'est le jour pour


Aller jeter un oeil effaré sur le site qui suit à la loupe la vie de Carine Roitfleld et de ses enfants. LA Roitfeld comme on dit est la directrice de la rédaction de Vogue. Notre Anna Wintour en quelque sorte.
Et elle a deux enfants assez grands et assez beaux pour attirer les photographes comme un bon pot de miel de châtaigne les doigts poisseux d'enfants à 4 heures.
Le blog est écrit par une anonyme, Kellina - fascinée par cette néo-famille royale.

Et on se demande jusqu'où on va aller comme ça ?


Se réconcilier avec la vie en recopiant des recettes de BabyCook et en regardant la bande annonce du film de Guillaume Canet "les petits mouchoirs" (ici) et le making of ().


pS 2 : Crédit photo : When I grow up

dimanche 5 septembre 2010

chouette, une nouvelle semaine


Vivement le wek end prochain pour :

se lasser (encore) des émission télé culinaires et mettre la main à la pâte avec des recettes bricolées
arracher les mauvaises herbes et collectionner les photos de design
ramasser les noisettes et cueillir les premières grappes de raisin
faire un concours de calembours pourris à table
recouvrir les livres d'école et écrire les noms sur des étiquettes neuves avec des majuscules calligraphiées
manger du chocolat noir avec des petits beurres
regarder Adèle faire du playback sur Flashdance, Henri des solos de air guitar et Jeanne les mettre en scène sur photobooth
goûter avec des copains en parlant de tout et rien et échanger des photos des vacances
zapper d'un match de foot à un dessin animé à un film avec Jennifer Aniston à un talk show avec Ardisson avant d'éteindre et de prendre un livre finalement.
essayer le Babycook et trouver ça super bon



PS : crédit image Do Fun Stuff, un album de musique pour enfants pas gnangnan qu'on peut écouter ici avant de l'acheter sur iTunes pour aider à la recherche contre le Syndrome de Smith-Magenis. Via Design Mom.

vendredi 3 septembre 2010

C'est l'histoire d'un ours...

Une publicité follement gaie, amusante, bluffante.
Vous savez, de celles qui vous font regretter de ne pas être publicitaire.


Bravo Buzzman.
(Et merci Perrine pour le lien. C'est malin, j'étais décidée à travailler ce matin)

jeudi 2 septembre 2010

C'est parti


Le petit garçon tout fiérot qui part à l'école avec lunettes de soleil de mac et sa casquette de base ball même si c'est interdit mais juste pour montrer à ses copains ses trouvailles de l'été (et pour faire rager ses grandes soeurs qui trouvent ça laid)

Le chemin où on marche à pas mesurés. Pas trop vite pour garder encore un peu l'illusion des vacances. Pas trop lentement pour ne pas retarder le moment des retrouvailles.

Le brouhaha de la cour de récré.

Les parents aussi contents de se retrouver que les enfants et les banalités tellement délicieuses à s'échanger.
"les vacances c'était super, la rentrée un peu dure. C'est bien qu'ils rentrent, ils retrouvent leurs copains, c'est vrai ils commençaient à s'ennuyer sinon et puis, c'est comme pour tout, les bonnes choses ont une fin et puis nous aussi on a bien besoin de souffler, on les aime mais ça fait du bien de ne pas les avoir dans les pattes"

Les jeunes mères avec poussette qui ont habillé leur bébé comme pour un mariage pour faire les belles devant les copines.

Et puis, dans un bruissement de voix, l'arrivée du Directeur et "du corps enseignant". Ses mots de bienvenue qu'il déroule - diction impeccable mots choisis - même si personne ne l'écoute

Et enfin, l'appel des noms.

Le visage tendu des enfants et le coeur serré des parents.

Ca y est, c'est à nous. C'est qui la maîtresse déjà ? Et qui a déjà été appelé ?
Ouf, ça va, tu es avec Charles ! Et Joséphine aussi.

le regard échangé avant de partir, ça y est, il s'en va de dos, le cartable de 2 tonnes sur les épaules, pendant que le Directeur continue.

La maîtresse qui compte ses petits. Le départ en rang vers la classe et cette petite main qui s'agite juste pour nous.

On se retrouve tout bête sur le trottoir.




PS : Crédit photo Design is Mine.

mercredi 1 septembre 2010

Le playboy du mercredi


Alors mon petit Steve, on fait son intéressant ?

On met les pieds sur la table, on garde ses lunettes à l'intérieur ET on joue avec des armes à feu ?
Dis moi, as-tu seulement réalisé que la rentrée est demain et que l'on attend de toi un comportement un tout petit peu moins enfantin ?

Je plains l'instituteur qui va te remettre sur les rails, mon petit bonhomme. Et ne compte pas sur moi pour t'écrire des mots d'excuse. Tu as dépassé les limites cette fois ci.

Et regarde moi quand tu parles.
Malotru.


PS : et on se régale de looks preppy sur le blog "greensleeves to a ground". En français.

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