mercredi 20 janvier 2010

Tourner autour du pot


Je viens enfin d'allumer le Mac pour rejoindre mon hobby quotidien : écrire un post.
Oui, mais écrire sur quoi.
Parfois ça vient tout seul, parfois je rame.
J'ai plein d'embryons d'idées mais rien qui m'emporte.
Pas envie de me moquer comme hier,
Pas envie de me révolter comme euh. souvent mais pas ici
Ouachless devant les blogs que j'aime d'habitude, les yeux vides devant les photos de Flicks.
Trouve pas.
Trouve rien.
Même pas de pirouette facile.
Je voudrais vous raconter la salle des consultations pré-natales de l'hôpital, la pose des bagues qui complète la tenue d'une adolescente et ruine son sourire pour 18 mois, les fins de soldes et les trésors des bacs à -70%. La proposition d'une marque qui voudrait que je parle d'elle dans un billet (se vendre ou ne pas se vendre ?), mais j'écris pas.

En vrai. Je procrastine, je retarde, j'oublie, je m'échappe, je me voile la face.
Demain, j'ai mon entretien de fin d'année.
Janvier c'est les voeux, la galette, les soldes et... l'entretien de fin d'année.
Celui où on arrive avec sa grille, ses chiffres, son argumentation, son topo, ses auto-compliments et sa self flagellation. Celui où on sait comme à l'école si on a mérité une prime ou pas, si on a une augmentation, des félicitations ou un sourire contraint.
Lundi soir, j'ai tout imprimé. La grille à remplir, celle de l'année dernière, les chiffres, les figures, les perspectives.
Quelle barbe. D'habitude je m'y mets de bonne humeur et de bonne grâce. C'est pas tous les jours qu'on peut discuter, mettre les points sur les i, faire passer des messages.
Mais là, j'y arrive pas.
C'est presque pire que les verbes irréguliers allemands et les zones de climat sub sahariennes.

Alors, je prends des photos débiles, je scanne le web en parlant à une copine au téléphone, je discute de Phaeton avec Jeanne, je réfléchis au menu du dîner, à comment je vais m'habiller demain. ô non, pas penser à demain. L'entretien à 11 heures, le rapport d'étude à envoyer avant 18 heures.

Oui, je sais, si j'avais accepté d'être arrêtée pour de bon hier, je n'aurais pas tous ces soucis. je ne songerais qu'à dormir, terminer le Nicolas Rey et préparer un gratin. Répondre aux questions essentielles de Henri "est-ce que je peux mettre un sac dans mon bain ?" "pourquoi on mange de la soupe ?" "il rentre à quelle heure papa ?"

Mais je ne l'ai pas fait.
Alors je procrastine, je retarde, j'oublie, je m'échappe, je me voile la face. Je prends des photos débiles et je rêve de m'étaler sur le canapé pour regarder The Mentalist sur la 1.


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