vendredi 2 juillet 2010

Mais non mais non


Il faut toujours se méfier des apparences, elles sont parfois trompeuses...
Ainsi certains débordements qui en temps normal seraient qualifiés de non appropriés à une intégration réussie dans la société, devienennent tout à coup légitimes quand il sont justifiés par la proximité immédiate d'un bébé.

Exemples..

Se trémousser en chantonnant dans les allées du Géant comme une semi Lady Gaga du 92. (pour faire oublier au dit bébé que les néons et le maxi cosi posé dans le caddy ne représentent pas forcément le meilleur cocon réparateur)

Parler toute seule (pour verbaliser mes émotions et mes pensées afin que ce petit être innocent qui ne me quitte pas se sente totalement serein et ne développe pas de névroses qui feraient la fortune du Dr F, lacanien réputé du 8ème arrondissement, dans une quinzaine d'années)

Passer tout une après-midi à papoter avec une copine à l'ombre d'un buis géant en mangeant des Barquettes de Lu au chocolat. (pour offrir à un tout petit enfant sensible à la chaleur un écrin de fraicheur propice à un développement neurologique harmonieux. Le fait que ce havre soit le salon d'une maison de la fin du XVIIIème ne peut pas faire de mal, c'est tout).

Délaisser la Revue des Deux Mondes pour lire Elle, Grazia, et les derniers posts de Garance Doré, The Sartorialist, Refinery 29 et l'appli Closer de mon iPhone.
(Une routine éreintante pour garder du temps de cerveau disponible à l'éveil de mon tout-petit).

Ne plus réfléchir avant d'attraper ses vêtements le matin. (Mes Birkenstocks, mes shorts et mes blouses amples sont à la jeune mère ce qu'une combinaison en polymère de kevlar hydrophobe est au tourdumondiste à la voile. Une tenue de survie en milieu hostile).


PS : ce bébé là s'appelle pile poil comme mon fils et pourtant ce n'est pas lui.

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