lundi 31 janvier 2011

J'adore - encore


Vous souvenez-vous de cette photo, attrapée chez Fonelle ?

J'ai la même à la maison..




dimanche 30 janvier 2011

La banane


C'est dimanche soir. Vous avez le blues comme Charlélie Couture et Louis Chedid.
Chez eux c'est presque joli, chez nous c'est  beaucoup moins littéraire.
Mais c'est aussi long et lent.
Sauf si.
Sauf si on décide de pas l'avoir, ce fichu blues.
De choisir l'option banane plutôt que poire.
Le gros goûter plutôt que le potage.
Le film de 18 heures plutôt que les mails en retard.
Les bavardages dans la cuisine plutôt que l'exposé sur Voltaire.
Annie Cordy - ça ira mieux demain - que Jacques Brel - avec le vent du nord.

Pour une fois.


Une vidéo qui donne le sourire ou comment Volkswagen, par le biais de l'agence DDB Stockholm, a décidé de faire parler de lui sans évoquer le mot automobile ni vitesse ni plaisir ni rien d'ailleurs... L'agence a fait le pari que l'on peut améliorer le comportement de tous sans que ce soit triste pour autant. C'est "the fun theory".
C'est un vieux machin de 2009 mais ça reste drôle.
Ci dessous, la vidéo du métro. Les suivantes ici



PS : la photo a été prise lors des défilés de la Fashion Weeks. Je ne sais plus par qui, chez qui et où.  Mais j'aime bien. Si j'avais les cheveux longs, le teint glowy et des dents parfaites, je ferais pareil.
PS2 : depuis "the fun theory" a été reprise et conceptualisée sous le nom de "nudge". il y a même un blog qui lui est consacré. Et un livre. La vie des idées appelle ça le "paternalisme bienveillant".

samedi 29 janvier 2011

Le samedi c'est du biscuit

Cette après-midi j'ai été une femme qui ne culpabilise pas.
Yep.
Qui laisse en plan sa maison, qui couche son bébé et fait la sourde oreille pour se concentrer sur une série en streaming, c'est à dire regarder un film sur un écran minuscule avec une définition pourrie et un son tout pareil, des sous titres tremblotants et des micro coupures à peu près permanentes.

J'adore.

Cette négation totale de la beauté de l'art.
Cette régression jouissive à l'ère des télés HD et du son surround.

Je regardais la saison 7 de Grey's Anatomy.


Et qui fait son entrée dans l'épisode 7 ?
Biscuit
Si.
L'avocat maboule et génial de Ally Mc Beal.
Celui qui avait une télécommande pour actionner la chasse d'eau avant d'aller aux toilettes parce qu'il aime les cuvettes fraiches.
celui qui danse sur Barry White avec son associé.


La preuve avec une vidéo sur un écran minuscule avec une définition pourrie et un son tout pareil, des sous titres tremblotants et des micro coupures à peu près permanentes.



vendredi 28 janvier 2011

Life in a day



Un film de 90 minutes créé à partir de 80 000 tranches de vie vidéo envoyées de 120 pays.
4500 heures de vidéo toutes tournées le 24 juillet 2010 et postées sur YouTube.
Un film de 90 minutes monté, réalisé par Kevin MacDonald et produit par Ridley Scott.
Projeté une première fois le 27 janvier au Sundance Festival et une seconde fois sur Youtube aujourd'hui à 18 heures.

En bon français des médias, on a appelle ça un documentaire réalisé grâce au crowdsourcing. Il y a mille traductions pour le mot crowdsourcing. En gros, c'est le principe "tout seul on fait de trucs moins chouettes que si on est plein".

Il était demandé aux réalisateurs amateurs (ou pas d'ailleurs) de faire la séquence de leur choix. Une américaine s'est filmée en train de parler dans la rue, des cascadeurs offrent des performances jamais vues , une petite fille en Espagne participe à une acrobatie. D'autres ont fait l choix de filmer un lever de soleil ou une réunion familiale.

La bande annonce fait envie....

Vivement qu'on puisse le voir en entier....

Toute l'histoire ici

jeudi 27 janvier 2011

Comme un oignon




Et pourquoi en hiver, je suis attirée par ces jeunes femmes qui accumulent des tonnes de vêtements les uns sur les autres ? Pourtant, je le sais que c'est une galère sans nom de mettre des couches et des couches.
Quand on est chez un client par exemple et qu'on doit trouver quoi raconter quand il faut se rhabiller à la fin d'un rendez-vous et que le client nous regarde, vaguement interloqué, enfiler un gilet, un un cuir, un gros gilet, une écharpe, des gants.
Ou quand on entre dans un magasin et qu'on se retrouve très vite les bras chargés, non pas d'emplettes, mais d'une écharpe trrrrès longue, d'un manteau et d'un gilet.

Et pourtant, à chaque fois, je recommence.
Dis Docteur, c'est grave ?

mercredi 26 janvier 2011

A la pelle



Les publicitaires ont très envie de French Kiss en ce moment.
Je ne sais pas de quoi c'est révélateur mais ça doit sûrement s'expliquer.
Après des décennies de baisers esquissés, maquillés, devinés, aujourd'hui, on affiche le kiss pleine bouche.
Comme dirait ma belle soeur de Pau "je ne suis pas sûre d'aimer"

J'aime bien l'esquissé, le maquillé, le deviné.
Plus que le labial.






Agence : H. Musique de Mayer Hawthorne "Green Eyed Love"

PS : il ya aussi la publicité NIVEA  - plutôt jolie à tous les coins de rue. Mais je n'en trouve pas trace sur le net. c'est dommage.

PS2 : EN PLUS, cette pub m'agace avec son côté "yen aura pour tout le monde" : vieux, jeunes, mixtes, homos.... Il ne manque que des animaux (les serpents à lunettes ?)

PS3 : la photo de ce blog vient du blog LE LOVE que je vous déconseille si vous n'êtes pas amoureux. Ou en peine de coeur. Ou en train de préparer une thèse sur "les tourments amoureux au XXième siècle. Ou si vous n'êtes pas indécrottablement romantiques.

mardi 25 janvier 2011

Tradition


“On June 17th* every year, my family goes through a private ritual: we photograph ourselves to stop, for a fleeting moment, the arrow of time passing by”
- Diego Goldberg, Buenos Aires, Argentina

C'est bon, ça non ?

PS : trouvé ici mais ça vient de

dimanche 23 janvier 2011

Comme si j'y étais



Il y a des reporters de guerre qui vendent des séries shootées à l'iPhone. Moi c'est pareil. Toujours sur la bête, mon sac prêt pour partir au pied levé sur une opé urgente avec mon téléphone noir.
La semaine passée quand j'ai reçu un mail qui disait

Défilé Dior Homme le 22 janvier à 15h. au Tennis Club de Paris. (je peux avoir 1x invité, est ce que je pose ton Nom?)

J'ai dit oui. Au diable la fête du rugby, les machines en retard et les soldes. Je serais là. Les défilés, c'est mon truc. Quatre en 10 ans, une bonne moyenne. Le dernier c'était en janvier 2009. A ce stade, on peut m'appeler Expert je pense.

Je ne vous la refais pas cette fois ci.
Souvenez-vous, les défilés, c'est toujours pareil.

Des moyens colossaux déployés qui laissent baba et vaguement envieux dans un monde où toute boite normale commande des Bic Cristal plutôt que des Pilot, "parce qu'il n'y a pas de petites économies"

Des mannequins qui font la tête alors qu'en vrai (je suis sûre qu') ils ont envie de hurler de joie "trop de la balle, je suis payé pour marcher sur un parquet ancien en portant des vêtements en pur cachemire".

Un microcosme où je ne connais personne mais où tout le monde se connait avec des photographes à gros zoom qui se la jouent blasés et sifflent si le show prend (trop) de retard.

Et de temps en temps, une tête connue, voire over-connue comme l'immanent Karl (sans son Baptiste - qui était aux NRJ Music Awards me précisera Adèle plus tard).
Et des murmures qui font bruisser la foule quand les idoles rencontrent d'autres idoles.

Et des gens qui s'habillent comme personne. Partout. Une armée de très hauts talons, de cheveux lisses et brillants. Des bataillons de japonais aux looks.. japonais. Et des anonymes qui sont là comme moi : les yeux écarquillés.

Un défilé qui ressemble plus à une installation artistique qu'à une simple succession de silhouettes sur un podium.
Tout est travaillé au millimètre : les vêtements qui tombent sur les corps comme une évidence, mais aussi le décor, la musique, les lumières, la chorégraphie, la mise en place des invités et le timing.

Un spectacle éphémère joué une seule fois dans un décor monté en deux jours et démonté en deux heures.


Au début, c'est pareil. Il y a des gens assis et d'autres debout. Moi je suis debout. C'est ça ce que ça veut dire ST sur le carton.


On a dit "debout". Là, je suis derrière une jeune fille en doudoune. Après je bouge. Comme ça je vois mieux les néo-motard crânes rasés-tatoués qui viennent de prendre place au deuxième rang.  Au fond à droite, il y a un genre d'embouteillage. Sans doute une personnalité. Lambert Wilson, Kristin Scott Thomas, P Diddy. Et THE Lagerfeld. Et le CEO des grands magasins Barney's (glisse mon voisin à sa copine. "No way !" elle répond, tellement elle a l'air de trouver ça chouette). Et tout plein d'autres. Mais je ne les vois pas.


Une salle de bal de château avec parquet point de Hongrie, cheminées, portes immenses et lustres. Reconstituée sur des terrains de tennis.
Derrière les coulisses, il y a des joueurs qui tapent des balles. On est au Tennis Club de Paris.


38 mannequins. Autant d'habilleuses.
Et des silhouettes fluides, sobres, longilignes qui font un ballet géométrique tout autour du parquet. Pendant que tout le monde les regarde de haut en bas en essayant d'attraper un détail qui restera du crû 2011.




Après le show, tout le monde part et dix minutes plus tard, je suis au milieu du parquet. A photographier les lustres alors que...


Karl passe à 3 mètres et papote comme une maman sur le trottoir à la sortie de l'école avec ses copines - pas pressé de repartir au boulot. Peinard.


Et que de l'autre côté, des mannequins se font shooter. Hilares. Avec des spectatrices toutes roses.


Et que des Espagnoles s'agglutinent à deux centimètres pour échanger leurs impressions.
Pendant  que surgissent de l'arrière scène P.Diddy et ses nouvelles copines de "P. Diddy Dirty Money". Le tout overlooké R&B - à mille lieux de l'élégance lisse et au-delà du sobre du show.  Il n'y a personne pour les voir mais ils marchent comme devant les caméras. Bling Bling is not dead, baby.


Finalement je me glisse en coulisses avec mon ange gardien - ma puissance invitante.
Et je vois le styliste donner des interviews. Si, il est là, derrière la brune, entre les mannequins qui me font penser aux bonhommes de Folon (j'ai un petit peu envie de pleurer, )


Ah Ah. C'est mieux, là non ? Depuis 2 ans, il a décidé de passer au costume. Avec en dessous un genre de petite chemise souple comme un t-shirt mais en mieux. Il a belle allure, non ?


Je regarde partout et je suis bluffée par l'organisation méthodique. Et si je leur demandais de venir chorégraphier notre préparation du matin à la maison? Repas, habillage, coiffage, accessoires, départ à l'heure. Je vais leur demander deux- trois trucs, ils ont l'air de s'y connaître.

Ah non, les déménageurs arrivent et tout disparait.





16 heures 30, le démontage tourne à plein. Je pars avant qu'on me colle dans un flight case. Avec les lustres.



PS : pour voir de belles photos du défilé et du backstage, allez donc sur le site de GQ. Et découvrez Kris Van Assche chez Madame Figaro dans un beau sujet consacré au styliste.

samedi 22 janvier 2011

Pffiout, je n'ai plus 15 ans

Creep de Radiohead me fait dresser les poils sur les bras.
A chaque fois que je l'écoute, j'ai 15 ans, un épis sur le front, un bouton sur l'aile du nez et je regarde Champs-Elysées en me demandant quand la vie va devenir excitante.


Cette chanson, déjà super boulifiante au départ donc, est reprise ici par une chorale belge spécialisée dans les reprises. 
Les chorales me font dresser les poils sur les avant-bras.

Alors, là, quand j'entends cette reprise de Creep, j'enlève mon pull tellement mes bras ressemblent à un tapis brosse. Et je file sur iTunes pour l'écouter les soirs où je veux partir loin... Et me retrouver sur mon canapé avec Michel Drucker.






PS : si vous avez vu The Social Network vous connaissez cette musique.

vendredi 21 janvier 2011

Plus fort que la prof de français

La prof de français de 4ème de Jeanne a de l'humour et de l'enthousiasme à revendre pour scotcher ses élèves.
Elle leur fait lire "Zadig" de Voltaire, leur fait apprendre la (très longue) tirade du Cid "parce qu'à votre âge votre mémoire est telle que ce serait dommage de ne pas en profiter pour apprendre la plus belle tirade de la littérature"
Elle ne renonce pas à leur faire aimer leur langue.

Chez Nike, ils sont tellement épatés par son enthousiasme et son amour de notre beau patrimoine, qu'ils l'on appelée avant de faire leur nouvelle publicité pour l'Equipe de France de football.

Ca donne ça





Le texte est déclamé par Oxmo Pucino, rappeur français d'origine malienne qui joue tellement bien avec les mots que certains l'appellent le Black Jacques Brel. 
Ca change de Depardieu.
Mais c'est d'la balle.



PS : ok Mademoiselle O. n'est pour rien dans les choix de Nike. Mais elle aurait pu. En tous cas, je suis sûre qu'elle aime.

jeudi 20 janvier 2011

Poussières de toile


A force d'aller de sites en sites, je tombe sur des perles.

Le yoga spécial bébé à la russe : particulièrement acrobatique, particulièrement remis en question. Et qui ne va pas arranger l'image des russes en France (sur Slate)

Les voeux du Président de Publicis en chinois (sur Minute Buzz). Des critiques sont apparues pour critiquer le niveau de langue de Maurice Levy (qui n'est pas le plus grand comique du monde, non plus, on le sait). Mais s'agissant de motiver 45000 salariés à travers le monde, on peut s'interroger. Est-ce que vous, ça vous donne envie de donner le meilleur de vous même ?  

La publicité italienne pour la Twingo Miss Sixty, réalisée par Xavier Giannoli. Et hop une belle claque aux esprit étriqués (sur Stratégies).

Bon, et sinon, je vous invite à vous plonger dans la Noosphère pour partager mon nouveau quotidien. 
Et non, ce n'est pas une balle offerte à tous les abonnés du cablo opérateur aujourd'hui défunt - retrouvée par hasard, couverte de poussière dans un placard vide. Non
Attention.
C'est un néologisme modelé sur le modèle du mot biosphère. C'est pfffiout. passionnant (je vous donne le lien Wikipedia)



PS crédit photo bonjour celine

mercredi 19 janvier 2011

Citation du mercredi



"Certains ont l'air honnête mais quand ils te serrent la main, 
tu as intérêt à recompter tes doigts"


Coluche.

mardi 18 janvier 2011

En garde !



La vie en entreprise ressemble à une croisade avec ses chevaliers plein de fougues, ses troubadours et ses  magnifiques châteaux.... Des combats sans merci pour reprendre le contrôle d'un lieu qu'on pense être à soi, de mains de sarrrazins qui pensent qu'ils sont dans leur bon droit.
De retour au château, les chevaliers festoient autour d'une table ronde, se partagent le butin. Les fous du roi font les fous et les princesses sont belles et roses.


PS : vous aussi, je sais, ça vous énerve de pas savoir de qui est la musique de la pub iPad. C'est ici. Merci qui ?

lundi 17 janvier 2011

Day 1 : Again (and again)



Ca m'a trop plu (le day 1 : again). Alors je recommence. Mais ailleurs.
Là, tout est nouveau.

Le bus bondé à la place du train.
Les gens qui parlent fort et qui râlent contre les retards systématiques sur cette ligne (ça promet). Moi je m'en fiche, je lis Rufo "se réparer pour mieux grandir".

Les SMS des copines qui m'encouragent et me disent que je vais "tout déchirer"

Le badge à l'entrée, l'open space, le monde dans les ascenseurs, les cahiers neufs et le pot à crayon rempli de crayons inconnus. Quelqu'un s'en est servi avant moi. C'est mieux, non ? De prendre la suite. C'est drôle de mettre ses mains sur ce bureau.
Le numéro de téléphone à quatre chiffres et le répertoire sur l'Intranet.
Avec mon nom dedans.

Les sourires empruntés avec des collègues qui se demandent qui je suis et moi aussi.
Je prends des photos l'air de rien pour les montrer aux enfants ce soir.
Qui m'appellent pour me demander comment ça va (ça va)
Et si j'ai une chaise qui tourne (oui).
Et si il faut qu'ils achètent du pain (non, il en reste).


Et le boulot.
Mouaaah, le boulot.

La journée passe comme un éclair.

dimanche 16 janvier 2011

Ouistiti cheeeeeeez



J'aime beaucoup aller trainer sur le site de Garance Doré (le lien, c'est ici, mais je sais pertinemment que vous savez pertinemment de qui je parle parce que vous la suivez aussi).

Elle est belle, elle est blogueuse, photographe ultra influente de l'immense république du 2.0.
Garance habite New York avec une bombe, sauf quand ils volent tous les deux de Milan à Londres en passant par Paris pour aller voir des shows de mode avec des créatures minces et bien habillées qui courent sur des talons de 12 avec l'aisance d'un bébé dans son parc qui vient de découvrir les bénéfices de la semelle anti-dérapante Robeez.

Mais surtout, elle prend des photos de filles qui sourient, qui bougent, qui ont l'air vivantes.

Loin de moi l'idée de faire le procès des caravanes de photographes de mode qui ont dressé un autel au culte de la maigreur triste et chic. D'autres l'ont fait bien mieux que moi et je sens que DOVE a très envie de reprendre le flambeau militant.

Mais au creux de l'hiver, je me sens toute ragaillardie de voir ces visages qui m'éclaboussent de soleil et font pencher mon humeur du bon côté.

vendredi 14 janvier 2011

L'entreprise



La vie en entreprise, c'est du travail et un salaire.
Et c'est aussi entrer dans une tribu avec des collègues, des clients, des chefs, le CE, un patois, des questions rituelles et des postures. Et des complots. Et des fantasmes jamais assouvis.

Des collègues : de parfaits inconnus dont on n'aurait jamais croisé la route et qui deviennent des intimes pour 1 an, 5 ans, 10 ans, 18 ans. Avec qui on déjeune, on prend des cafés, on discute au détour d'un couloir, on partage les coups de fil persos. Avec qui on pleure de rire ou on pleure tout court. Qui nous font découvrir la culture arménienne ou les danses africaines. Dont on finit par tout savoir.

Des chefs : qui ont toujours tort - par définition. C'est pour ça qu'ils sont chef non ? On adore les détester, critiquer leurs horaires, leurs méthodes de travail, essayer de deviner ce qu'ils trament dans leur bureau quand ils ferment la porte ou qu'il baisse la voix quand on passe à côté.

Des rituels :
C'est l'appel du conjoint vers 18- 19 heures. A l'heure où tout le monde s'appelle pour se dire "tu rentres à quelle heure ? Chépas, j'ai un truc à finir, ok, bisous, ciao".
Et les rendez-vous avec la machine à café. Tous les jours au même moment "un long court 2 boules de sucre".
Ou les trois mails de celui qui s'en va (le premier pour annoncer le pot de départ, le deuxième pour dire que le pot a commencé et le dernier pour remercier et dire au revoir à tout le monde parce qu'on "gardera un super souvenir des ces années passées avec vous")

Des clients :
Race aussi crainte et adulée que celle des chefs. Parce qu'on sait que notre prime de fin d'année tient à leur satisfaction et à leur signature de contrat. Qu'on affuble de surnoms pour moins en avoir peur. Ceux qu'on ne voit jamais - le mystérieux directeur du marketing ou le non moins insaisissable directeur de division. Et ceux qu'on voit tellement souvent qu'on pourrait s'en faire des collègues. A part que ce sont des clients et qu'un jour ou l'autre on se retrouve dans la même pièce, mais pas du même côté de la table.

Des postures :
Dans l'escalier avec chaque pied sur une marche différente - arrêté sur le chemin du bureau. Debout, au milieu d'un bureau, face au collègue assis. Devant la machine à café. Dehors, une cigarette à la main et l'autre qui tient le café tout en agrippant son manteau parce que ça caille. Sur la chaise du visiteur, dans le bureau.
A disserter sur l'intonation d'un mail, la largeur d'un sourire ou la récurrence d'une demande. L'entreprise est une agora permanente, une place où l'on joue au comportementaliste pendant des heures - qui passent comme des secondes - au sujet du dernier complot en date. Ou du boulot (mais c'est moins drôle)

Un patois.
Ces phrases et ces mots qui font partie de l'histoire de la boite. Ou on va à une "P.O juste après un pilote", ou on "écrit un plan de dep' pour pouvoir dépouiller les tris, les mettre à plat pour pouvoir écrire des en clair, ou un "Comrey va nous faire de la grosse PN". Des tics de langage dont on aura bien du mal à se défaire le jour où on partira

Un CE
Qui se transforme en comité des fêtes à intervalles réguliers. Qui met les petits plats dans les grands et se décarcasse pour le printemps, Noël, la nouvelle année... Qui nous offre une jacinthe ou fait un gouter crêpes. Nous envoie des fleurs et des chèques cadeau. Prend des photos tout le temps et les met sur le réseau interne.

Des complots
Au delà du "qui couche avec qui", éternel sujet de gossips gourmands, il y a les alliances contre nature de Z et R pour déjouer la montée en puissance de M. Ou Roger qui va se plaindre au DAF parce que Philippe n'a pas eu de promotion alors que Yvonne - elle, en a eu.

Des fantasmes jamais assouvis :
Comme dans la publicité du Loto, c'est débarquer en pleine réunion et chanter "au revoir patron".
Ou bien c'est prendre un PC sous le bras, l'air affairé, et filer au Grand Rex au ciné en pleine après-midi. Ou faire des blagues débiles par mail adressé à tous - un vendredi à 14 heures alors que tout le monde est à la bourre.
Ou faire les soldes, le matin, en rentrant d'un rendez-vous à l'autre bout de la ville.
Ou se glisser dans le bureau de la fille de la paie pour regarder le salaire de tout le monde.

Et un jour on sort une dernière fois de l'entreprise, on se retourne pour regarder la façade et on se dit "on s'est bien marrés quand même" avant de partir découvrir une autre tribu.

jeudi 13 janvier 2011

le quart d'heure sentimental



A vous la foule silencieuse de mes lecteurs qui s'arrête tous les jours ou bien de temps en temps pour découvrir ce qui m'est passé par la tête pendant cette journée.
Je voulais vous dire merci.
Il m'est arrivé tellement de choses abracadabrantesques depuis le premier post. Grâce à vous.
Et ça continue.
Si vous saviez.

Vous qui ne dites rien, manifestez de temps en temps, mais qui me poussez dans mes retranchements.
Vous êtes de plus en plus nombreux à trainer vos souris ici.
Je le sais, je le sens (ok, je le vois dans les statistiques de visite aussi)
Et c'est beau.

Je vous embrasse


PS : credit The pressure
PS2 : (Promis demain, je reprends mon crayon trempé dans le fiel, le sucre et dans les paillettes)

mercredi 12 janvier 2011

Transport amoureux



Le train l'endort un peu.
Il fait chaud ce soir dans le wagon. Il y a beaucoup de monde et elle a trouvé une place au fond, entre la fenêtre et un homme en complet veston qui lit l'Equipe en fronçant les sourcils.
Tout le monde est un peu las. Pas triste, non, juste un peu las.
Hâte de retrouver sa maison, de mettre les pieds sous la table, de regarder Joséphine Ange Gardien ou un Théma d'Arte.
Elle a 18 ans, peut-être un peu plus. Ses cheveux blonds sont lisses et brillants et ses écouteurs sont roses. Elle porte un jeans et des baskets. Dans sa main gauche, son lecteur MP3. Dans sa main droite, son portable.
Soudain, le portable vibre.
D'un doigt, sans regarder, elle appuie sur un bouton et affiche un message.
Elle le dévore des yeux.
Elle sourit et tout à coup, c'est comme un phare dans le wagon blafard.
On retient son souffle et nous aussi on a envie de sourire.

Elle répond d'une traite et regarde le message partir.

Elle n'entend plus la musique.
Elle n'entend plus ses voisins qui se lèvent, s'en vont et sont remplacés.

Elle attend la réponse.
Joue avec son portable.
Lance Facebook et puis l'éteint de suite.
Regarde dehors sans rien voir.
Range son portable
Le sort tout de suite pour vérifier qu'elle n'a pas la réponse.
Se pousse pour laisser passer le Monsieur à l'Equipe. Sans lâcher ni le MP3, ni le portable, ni son manteau. Sans quitter des yeux son écran de portable.

Zut, c'est mon arrêt.
Je ne saurai pas la fin.




Restoration Hardware via The Hansen family

mardi 11 janvier 2011

Faire la sieste


Ah bon, on est mardi seulement ? Et en janvier ?
Vous êtes sûrs ?

Tingelings via Head over heels. C'est la chambre d'été d'une ex mercerie reconvertie en maison, Rive Gauche à Paris.

lundi 10 janvier 2011

Atlas habite à Shangaï


C'est pas raisonnable, ça, Mademoiselle. 
Faire autant de courses deux jours avant les Soldes ? 
Tss Tss. Quel dommage...


Tu crois pas que tu en fais un peu beaucoup là ? T'es sûr qu'elle a assez de vase chez elle ?
Ok Ok, tu l'aimes beaucoup. D'accord, le langage des fleurs, tout ça. 
Mais là, j'espère qu'elle n'est pas allergique au pollen.








PS : top photos de Alain Delorme. Exposition de sa collection "Totem" Jusqu'au 19 février au Bon Marché, à Paris.

dimanche 9 janvier 2011

Personne n'est parfait. Quoi que



J'adore les blogs américains. Ils sont beaux, punchy, je comprends tout alors je crois que je suis bilingue, citoyenne du monde et moi aussi une mompreneur hyper dynamique (à part que je suis bien Mom mais pas très preneur - au delà de mon imagination).

Mais voici une sélection de blogs qui me nettoient les yeux aussi.
Et qui sont français, madame.
(Rangez vos cocardes, c'est pas le genre de la maison, hein. Dans cette sélection on fait dans l'über bon gout, la distinction totale, les enfants ont les cheveux souples et sentent bon même sur l'écran, et tout le monde est élevé au sirop d'agave et au panier bio dans de grands éclats de rire fraternels)

Parmi ceux-ci il y a, entre autres (mais pas que)
Le Dans La
Le vestiaire de Jeanne
Flora Douville
Smallest things
Little Circus (ok ils sont Belges, donc hors catégorie, mais je les aime aussi)
Comme du coton

Je ne vous cache pas qu'après avoir bavé deux heures devant toutes ces natures mortes douces, ces récits super jolis et ces réalisations maison aux petits oignons, je me jette sur un paquet de Pepito pour ne pas mourir d'une overdose de perfectitude.
Une vraie drogue.
Une petite piqure de masochisme particulièrement jouissive le dimanche soir, quand je me rends compte que je n'ai pas fait la moitié du quart de ce que j'avais prévu.


PS : la veilleuse de Marguerite donne une ambiance "je dors dans un labo photo" à sa chambre particulièrement extra-terrestre. Mulder et Scully, vous me recevez ?

PS2 : un lecteur assidu me signale qu'il ne comprend pas ma passe sur le mompreneur. Aux Etats-Unis, la toile grouille de ces femmes qui élèvent tout plein enfants tout en gérant de main de maître et de la maison leur petite entreprise. Ce sont des "mom entrepreneurs". Et pour l'instant, je suis certainement un Mom mais pas très entrepreneur...

samedi 8 janvier 2011

Inspirez.... respirez !



Ah la la, mais que je l'aime ce livre "Things we love" de Kate Spade !
En voilà une bonne activité de week end.
Feuilleter les pages et imaginer ce que je mettrais - moi.

vendredi 7 janvier 2011

Tout pareil



"Heading downtown with a zebra print bag holding the evening's necessities--Cherries in the Snow red lipstick, keys and a $100 bill."
~Kate Spade


Easy Peasy. Je fais pareil tous les matins.
Quasi.
Avec un carnet de tickets restos, de l'homéoplasmine et des derbys.

Kate Spade c'est aussi ça. J'en reparle demain, tiens !

Crédit : Molly Mc Gonigle et The Sartorialist pour la photo.

jeudi 6 janvier 2011

Etrennes


Aujourd'hui, à l'entrée de la Gare en travaux, des bonshommes en orange distribuaient les étrennes du Transilien pour ses passagers : 4 chocolats spécial café dans un étui en carton glossy.
Mon horoscope me recommandait de prendre des vacances, alors j'ai levé les yeux.
Il faisait gris et humide et un peu venteux. Ne manquait que l'odeur des embruns. Manquait surtout l'odeur des embruns.
Les patrons du restau à côté du bureau m'ont reconnue alors que ça fait un an que je ne les avais pas vus.
Je leur ai acheté du Nutella sans lait bio pour faire un cadeau.
J'ai découvert plein de trucs sur l'ouverture du marché de l'énergie et sur la consommation de l'eau du robinet.
J'ai piloté Henri à distance qui ne trouvait pas son J'aime Lire.
Dans le métro, un jeune rigolard vannait son copain sur son ciré jaune et sa barbe de folkeux.
J'ai eu envie de mettre du vernis rouge sur mes ongles.
J'ai acheté du chamomilla et du dolodent en cas de réveil intempestif de la carnassière au (trop) petit matin
Je n'ai pas eu la fève.
J'ai (eu) envie de dormir.


PS : crédit inconnu

mercredi 5 janvier 2011

Mouuuuuah


"here is luna, our french bulldog, in brooklyn enjoying a breeze on the couch in the summer and cuddling up in the winter."
- Liana

Un chien caméléon. C'est très rare. A la place de Liana, j'aurais la trouille de m'asseoir dessus par mégarde un jour ou l'autre.

(Le blog desire to inspire, publie régulièrement des photos de lecteurs qui ont photographié un joli meuble avec leur animal dessus. La série s'appelle "Pets on furniture". C'est hilarant de voir comment les animaux posent souvent comme des mannequins de séries mode de magazines féminins)

mardi 4 janvier 2011

Day 1 : again


Pendant du premier jour de congé maternité (ici), le premier jour de retour au boulot.
Après.

C'est pareil.
Aussi déroutant.
Aussi jouissif et déprimant à la fois.

De 6 heures 15 (le réveil - par Marguerite qui a "certainement senti que pour elle aussi aujourd'hui c'est un jour spécial") à minuit (le coucher - après avoir avalé tout ce que je pouvais de blogs en retard, de spectacles en retard et dévoré le cou de mes enfants pour me remettre dans leur odeur).
Je n'ai rien vu.

Rien n'a changé :
Je mets une robe et des collants, je marche, je bataille contre mon sac à main pour trouver mon porte monnaie, je me jette sur l'horoscope de 20 minutes, je prends un cappucino sans sucre à 11 heures, je fais une liste de choses à faire au bic noir sur un bloc et je barre a fur et à mesure.
Je retrouve sans mal mon rythme de multi communications électroniques avec Charlotte.
 Ah oui, je cours aussi pour ne pas rater le train, je vais jusqu'à la quatrième voiture pour arriver juste devant l'escalier de sortie après (parce que c'est un train gris et pas un duplex. Dans le duplex, il faut se mettre à côté de la première porte de la deuxième voiture)
J'achète du pain en passant et il est trop chaud alors je me brûle les doigts.

Tout a changé :
On dirait que j'ai développé une forme de sénilité inquiétante : je dis bonjour "Adeline"et après je ne me souviens plus de son prénom, j'ai mal au crâne après 2 heures de lecture, j'ai froid dans mes os même avec un châle, j'ai envie de déjeuner à 11 heures 30.
Je regarde tout le monde avec les yeux de de Candy.
Je piétine à partir de 17 heures en me demandant pourquoi je ne suis pas en train de manger du pain beurre / lancer une lessive / checker mes mails / surveiller les devoirs / faire couler le bain / appeler Jean. En même temps.

Après 11 mois de multi tasking, je suis épuisée par le simple fait de me concentrer sur une seule chose à la fois.

Il parait que tout rentre dans l'ordre très vite.
Il parait.



PS : toujours chez le petit oiseau, la photo
PS2 : ce soir, en première partie de Jamel Debbouze, on a découvert Malik Bentalha. Top. Il fallait réussir à faire rire un public aussi métissé, entre abonnés réguliers du théâtre et jeunes invités par les associations.


lundi 3 janvier 2011

4 comme quatre


4 filles à la maison.
Une avec des rides au coin des yeux et l'autre avec des plis sur les cuisses.
Deux avec des cheveux longs qui dansent sur les épaules et deux avec des cheveux courts.
Trois qui ont grandi en haricots et une qui en est encore au stade du pois - qui roule.
Une qui commence à compter les années qui passe, deux qui ont tellement hâte que ça passe plus vite et une qui se demande encore où ça se passe.
Deux avec les yeux ronds comme des billes et deux qui les étirent dans les coins.
Trois qui fondent devant la quatrième.
Deux qui adorent se bouffer le nez et qui font front quand on attaque l'une ou l'autre.
Quatre avec le même épis qui fait comme un garage et ruine tout espoir de frange droite et raide.
Quatre avec des yeux qui rappellent d'où elles viennent - pas de Suède, c'est sûr.
Quatre qui tirent la langue quand elles font un effort; juste un bout de langue, sans s'en rendre compte, sans le vouloir.
Quatre qui adorent chanter à tue tête dans la voiture.
Quatre qui se damneraient pour un carré de chocolat.


PS : crédit photo le petit oiseau

dimanche 2 janvier 2011

Les vacances, les voeux et Craig Thompson


On voit les mêmes gens toute l'année.
On les croise tous les jours dans les couloirs du métro, à la caisse numéro 2 du Monop' ou dans le bureau d'à côté. On les lit sur leur blog aussi.
On ne les connait pas en vrai, parfois on leur dit bonjour mais ça s'arrête là.
Mais pourtant on finit par connaître leur routine, leurs fixettes et leurs dégoûts.
A force de les voir, de les lire, de les entendre, ils deviennent familiers.
On devient presque intimes.

Et puis pendant une semaine ou deux, on ne les voit plus.
Il disparaissent de notre paysage quotidien.

Le siège de leur bureau est vide, on voit le même post qui hante la même page de web, on ne les croise plus à 8 heures 27 devant la boulangerie.


Ils sont en vacances.



Ils continuent leur vie, mais ailleurs.
On ne sait pas trop qui ils sont, où ils vont et pourquoi.
Ils nous échappent.

Ca nous agace, ça nous interroge.

Et puis ils reviennent et on remet avec bonheur nos pas dans les leurs.


Il est très fort en dessin Craig Thompson. On peut le retrouver ici et .



PS : Je suis un peu écoeurée par tous ces SMS, statuts facebooks de marques et e-mails commerciaux, présentateurs en robe de marque et sourire vinyls qui m'inondent de souhaits merveilleux pour les 365 prochains jours.
Et je m'en voudrais de me joindre à ce cortège un chouille pathétique.
Mais je vous souhaite quand même de vivre une année 2011 heureuse et pas banale.
De celles qu'on aimera raconter à nos arrières petits enfants curieux de savoir comment était notre vie "de quand on était jeunes".



Illustration de Craig Thompson reprise sur le blog de Frank Chimero

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