samedi 31 décembre 2011

2012 #5 : ne pas oublier l'inutile



C'est super important, non de ne pas oublier de faire des choses qui ne servent à rien ?
Comme de photographier des animaux et de se croiser la tête pour les illustrer de jeux de mots tirés par les cheveux. Et d'en être contente.


vendredi 30 décembre 2011

2012 #4 : s"émerveiller


Attention, ce voeu là est à haut risque de tartignolade. Sortez les violons, allez vite chercher bardes, troubadours et charmantes dames et oyez osyz audience adorée.
Je vous (nous) souhaite une année de ravis de la crèche devant les petites merveilles de la vie  : la tour Eiffel qui fait pschitt,  les nuances du ciel en Bretagne, le manteau pur cachemire à manteau en fourrure de votre voisin de train le matin ou la couleur du pain parfaitement cuit déposé tiède dans votre main à 19 heures 18. Et toutes ce petits éclairs de ravissement gratuits et super réconfortants.



PS : Kanako est une illustratrice très tombée dans l'émerveillement. Je m'abonne à la newsletter de My Little Paris rien que pour recevoir des petits shoots impromptus dans la journée.

jeudi 29 décembre 2011

2012 #3 : Go for it



Allez, on arrête de tergiverser et on y va cette année.
Qu'il s'agisse de traverser en dehors des clous, de mettre des chaussettes dépareillées ou de changer de job, en 2012, on se lance et on oublie les refrains des affreux qui nous assomment de conseils de prudence.
Et tant pis si on tombe, si on glisse ou si on trébuche.
Bien sûr qu'on sait qu'on prend des risques, on n'est pas des tanches.
Alors on y va, joyeux, concentré et plein d'enthousiasme. Comme un Mowgli des sables.

Zou !


Ps : Surfbook

2012 #2 : être bien accompagnée




Faire l'effort d'aller vers les autres, payer sa part d'humanisme avec grâce et bonne humeur. Franchir le périphérique symbolique des a priori pour voir si finalement y'a pas du bien aussi chez les autres.

Mais fermer la portes à tous les aspirateurs de joie de vivre, les tristes sires et sirotes dont l'unique but dans la vie semble de ne prendre que le meilleur de nous pour en faire des confettis sales.

Prêter l'oreille sans complaisance ni aveuglement aux flatteurs et aux flagorneurs qui ne font pas avancer ni ne nourrissent la machine.

Faire le tri dans les critiques et n'entendre que celles qui font du bien. Même si sur le moment, c'est piquant quand même. Et amer comme de la crème fraîche qu'aurait dépassé la date dans le frigo. Mais serrer les dents et en prendre de la graine.

Et garder l'oeil et l'oreille et le coeur ouverts pour ceux qui en ont besoin. Et qui nous le rendent bien.

Accompagnée, oui. Mais bien.

mardi 27 décembre 2011

2012 #1 : faire simple




Première bonne résolution de l'année à venir. Trouver le bon fil de la pelote. Celui qui ouvrira les portes de journées sereines.
Décider que "facile" est un idéal bien moins paresseux qu'il n'y parait.
Oter le gras, l'inutile, le pompeux, le sinueux pour faire place nette et ouvrir le chemin.


Et réussir à dire de tête et sans bafouiller cette citation un chouille sentencieuse et ampoulée de Nicolas Boileau  : "ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément"

vendredi 23 décembre 2011

Joyeux Noël


Guys and Girls, voici venu le temps où les yeux bien plantés dans les vôtres, je vous souhaite un Noël super bath.
Des  Mon Chéri en chocolat (et en vrai aussi) comme s'il en pleuvait, des petits jésus en sucre sous le sapin et des avalanches de preuves d'amour à tous les coins de bolducs. de la Sissi et de la Mary Poppins soupoudrées de Roi Lion et de Monopoly au coin du feu. Des soirées où on ne sait plus trop qui est l'enfant et qui est l'adulte, qui est mère et fille à force d'être les deux en même temps.
Et des cadeaux aussi, bien sûr. Pleins.

jeudi 22 décembre 2011

Roots


At home. J'ai choisi  ce papier peint en 1975.
Liberty Bleu et rideaux assortis. Le top.
Moquette jaune tournesol rase, changée en 1993 par un bleu couleur "ciel de bretagne entre deux averses"
Le lit est plus grand, le bureau a laissé place à une armoire et un lit parapluie.
Mais la pluie fait toujours le même bruit rassurant sur le velux
Et chaque carte postale est toujours parfaitement à sa place.

mercredi 21 décembre 2011

Jamais seule



Avoir un rhume, un vrai, c'est se promener en permanence avec un énorme bonnet en coton hydrophile sur la tête, qui recouvre bien les oreilles, le bas de la nuque et tout le front. Avec ce cocon coton, on vit dans une bulle ouateuse qui rend sourd mais bizarrement hyper réceptif à tous les bruits autour de soi. Car le coton ça résonne. A nous la caisse de résonance Full HD, comme Haute Distorsion.



Ps : ce dessin, c'est of course Soledad, la Sempé des filles.

lundi 19 décembre 2011

Tous patrons


Vu sur le blog de Géraldine, un extrait de vidéo qui fera(it) rêver toute personne exerçant un rôle de management dans sa vie.
Management de ses enfants, de son mari, de son chat ou de ses parents, voire de la gardienne d'immeuble et de la prof de trombone du dernier. Vous trouvez pas ça dingue de penser qu'on est tous manager à notre heure ?




Imaginez 6 milliards de Lino. Ah, c'est sûr, y'aurait moins de tergiversations. Plus de clash aussi - remarquez.
Allez, on attend l'année prochaine et s'y met. En attendant, on sort son grelot de oui oui et on inonde le monde de sourires dégoulinants d'amour.

dimanche 18 décembre 2011

Shoe-choues


Pile dans la tendance "le poil, le retour", ces sabots recouverts de véritable fourrure rousse vous donneront immédiatement la touche Miss France 2012 qui manque à votre tenue.

Halte à la grisaille, aux rhumes de pieds et à l'anonymat angoissant de nos grandes métropoles, grâce à ces fortes seyantes socques à plateau, vous gagnerez aisance et prestance en toutes circonstances .

Et alors, plus jamais vous n'aurez peur qu'on dise de vous : "elle est bête comme ses pieds".




PS : vous pouvez les acheter ici. Jean, trésor, je préfère de loin celles-ci, .
PS2 : et au fait, on a vu Intouchables. Enfin. Et c'est bien, vraiment.
PS3 : Chère Miss France 2012, j'aime vos cheveux, votre naturel tellement nature et votre look pageant queen pur 60's. Ne prenez pas cette allusion à votre flamboyance comme une moquerie, hein.

vendredi 16 décembre 2011

Des lumières dans la nuit



Mais qu'ont-ils en tête quand ils arrivent à Paris et que le guide jovial et super pro leur propose un Paris by Night ?

Paris tout humide et tout froid, avec ses rues vides et ses voitures qui font schprountchhh en roulant sur les feuilles mortes détrempées. Avec les taxis qui se faufilent comme des Mario Karts en insultant ceux qui se mettent en travers de leur chemin. Et les bistrots aux vitres embuées dont on devine qu'à l'intérieur la chaleur ne vient pas que du gaz. Et ses parisiens qui tracent la route en baissant la tête sans trop se soucier des touristes.

Il fait nuit et à bien y réfléchir ils seraient bien mieux au coin du feu avec un chocolat et des petits gâteaux à laisser fondre dedans, ou bien avec un verre de bon vin -lourd et parfumé par dessus une petite tartine de fromage qui coule.
Mais petit à petit et à mesure que les rues se succèdent, ils se laissent gagner par la magie d'une expédition nocturne dans la ville éclairée comme un sapin de Noël toute l'année. Ils oublient leurs pieds endoloris par des heures de marche à Versailles, leurs yeux fatigués par trop de pierre de taille et le décalage horaire qui fait comme un bourdonnement entre les deux oreilles.

Ils font Oooooh ! et Ahhhh !, ils demandent au car de ralentir pour prendre des photos et ils s'imaginent dans un film de Woody Allen. Et ils disent "c'est dingue, non ? Autant de beauté gratuite. On dirait un musée à ciel ouvert".



jeudi 15 décembre 2011

Challenge du jour



Même dans les transports en commun, quand la buée le dispute à la chaleur moite des manteaux trempés et des parapluies qui dégoulinent sur la pointe des chaussures.
Garder sa bonne humeur est un objectif à côté duquel terrasser un dragon peut être sérieusement considéré comme gnognote.
Hauts les coeurs !

(ici)

mercredi 14 décembre 2011

Ben non



On a tous un gros gâteau au chocolat qui nous attend de l'autre côté de la barrière. Un bon gros gâteau qui a l'air super bon, on en rêverait presque. Il n'est pas loin, juste de l'autre côté de la barrière, mais on n'y va jamais, pourtant.

On a tous de ces trucs qu'on adorerait faire, qu'on pourrait faire, et qu'on n'arrive jamais à faire.

Moi, c'est le vernis rouge.
Je fais une fixette sur le vernis à ongle rouge. Je trouve ça féminin, chic, éternellement de bon goût en toute circonstance, même, mettons, pour changer une couche. Rien que glisser son ticket de métro dans la borne avec des ongles vernis devient glamour. Mettre la table prend une dimension hollywoodienne. Sortir les poubelles, une sortie shopping sur Rodeo Drive avec Romy Schneider.

Je me souviens de maman avec son vernis rouge des grandes occasions. Je la trouvais belle, ça me fascinait cette tranquille assurance de femme. Plus tard, je lui en ai même offert pour qu'elle continue à me faire rêver. Le Fire de Chanel, le rouge qui claque, qui vibre et qui réveille.

Chez Monop', je suis aimantée par le rayon vernis. J'en ai beaucoup. Des colorés, des bizarres, des qui me rappellent des occasions et de beaux rouges qui claquent, qui pètent et qui réveillent.

Et il ne se passe pas une semaine sans que je me dise que je vais en mettre.  Il me faut 30 minutes, c'est tout simple, après le dîner, devant la télé ou pendant que les enfants me récitent leurs devoirs.
Des tas de femmes y arrivent, des débordées et des oisives, des jeunes et des vieilles. Des tas.

Mais pas moi. J'y arrive pas. J'ai toujours mieux à faire. Le blog ou un mail en retard, une machine ou une tournée de yaourts. Une virée au monop' (devant le rayon des vernis) ou un raid à la boulangerie.
Je pourrais me payer une manucure ou une pose de vernis.
Ou bien juste brancher la radio et faire ma peinture trois couches en écoutant les nouvelles.
Ou bien faire une couche vite fait ce soir et une autre à la fraîche demain

Mais non.
C'est grave, dites, Docteur ?



PS : illustration ici
PS2 : vous aurez salué de vous même l'extrême raffinement du titre de ce billet, en raccord total avec l'illustration. Non ? Alors, je vous invite à le faire parce que j'en suis très fière.

mardi 13 décembre 2011

Muppet Salopettes


Petite je trouvais ça super ennuyant les Muppets avec cette idiote de Peggy et l'insupportable Kermit.
Aujourd'hui je suis pas fan fan des stickers qu'on colle sur les murs.
Mais là, je veux bien faire une exception.


formidables stickers à acheter ici


Et sinon, la dernière drogue du bureau, c'est le flux d'actus insolites de Yahoo (ici). Un mélange d'almanach Vermot, de calembours trop beaux pour être vrais et d'histoires qui ne peuvent pas être vraies, c'est trop dingue.

lundi 12 décembre 2011

Excellente nouvelle


Le blog est en train de se préparer à changer de peau.
C'est un exemple de luxe abordable et jouissif. Surtout quand Sophie s'en mêle.

Sinon on peut aussi :

jouer les riches et se garer en double file devant Merci, donner les clés au voiturier et croire que ce magasin extra-ordinaire est sa maison

aller écouter un concert dans une église monumentale et s'y sentir chez soi

acheter un éclair à la maison du chocolat pour le prix d'un demi ticket resto et le manger debout, dans la rue

ouvrir un livre et s'y plonger sans se préoccuper de ce qui se passe autour

écrire un mail de remerciement en pe(n)sant chaque mot

se lever cinq minutes plus tard et en profiter pour s'étirer dans son lit

Bonne semaine !


PS : comme je ne réussis pas à faire ce que je veux et que je ne suis pas sûre de savoir ce que je veux non plus (pauvre Sophie), je vous laisse jouer avec l'affichage dynamique de Blogger. A défaut d'être très personnalisé, c'est rigolo.

dimanche 11 décembre 2011

Ma famille est une start-up






Avoir une grande famille c'est à peu près comme vivre dans une start up. Pour certains, ça commence au premier, pour d'autres ça arrive beaucoup plus tard. Chez nous, on a vraiment gagné l'esprit start up au 4ème.

Dans une start-up, ya un open space. Dans une famille élargie c'est pareil. Des lego dans le salon, un séchoir dans la chambre, une table à langer dans le couloir. On vit dans la cuisine, la cuisine s'ouvre sur le salon. On est tous ensemble, on a tellement peur de pas réussir à profiter les uns des autres qu'on veut se voir tout le temps.


Dans une start up, on est jeunes, on est trop cool, trop dans le mouv' des trucs à faire et à connaître. Dans une famille, on reste jeune longtemps. Pas le choix. Même à 45 ans les Memory restent une valeur sûre pour occuper les mouflettes. Quant à la musique et aux vêtements, c'est sûr qu'on aurait sans doute préféré échapper à Lady Gaga et aux Ugg. On se rattrape en mettant Supertramp à fond dans la voiture.


Dans une start up on manque vite de place. On rêve de s'étendre, de déménager, de se meubler design, de créer des "espaces" et des "atmosphères". En vrai, comme avec plein d'enfants, on se bat pour les mètres carrés, on va chez IKEA et chaque nouvelle réorganisation donne lieu à des négociations tellement serrées qu'à côté, la Communauté européenne à Bruxelles, c'est Nounoursland.

Dans une start-up, on a des subventions. Dans une famille aussi, ça s'appelle des allocs'. Et comme pour les subventions, les allocs' ça fait des jaloux même si ça fait pas vraiment bouillir la marmite.

Dans une start up, on se lève tous les matins en se promettant de travailler les fondamentaux, pour asseoir les bases d'un fonctionnement pérenne à base de process simples, redoutablement efficaces. Finalement, on se retrouve à gérer un bug imprévu, à faire un point avec Bernard de la compta et Cyril du fonds d'investissement avant même d'avoir ouvert une feuille Excel.
Dans une famille, ça donne le calendrier des servitudes familiales, le tableau des rendez-vous chez le dentiste, le pédiatre, le dermato et les réunions de café punaisé sur le frigo, ainsi que la résolution quotidienne de vraiment suivre son ado sur ses devoirs et la petite sur l'apprentissage de la propreté. Avant que pfffffiout une bronchite carabinée et le lave linge qui tombe en panne détruisent toute idée d'organisation sans faille.

Dans une start up, on manque parfois de recul devant les progrès de ses bébés. Que celui qui n'a jamais essuyé une larme de fierté au spectacle de l'école - pourtant passablement raté - de son enfant me jette la première pierre. On sait qu'on va y arriver parce qu'on y croit. Même si, objectivement, y'a encore beaucoup de boulot. Et plus le nombre d'enfants augmente, plus le manque de recul aussi. C'est le paradoxe de la multipare.

Dans une start up, un jour où l'autre, ça pète. Mêmes sans portes à claquer, on réussit les coups d'éclat, les coups de gueules et les mises au point qui montent dans les tours. Parce qu'on a quand même des objectifs à tenir, que ce soit la sortie de la bêta ou le passage dans la classe supérieure. Et qu'une bonne mise au point, ça fait parfois gagner beaucoup de temps.


Mais le mieux, c'est que dans une famille à étages, comme dans une start-up, on (se) dépense sans compter pour l'instant parce qu'on a une foi inaltérable dans l'avenir.

jeudi 8 décembre 2011

Le dans La viens chez moi


Parfois, en pleine semaine, avec mon bug vide à droite et quelques miettes de petit beurre sur mon clavier, je lève le nez et je vois..., je vois un intérieur très habité, très caramel et bois patiné, une boite de Monopoly et une Nike oubliées au milieu du salon.
Alors, je baisse les yeux et je vais me plonger dans un blog où tout n'est qu'esthétique et harmonie, travaux manuels et murs d'inspiration délicats. Enfants délicieux et murs blancs, sols peints et lumière filtrée par des voiles qu'on imagine immaculés.
Le dans La est une bonne thérapie gratuite que je vous recommande.






PS : oui, je sais c'est un post de crapule ce soir. Mais c'est beau, non ?

mercredi 7 décembre 2011

Cardinales pas banales



Quand on a des enfants, on s'expose à tout un tas de situations cocasses.
(Je dis cocasses parce que le mot cocasse est largement sous estimé).

On se retrouve parfois à faire des choses, à dire des choses qu'on pensait réservées à d'autres que nous.
La première fois qu'on doit sortir avec un landau dans la rue, le jour où on réalise qu'on passe tous ses dimanches aprem au parc à jouer les vigies, les courses gigantesques chez Leclerc tellement plus efficace si on a fait les menus de la semaine, les réunions d'école.

C'est pas qu'on est moins cools, c'est pas qu'on est plus vieux, c'est juste qu'on se trouve embarqués dans un chemin qui est, qu'on le veuille ou non, semé de petites balises incontournables, à la fois rassurantes, désespérantes, et aussi.. cocasses quand on réussit à les voir avec un peu de hauteur.

Là, maintenant, tout de suite, j'ai l'impression d'avoir passé une étape capitale - ou mieux cardinale pour continuer à filer la métaphore marine.

On accueille des correspondants étrangers à la maison.
Version light, hein.
4 jours, ils sont occupés pendant la journée, on ne doit jouer les hôtes parfaits que le matin, le soir et samedi toute la journée. En plus ils sont deux, donc au pire, ils s'ennuient à deux dans leur chambre.

Le hic, c'est qu'ils ne parlent pas un traitre mot de Français. Et qu'ils ont encore cette décontraction de l'enfance qui les pousse à nous faire des discours sans geste, sans expression, pour nous demander un truc dont on n'a aucune idée de l'importance.
Parce que le polonais, mesdames, messieurs, ça ne ressemble à rien. En tous cas, ni à l'anglais, ni à l'allemand, ni même au breton.
Et l'on se retrouve alors dans ces situations totalement absurdes où chacun de son côté parle dans sa langue tout en sachant pertinemment que l'autre n'y comprend goutte mais sans trop savoir comment faire autrement.

Dans ces cas là, on découvre le langage universel des über-marques et des symboles transfrontaliers.
Halte au rafraîchissement, au verre d'eau, et viva le "Coca Cola" !
Prononcez les deux syllabes magiques "pizza" et immédiatement un grand sourire barrera le visage jusqu'alors perplexe de votre interlocuteur.
Dites "soupe" et vous verrez le même visage réjoui redevenir beaucoup plus hésitant, avant qu'une dénégation timide ne crée une franche complicité entre tous les habitants de moins de 15 ans de la maison.
Lâchez deux garçons dans une chambre de garçon et observez les se jeter en connaisseur sur le double fusil mitrailleur à cartouches en mousse NERF, le soupeser et engager immédiatement une nouvelle bataille  trans-polochons ponctuée de "schdong" et de "bang" contre la puissance invitante, plutôt contente de s'en tirer à si bon compte.


Et je comprends mieux pourquoi ma mère m'a toujours dit qu'on peut s'en sortir partout avec des sourires, des gestes et un peu de bonne volonté.

(à suivre)

mardi 6 décembre 2011

Alexander "Truth"


"J’aime les chansons où le chanteur siffle au début, ça me rappelle la conquête de l’Ouest et la foi qu’on met dans les conquêtes. Et j’aime les chansons avec quelque chose d’ambitieux, qui essaie de nous faire voler au lieu de nous faire plonger ou tressauter"




Sophie Fontanel dans les Inrocks


(en écoute ici. j'ai finalement désactivé le clip que je n'aime pas beaucoup finalement. Merci Val Làô)

dimanche 4 décembre 2011

Si j'avais une baguette magique, je demanderais d'être




Enfermée une nuit au Bon Marché.

Virer toute la faune du samedi et garder une petite garde rapprochée pour me tenir compagnie et piquer des fous rires au rayon chaussettes hommes.

Se donner rendez-vous dans une heure et partir chacun dans une direction comme un explorateur du 7ème (arrondissement).

Moi je filerais au rayon femme. J'essayerais tous les jeans jusqu'à trouver celui que je ne voudrais plus quitter. Je m'inonderais de Neroli Portofino et me ferais 5 manucures. Je ferais ma poseuse dans les allées en portant un sac Celine comme si c'était normal, je m'enroulerais dans les décorations de Noël, je déciderais après mûre réflexion et moultes essayages que Roger Vivier fait les plus belles bottines à talon et que c'est indéniable, je fais bien un 37. 
Je chanterais à tue tête et je jouerais à la marchande.
La blasée, la pédante, la timide et la pressée. L'extra embauchée pour les fêtes et qui manie le bolduc comme une virtuose. La super professionnelle qui sait comme personne sublimer sa cliente.

Et puis après on se retrouverait tout là haut au milieu des canapés larges comme un périphérique et des chaises à bascule.
On ferait une grande et belle table, improviserait un dîner avec 2-3 bricoles de la Grande Epicerie. On irait allumer la stéréo pour brancher notre musique. 
On allumerait des bougies, beaucoup de bougies, en choisissant des parfums qui s'accordent subtilement. 
On irait s'habiller super chic sans regarder les étiquettes et on se sentirait pour une fois aussi rich and famous que les rich and famous. 

"Oh darling, you look delicious !" "Jeeez, baby, you're a star in that gown !" 

Après on dînerait en parlant anglais tout du long avant de s'étrangler de rire au dessert.
On terminerait en dansant jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout.
Et on s'écoulerait épuisés dans des lits gigantesques, enroulés dans des plaids en cachemire qui sentent le neuf sur des matelas trop pneumatiques pour être vrais.

Ca vous tente ?



PS : non, mon chéri, cette description n'est pas une liste de Noël déguisée. C'est juste un exercice préalable. (la photo vient du magasin BONTON de la rue du Bac, où Marguerite aimerait bien rester toute la nuit)


jeudi 1 décembre 2011

Respirer

Avant de :

prendre le comptable au téléphone
vider la machine à laver
s'attaquer au repassage
remplir les papiers de la sécu
traverser le jardin et s'engouffrer dans la voiture
attaquer le contrat Murdoch par la face Nord
parler boulot
rassembler ses forces et se jeter dans la bataille



PS : Love love love Pinterest et Naturally Nina !

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