jeudi 28 juin 2012

Pétroleuses

observando.net


Il faut que je vous fasse une confession.
Voilà.
En fait toute ce histoire de jogging qui vous tient en haleine depuis un an, de séances bi hebdomadaires prétextes à des papotages intensifs suivis de plongeon dans les Pim's avec mes copines aussi fadas que moi.
Tout ça c'est du flan.


En vrai, je suis une warrior, un commando à moi toute seule
Et regardez mon prochain accessoire pour arpenter les sentiers du Parc Départemental.
Le shorty de compression avec holster intégré.
C'est pas la classe ça ?

Ah Ah, je l'attends de pieds ferme le dragueur des sentiers.
Moi et ma bande, on va le dégommer en 5 sec.





ici

PS : Je me demande quand même si les américains à l'origine de cet accessoire si sexy savent ce qu'est un pétard en argot français...

mercredi 27 juin 2012

English vocabulary : awkward

Never asleep


awkward |ˈôkwərd|adjectivecausing difficulty; hard to do or deal with: one of the most awkward jobs ispainting a ceiling | some awkward questions | the wheelbarrow can be awkward tomaneuver.• deliberately unreasonable or uncooperative: you're being damned awkward!causing or feeling embarrassment or inconvenience: he had put her in a very awkward situation.not smooth or graceful; ungainly: Luther's awkward movements impeded his progress | she was long-legged and rather awkward.• uncomfortable or abnormal: make sure the baby isn't sleeping in an awkward position.DERIVATIVESawkwardly adverbORIGIN late Middle English (in the sense the wrong way around, upside down): from dialect awk backward, perverse, clumsy (from Old Norseafugr turned the wrong way) + -ward.


On devine bien que awkward ne nous invite pas à nous rouler de joie dans la béatitude.
Derrière cette addition de lettres qui doit valoir cher au Boggles se trouve ce sentiment d'inconfort qu'on appelle maintenant : grand moment de solitude (avec emphase sur le grand et ).

Jamais aussi cuisant qu'à l'adolescence quand on se trimballe une peau de homard en mue entre le lycée et la maison et qu'on ne sait plus - pas - trop qui on est.
Le magazine Rookie est un magazine ébouriffant pour ados qui revient aujourd'hui sur ces moments d'immense solitude où on appelle la prof "maman" ou bien où l'on envoie un mail super perso à... son père.  How to be smooth propose un kit de survie alternatif et rigolo à ces situations qui ont un goût amer d'éternité.

Note : se souvenir que même adulte on se retrouve quand même parfois dans des minutes très awkward aussi, même si on fait mine de ne s'en souvenir qu'un peu pompette, quand la conversation amicale et détendue glisse sur ces situations embarrassantes où vous avez rêvé que le sol s'ouvre et vous absorbe.

mardi 26 juin 2012

C'est hip, c'est hop

ici

Des mois et des mois que je vous laisse tomber, croyez-vous, vous qui habitez en dessous de la Loire et avez déjà adopté le régime pastis-tongs-ventilateur.

Mais non, dans mon immense mansuétude, j'enlève mes moufles et vous propose de passer en revue 2-3 snobismes du moment .

En ce moment, à Paris :

On oublie momentanément les séances de bronzing dans le Parc pour rêver aux bracelets dont l'on va parer nos bras, car oui, cette année on veut toutes des wrap bracelets. Des Wrap bracelets, ce sont des liens, des cordons, des truc qu'on entoure plein de fois autour de nos poignets graciles. Et on ressort les bracelets brésiliens, les bracelets en perle, les bracelets en fil DMC. Le top du top c'est le bracelet Hipanema, une coolitude à 60 euros qui s'enlève et se remet en un aimant. Sold out partout, cherchez pas. Vous qui avez des jeunes filles à portée de main, mettez les au boulot, il y a de quoi faire.


On se trémousse mollement en regardant au loin d'un air vague. On aime The Popopopops, ce groupe rennais de post ados au nom de blog Tumblr de jeune fille amoureuse de lolcats. Et on dit, c'est très anglais, très New Order, non ?
Comme on est vraiment dans le vent, on les compare à leurs copains de Manceau et de Juveniles."Ouais, Manceau surfe sur la vague de Cocoon et de Tahiti 80 alors que Juveniles est plus électro".

On continue à fluoter des doigts, des t-shirts et des ceintures. Mais pas avec du noir, hein. On "adoucit la tonalité gym tonic de ces couleurs so 80's avec des camaïeux de pastels" comme elles disent les copines des blogs de mode. En français, ça donne du fluo avec du gris clair, du beige et du mastic. Et promis c'est joli. Même sur nos teints d'endive, c'est dire.

On oublie la tomate-mozza. On adopte le mélange légumes marinés et burrata. Ca revient au même mais c'est plus snob, donc c'est mieux.


On regarde les filles des fesses dans la rue car oui "les fesses c'est les nouveaux seins" comme elles disent les copines de sites de fashion lancés.
A nous le régime de dingo de Gisele dans le Vogue de Juillet, la gym façon bootcamp et les régimes sans sucres. Le gros popotin revient. Mais ferme et petit en fait. Donc impossible. C'est pour ça qu'on le veut.


Et Paris reste toujours Paris.





dimanche 24 juin 2012

Les filles qui valaient 10 000. Mètres






Faire une course, ça commence par traverser Paris un samedi matin pour aller chercher son dossard. Et celui de ses copines. Premier doute, mais au fait pourquoi ?
Ensuite, ça veut dire se coucher pas trop tard, mettre le réveil et d'un coup d'un seul se retrouver sur un quai de gare à 8 heures 40 à attendre ses camarades de jeu après avoir pris un train semi désert où tout se monde se regarde - hagard - en se demandant ce qu'il fait là.
Sortie de boite, train matinal, salon Emmaüs Porte de Versailles, ou course à pied donc.
Première expérience de transport en commun en leggings qui brille et chaussures de running. Ouf, le Sartorialist est à Milan.
Ma sparring partner arrive, pomponnée comme pour un premier rendez-vous. j'ai du rater un truc.



Ensuite, dans le métro, à mesure que le point de départ s'approche, on commence à repérer les autres membres de la mystérieuse secte du t-shirt rouge. On fait genre on se voit pas. Etre un héros à 10 000 c'est beaucoup moins héroïque.




On arrive par l'arrivée, répétition générale de ce que sera notre triomphe dans quelques heures.



On essaie de négocier la médaille et le ravitaillement avant de commencer. La dame charmante bénévole, nous fait saliver mais reste intraitable. Le super sautoir, c'est que APRES. Ahhh, c'est donc pour ça qu'on parle de "discipline" sportive.




Pépé tire la langue pour bien caler son dossard au carré sur son maillot.




Bon, ben voilà, salut les gars, on se croirait devant H&M un matin de sortie de collection capsule. La musique à fond en plus. Et beaucoup plus d'hommes aussi.




Je suis jalouse des souliers coucher de soleil sur la baie di Lava de Pépé. Elle le sait et me nargue, la fourbe. Je me vengerai au kilomètre 8.



 On est tous seuls.
Presque. On lève les mains et on fait des vagues.

A un moment, et alors que le gagnant est déjà à 10 minutes de la fin de sa course et que les voitures s'impatientent derrière les barrières, on part.
Derrière nous, il y a 3 coureurs.
Oui, je crois qu'on peut dire qu'on part les dernières.

Après on applaudit les animations du bord de la route, on se félicite de réussir à passer devant Merci sans s'arrêter, on double plein de monde, on fait des blagues, on se raconte la semaine, Pépé me montre un resto qui paie pas de mine mais qui est super, on en oublie de prendre des photos, même le gars qui court avec sa fiancée habillée en mini tutu blanc et qui a l'air de trouver moyen cette idée de course amoureuse, même le papy et la mamy qui ont l'air aussi touristes que nous. On double les filles trop jolies, on slalome pour ne pas perdre le fil de notre conversation, et on fait des grimaces aux photographes.
On termine tout schuss.

Les premiers sont partis depuis longtemps. Il pleut et on court - encore - se mettre à l'abri avec des bananes dans la poche.



Au retour, à mesure qu'on s'éloigne du départ, on voit de moins en moins de lurex, de latex et de bas de contention. On mange des fruits secs, aussi pompettes qu'après une coupe un vendredi soir en terrasse. On sourit bêtement et se dit qu'on recommencera faire un chrono une autre fois.



jeudi 21 juin 2012

Give me Ten !



Ce matin, j'ai croisé un  petit garçon de 9 ans et demi sur le chemin de son école.
Un petit grand garçon avec un sourire franc et massif, sans aucune malice, juste content de me reconnaître et de me dire bonjour.
Un petit d'homme de presque 10 ans qui n'a pas encore appris à faire le malin devant ses copains ni à se laisser emporter par de sombres tourments matinaux mais qui regarde encore autour de lui avec une joie enfantine.

Et qu'y a-t-il de mieux à 8 heures 17 sur un trottoir gris que de croiser ce sourire là, je me demande.
Merci petit grand garçon.


mercredi 20 juin 2012

Pinterest mes envies



Parce que le soleil a brillé et diffusé une douce chaleur sous le parasol de la terrasse est (ouais, j'ai une terrasse est et une terrasse ouest, ouais je me la raconte un peu), que mes jambes ont couru et que la voiture a chauffé aujourd'hui, pas de grands discours ce soir mais une collection de photos attrapées sur Pinterest.

ici

Spéciale dédicace à tous ceux qui vont attraper la route cet été et rejouer Thelma et Louise (avec Brad Pitt mais sans le plongeon à la fin, merci, on veut vous garder en vie et heureux)


ici
Hipster Cat car je vous le rappelle tout blog digne de ce nom aime les chats humains.
ici

Moi et ma cops peinardes au soleil, sublimes et éternellement chic, même sans le faire exprès même, avec un maillot de bain marron une pièce à pois vendu dans le catalogue Daxon.


ici

Parce cette photo me remet dans la tête la sensation du bout' sous mes pieds nus en sautant (avec grâce bien sûr) sur le ponton en bois à l'arrivée au port.




ici

Parce que le jaune vient de passer du radar "pas possible" au radar "ouaouh j'en veux", probablement pour contre balancer la couleur du ciel.








mardi 19 juin 2012

Collisions visuelles


18 heures 18
Ligne 3, métro Bourse.
Direction Pont de Levallois.

En face, une jeune femme aux traits asiatiques et à la gouaille très titi décrit avec gourmandise à sa voisine comment faire glisser un filet d'huile d'olive aux truffes sur un simple risotto au fromage pour le rendre incroyablement savoureux.
A ma droite une femme voilée et écouteurs d'iPhone regarde devant elle, impassible.
A sa gauche, un homme très digne, sac à dos sur les genoux, costume bleu et derbys sombre est plongé dans un livre jaune.
LA FIN
Je plisse les yeux pour lire le titre :  "LA FIN de la Troisième République"

Il en est encore au début. De la fin.






lundi 18 juin 2012

J'ai perdu mes lunettes

Leanne Surfleet via Old Time Friend
Mes belles lunettes neuves se sont faites la malle.
(Sans doute dans la maison, au fond du lit ou dans l'une des 25 cachettes d'un petit lutin fétichiste et chapardeur. Mais perdues quand même)
Ce n'est pas grave, mes yeux ont retrouvé le confort de mes vieilles lunettes
Ce n'est pas grave, personne ne voit la différence

Sauf que.
Sauf que j'ai perdu mes lunettes et ça me rend dingue.

Voilà qui plairait aux psychanalistes.

PS : + 1 : j'ai retrouvé mes lunettes grâce au père de la fétichiste. Manifestement, samedi était un jour à stocker ce qui traine avec les chemises. Je respire.

dimanche 17 juin 2012

Rites et coutumes



La fête de fin d'année représente THE temps fort de l'année, celui où - ouf - les parents ne sont pas exclus, contrairement au week end de tournoi.

Réinscriptions, prise de mesure pour les maillots (ne grandissez pas pendant l'été les garçon, hein), déjeuner gastronoroboratif à base de canette d'ice tea, de bière au fût et de buffet campagnard, et, tarladidadida, tournoi par niveau d'équipes mixtes Parents - enfants.

Les petits garçons dont les pères s'alignent n'en peuvent plus de fierté qu'ils déguisent sous un air goguenard et blasé. Ils demandent bien sûr à l'entraineur de pouvoir s'opposer à leur glorieux géniteur lors d'un face à face forcément homérique.
Ils sont en tenue, maillot réglementaire, protège dents, crampons moulés. Super prêts à en découdre.

Les pères sont au mieux en short, le plus souvent en jeans, baskets et polo.
Ils se regroupent au bord du terrain en attendant les petits. Font mieux connaissance, partagent des blagues et des petites phrases où percent l'estime envers les entraineurs, l'ambiance du club et le plaisir de se rencontrer.

L'arbitre entraineur arrive, forme les équipes, sépare comme de bien entendu les familles et c'est parti pour l'échauffement. Tour de terrain, épaules, bras, tête. Les enfants sont sérieux comme en finale de Top 14, les pères y vont mollement mais montrent qu'ils connaissent ces mouvements, qu'ils sont déjà passés par là, on ne les surprend pas mais bon, on va pas non plus se la jouer, on est grands maintenant.

Et c'est parti. Les enfants foncent, se battent pour la balle et pour atteindre la ligne d'essai. Les parents sont là pour les aider, pas de plaquage, pas d'essai. Après quelques minutes d'observation de ces guerriers taille mini, ils oublient tout et ont 10 ans de nouveau. Ils se souviennent des entrainements, des tournois et du respect absolu de l'arbitre et de l'entraineur. De la montée d'adrénaline quand la ligne d'essai se rapproche, de la douleur du crampon sur le tibia, des passes et des bidouilles.

A les regarder, on perçoit en chacun d'eux l'enfant qu'il a été.
Le père frimeur, habillé de pied en cap d'une tenue immaculée (faute de goût majeure) et qui fait son cador au milieu de son équipe avant de se retirer la tête haute devant le rejet de greffe brutal du jeu : on imagine comment petit il devait avoir ce côté flambeur, esbroufe un peu maladroite.
Le père essoufflé au bout de 2 minutes et qui se retire avec une grimace
Le père sportif qui fait l'échauffement consciencieusement et connait les règles par coeur
Le père team spirit qui encourage et fait des passes même si ça veut dire qu'il n'en retirera pas de gloire
Le père rigolo qui fait des blagues et cache son talent sous des pirouettes et des carabistouilles qui font rire les filles au bord du terrain.

A la fin, il y a des gagnants et d'autres pas. Des visages d'enfants fermés de ne pas avoir réussi à montrer leur puissance à leur papa, d'autres au comble du bonheur.
Et des papas fiers comme Artaban de leurs rejetons.
Des tapes sur la tête et sur l'épaule.
Un père et son fils et plus personne autour.

Et une bonne grosse douce nostalgie au dessus de tout ça.




jeudi 14 juin 2012

English vocabulary : thrill

That's the water gave us

thrill |THril|nouna sudden feeling of excitement and pleasure: the thrill of jumping out of an airplane.• an experience that produces such a feeling.• a wave or nervous tremor of emotion or sensation: a thrill of excitement ran through her.• archaic a throb or pulsation.• Medicine a vibratory movement or resonance heard through a stethoscope.verbwith obj. ] cause (someone) to have a sudden feeling of excitement and pleasure: his kiss thrilled and excited her | I'm thrilled to death | they were thrilled to pieces | (as adj. thrillinga thrilling adventure.• no obj. ] experience such feeling: thrill to the magic of the world 's greatest guitarist.no obj. ] (of an emotion or sensation) pass with a nervous tremor: the shock of alarm thrilled through her.• literary quiver or throb.PHRASESthrills and chills the excitement of dangerous sports or entertainments, as experienced by spectators.DERIVATIVESthrillingly adverbORIGIN Middle English (as a verb in the sense pierce or penetrate): alteration of dialect thirlpierce, bore.



Andy dans sa grande sagesse nous dit ici qu'il faut savoir opérer un changement de paradigme - pour paraphraser les doctes consultants qui interviennent sur les chaines de télé. Il dit qu'il faut arrêter de trouver les trucs qui nous saoûlent saoûlants, mais qu'il faut se dire que c'est trop bien.

frissonner un peu de plaisir même, avoir le coeur qui fait boum, avoir des petites bulles dans la tête et les commissures des lèvres qui frissonnent.

C'est ça le thrill.
(ça ressemble au drrrrrring de la fin des cours, vous ne trouvez pas ?)

Bon alors bien sûr, Andy est un artiste, il n'est pas bassement matériel et nous invite donc à un voyage totalement illusoire et franchement naïf.

Ouip, vider le lave linge, c'est thrill. Tout comme plier les culottes et ranger les armoires. Ou vider la poubelle. yes, ça aussi c'est thrill.

Voire...

Mais un peu d'illusoire et de franchement naïf, c'est exactement ce dont on a besoin, là, maintenant, tout de suite, ne croyez-vous pas ?

Alors, qui vient remplir ses feuilles de sécu avec moi ?




mercredi 13 juin 2012

Intertitre


intertitre est un blog réjouissant créé par deux hommes Arthur Girod et Julien Achard. Ils ont aussi une page Facebook. Allez-y. Vous allez sourire.







lundi 11 juin 2012

Photo



D'où vient cette envie que nous avons de nous prendre en photo, de garder des traces des bons moments ?

Des photos où on se trouve beaux comme on aime
Des photos ou sourient ceux qu'on aiment
Des photos de clown
Des photos de beauté fatale
Des photos seul
Des photos en groupe
Des photos électriques
Des photos chamallow
Des photos paillettes

Comme si on ne faisait pas confiance à notre mémoire pour imprimer là haut, tout au fond, les petites pastilles pour les jours sans pêche.


dimanche 10 juin 2012

jeudi 7 juin 2012

Run Forest Run

lovespace sur Etsy

On est jeudi et je ne vais pas pouvoir courir avant mercredi.
Et j'ai hâte.
C'est grave docteur ?

mercredi 6 juin 2012

Memestra



Tout pareil
Memestra* c'est du breton et ça veut dire tout pareil.
On devrait rebaptiser notre dernière Memestra.

Un vrai aspirateur à manières de grands.
Si l'éducation passe par l'imitation, alors elle aura les palmes académiques avant même d'entrer à l'école.

Pianoter sur le clavier de l'ordinateur tout en téléphonant l'air vaguement ennuyé, c'est fait.
Gronder très fort ses poupées qui ont renversé un verre d'eau dans le salon, c'est fait.
Conduire sa petite routine beauté du matin sans aucun faute directe ni indirecte (d'abord les dents, puis les oreilles, le déodorant et la crème pour le visage), c'est fait.
S'allonger sur le ventre sur le canapé et poser son visage entre ses mains - parfait miroir de sa soeur - c'est fait.
Porter le pain dans la rue, aussi.
Débarrasser son couvert après le repas c'est fait
Remplir le lave linge (certes, avec une calculatrice et des livres), aussi.

Peter Pan, bouge pas, on a retrouvé ton ombre !

















* chez nous la langue s'est transmise à l'oral, alors l'orthographe est toujours phonétique.

mardi 5 juin 2012

On dit sneakers


Garance Doré
Au printemps 2010 - il y a des siècles pour ainsi dire - la créatrice Isabel Marant a l'idée marrante (pardon) de créer des chaussures de sport montantes avec un talon dedans, planqué. Soit l'assurance d'avoir une allure de fille à la cool tout en ayant le mollet nerveux, la cuisse tendue et la fesse itou.

Mouais, ok, pourquoi pas.

En août 2010, la rue (enfin le haut de la rue, celui qui vit sur les ventes de presse ou autour de la place des Vosges) s'empare de cette basket que nous appellerons désormais sneakers. Garance Doré la photographie  (et ça c'est bon signe).

Beaucoup bavent d'envie devant cet objet de désir, Saint Graal inaccessible (sinon, ça serait pas un Graal, on est bien d'accord). Les boutiques Marant ne courent pas les centres commerciaux et les prix pratiqués sont rédhibitoires pour à peu près tout le monde.

Certains flairent le bon coup et travaillent sur des copies moitié moins chères. Mais chères quand même.

Hiver 2011, toutes les marques de chausseurs s'y mettent avec leur sneakers compensées. Marant vacille mais garde le cap. Elle est l'original et multiplie les déclinaisons.

Printemps 2012, on trouve des copies pour moins d'un quart du prix de l'original dans toutes les boutiques multi pas marques des rues commerçantes.
C'est la gloire.
De 12 à 55 ans, de la sortie du Collège à la queue du Carrefour, la sneaker compensée à grosse languette fait fureur.




Je me demande bien ce qu'en pense la créatrice de l'original.
Est-elle flattée de voir son modèle traverser les couches sociales et atteindre finalement un public auquel elle n'avait jamais pensé ?
Est-elle super énervée contre ces industriels copistes qui pillent et copient impunément les idées des autres et banalisent un produit qu'on voudrait garder d'exception ?
Sans doute un peu des deux.


PS : snob comme je suis, je continue à penser que l'original a quand même un truc en plus. Mais l'avalanche de copie m'a coupé toute envie de manger des nouilles pendant 1 mois pour me les payer
PS2 : minute d'auto-célébration, je réalise que j'avais parié sur ce carton ici. Héhé !



lundi 4 juin 2012

Queen of style

Pantone et Leo Burnett

Elizabeth a décidé une bonne fois pour toute de ne pas se prendre la tête avec le mix and match. 

Dans 29% des cas, c'est bleu, dans 13% des cas c'est de la fleur (du Liberty, du Laura Ashley, la campagne du royaume est si gaie qu'elle est une source d'inspiration sans fin, n'est-ce pas ?), et le reste du temps, on panache, on camaïeute, on fait du total look monochrome et hop, en avant le carrosse.

Tellement exemplaire qu'on peut en faire une palette pantone.

Non mais.



vogue



dimanche 3 juin 2012

A l'eau

Black and Oakland

Dimanche 10 heures 40, ma sparring partner de course me pose un lapin.

Mûe par une envie soudaine de ne pas laisser perdre cette belle énergie dominicale et probablement boostée également par un régime de petit déjeuner particulièrement adapté (croissant, thé plus café et pain beurre confiture - le secret des champions), je décide de troquer 10 kilomètres dans les bois à papoter avec ma copine par 1 kilomètre à compter des carreaux de céramique dans un bouillon de culture tiède et vachement habité, seule et le nez aromatisé au chlore.

Mon héroïsme me fascine déjà par anticipation.

Je décide d'aller au bout de l'effort en enfilant mon maillot de bain le plus laid. Culotte montante, soutien gorge carré. le jour où je l'ai acheté, je devais avoir confondu plage avec monastère.
Pantalon informe, sweat shirt itou, espadrilles.
D'aucuns diraient que je colle pile à la tendance cozy-low key-décontracté.
Ils sont gentils. Ou aveugles.

Et hop, avant que mon cerveau anesthésié par le croissant pur beurre ne se réveille, je saute dans l'auto, me gare devant la piscine, donne ma carte à la dame, me met en maillot, enferme mon sac dans le casier, passe sous la douche et hop dans l'eau.

Pas réfléchir, pas me rendre compte de l'absurdité de la situation.
Nager sans m'arrêter en suivant une ligne de boudins comme on tient sa droite sur la RN 13 est tout à fait normal.
Se faire doubler par des fangio en mal de vitesse aussi.
Qui confondent couloir de nage et piste des 24 heures du Mans aussi.
Qui doublent, arrosent et s'étalent comme un baba dans son rhum, aussi.
Avoir une furieuse envie de les assommer aussi.

Au bout d'un moment, je perds la notion du temps, je ne vois plus le chlore, l'armada de slipous noirs et de chapeaux en alu gris, l'absence des Alains Bernards et des Laures Manaudous à la carrure athlétique et éclatante de santé, obnubilée par le décompte des longueurs qui me rapproche de ma bouée jaune et demie.

A 20, je ne sais plus si je ne suis pas à 19 ou à 21.
Je profite de la disparition du bassin des Fangio pour rajouter deux tours.
Je suis Super Jamie et Steve Austin en même temps.
Mon corps est une machine.

Finalement mon énergie me fait peur.
Je sors de l'eau, marche en apesanteur sous la douche.
Re- verstiaire, re-pantalon informe et sweat shirt itou.
Mon regard me croise dans la glace.
Oh ! On dirait Charlie dans "où est Charlie ?"

Retour voiture,  retour maison.
Goulou goulou à la bouteille d'eau et fruits secs.

Soupir.
Yeah, je suis trop forte. A moi le gâteau de la fête des mère avec supplément crème.




PS : 11 heures plus tard, je me traine dans mon lit comme une petite vieille. Vivement demain.







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