vendredi 25 juillet 2014

On va en faire toute une salade


Les cartons

Deux idées de recettes de salades qui ne coutent pas un bras, qui ne demandent pas des ingrédients fous, et qui peuvent quand même caler une meute d’adolescents de retour de la plage.

La salade pas chiche
(Pour 4)

1 boite de pois chiche
2 avocats
1 grosse poignée de coriandre coupée grossièrement
2 oignons nouveaux
½ plaque de feta
1 jus de citron vert
Sel et Poivre

On mélange le tout, on garde au frais.


La salade douce aux lentilles
 (Pour 8)

400 g lentilles vertes 
2 gousses d’ail
2 feuilles de laurier
½ cs de moutarde
½ cs de sel
2 cs de vinaigre de cidre
6 cs d’huile d’olive
2 concombres de taille moyenne coupés en cubes
1 grosse poignée d’olives noires coupées grossièrement
1 poignée de menthe fraiche
½ plaque de feta (ou de ricotta)

Rincer les lentilles. Les placer avec l’ail et les feuilles de laurier dans une grande casserole, recouvrir  largement d’eau. Faire cuire pendant 15 minutes (les lentilles doivent rester un peu croquantes). Enlever l’ail et le laurier. Faire refroidir.
Faire la vinaigrette (moutarde, sel, vinaigre puis huile).
Assembler lentilles, concombres, olive et menthe dans un saladier. Ajouter la vinaigrette, mélanger. Ajouter la feta (ou la ricotta) juste avant de servir.


Bon appétit !


mardi 22 juillet 2014

La vie en plâtre chapitre 3



Un jour on se réveille avec le regard de l’entrepreneur interro-résigné imprimé dans sa rétine. 
Un jour on se rend compte que même si on se fait tout petits derrière les bâches, on se sent de trop dans sa propre maison et on  nous fait comprendre que si on veut avoir une infinitésimale chance de terminer ces travaux à l’heure, il va falloir débarrasser le plancher – au sens propre.

De peur se de réveiller le jour suivant cernés de gars en blanc armés de masse et prêts à en découdre avec le bois pas si massif du-dit plancher, on se décide à déménager.

Déménager une maison habitée depuis 10 ans par 5 puis 6 personnes, au cœur de l’été et pour quelques mois seulement, c’est piece of cake, darling.
On finit par rêver une nuit qu’on est tous devenus des escargots. Un peu gluants et collants, un peu pâlichons et tristounets avec notre uniforme beigeasse à vagues rayures, mais avec leur maison sur le dos. On sous estime les escargots.

(la suite après le saut) 

lundi 21 juillet 2014

Rat alors


rats démineurs hero rats rats géant de gambie
Mahala



On a essayé de nous vendre Mickey, Minnie et Ratatouille, les mascottes portées sur l’épaule par des punks à chiens so rebelles et les cousines toutes blanches qui sautillent dans des cages. 

Peine perdue.

Tous ces efforts restent vains. Les souris et, pis encore, les rats, gardent à vos yeux (et aux miens) une sale réputation avec leurs petits yeux pas francs, leurs mini pattes crochues et leur grandes queue rose.

Heureusement Handicap Magazine réussit là où même Walt Disney a échoué (oui, les voies du soft power sont impénétrables).

Vous ne regarderez plus jamais ces petites bêtes avec le même sale air. 

Moi, depuis que j’ai appris tout à fait fortuitement que les rats étaient super fortiches pour le déminage des zones de guerre, je conçois pour elles un genre de respect à défaut d’affection.

Je n’invente rien, je l'ai lu dans le magazine Etre Handicap Information

Pour en savoir plus sur ces HeroRATS (c'est leur nom), allez sur le site de l'ONG à l'origine de cette initiative, apopo, et lisez cet article de Slate Afrique qui relate la formation des rats géants de Gambie, trop légers pour déclencher le mécanisme de déclenchement des mines, mais entrainés à repérer l'odeur du TNT et qui sont capables de couvrir 100 mètres carrés en 30 minutes.

Rat vous en bouche un coin, non ?




PS : pour être sûre de lire tous les posts du blog, abonnez-vous à sa page Facebook



jeudi 17 juillet 2014

La valise des vacances

Pinterest


Hier soir discussion animée au coin du barbecue sur fond de préparations de vacances.

A ma gauche le camp des partisans de la sobriété heureuse "trois maillots de bain, deux shorts, 1 chemise et 1 pantalon en lin pour sortir et des tongs". Un vestiaire tout terrain sans erreur, sans faute de gouts, testé et approuvé depuis pfiiiiout 5 étés au moins

A ma droite le camp des amoureux de la profusion extatique "tous les maillots de bains de mon placard, 5 robes, 8 t-shirts, 3 blouses, 1 caftan, 8 paréos, 1 paire de talons, 5 paires de sandales, 2 paires de tongs, 3 chapeaux, 4 foulards, 4 paires de lunettes, 2 combishorts, 3 chemises".
Quoi, l'occasion est trop belle de fouiller au fond des placards et d'exhumer toutes ces panoplies trop peu amorties ! C'est vrai, un caftan mi-cuisses en voile de coton gold, c'est moyennement adapté à un coder. Alors que ce soir où on sort dans ce petit resto teeeeeelllllement chic, ça sera parfait.

Dialogue de sourd.

Alors que finalement tout le monde veut la même chose. Profiter à fonds de ces jours loin de tout, où on s'autorise enfin ce que l'on ne peut pas faire toute l'année : se prendre pour un poisson, se lever à pas d'heure, voir la vie en rosé, se nourrir de pêches et abuser du Monoï, se la jouer Robinson ou Beyonce.

Le reste n'est que détails. Même si ça peut créer des tensions devant le coffre de la voiture. Ou le tapis d'enregistrement.




mercredi 16 juillet 2014

L'école des vacances




C'est comme ça qu'elle appelle le centre aéré où elle va en sautillant depuis presqu'une semaine.
Elle aime tellement l'école qu'elle  a voulu lui trouver un substitut pendant ces deux longs, interminables mois de vacances d'été.

Et si ce bel enthousiasme ne l'envolait pas avec la maternelle ? Et si elle gardait toute sa vie ce bonheur d'apprendre, les yeux grands ouverts et le coeur aussi bondissant que sa couette ?







PS : je précise que sur cette photo, elle porte une barrette qui appartient à sa grande soeur. Laquelle grande soeur devrait logiquement me reprocher amèrement d'avoir profité de son absence pour prendre bénéfice de ses affaires.

mardi 15 juillet 2014

Un jardin extraordinaire





Quand on est arrivés dans cette maison neuve, le jardin n'était qu'un champ creusé de sillons de tracto pelles avec des grandes flaques et dans un coin, un grand portique en métal gris avec une corde à noeuds, une balançoire et un trapèze. C'était un champ bordé d'un talus encore nu et d'un grand pommier qu'on disait vieux et malade. Un grand champ avec au fond un moche mur en parpaing.

Ma mère a passé des centaines d'heures dans ce jardin. Elle y a planté un palmier, un rhododendron, un camélia, des bambous sur les talus et une haie de troène pour nous cacher des voisins. Et puis des fleurs, beaucoup de fleurs. Les somptueux hortensias qui ne sont jamais si beaux que dans cette terre fertile, les délicates couronnes du Christ et les super stars une peu bégueules, les roses un peu chochottes mais sans lesquelles un parterre serait tout nu.

J'y ai passé des centaines d'heures moi aussi dans ce jardin :  sur la balançoire, planquée derrière les arbres ou allongée sur un transat à l'abri du vent à lire des heures. Et aussi plantée devant ma mère pour lui raconter ma journée pendant qu'elle binait, à genoux dans la terre.

J'y ai grandi sans vraiment me rendre compte qu'il grandissait aussi, sans me rendre compte de l'incroyable profusion de plantes qu'il abritait petit à petit et qui petit à petit grignotait la pelouse.

Et puis la semaine passée, près de 40 ans après les sillons de tracto pelles, toute la vie de ce jardin extraordinaire m'a sauté droit dans les yeux.








dimanche 13 juillet 2014

Nicolas, Mathieu et moi




Tombée je suis ce matin devant l'ouverture de la soirée d'adieu de l'Etoile Nicolas Le Riche à l'Opéra de Paris.  Sur mon petit écran d'iPhone, avec la pluie qui tombe en fond sonore et la lumière timide d'un dimanche matin de juillet qui se prend pour fin septembre.

On oublie l'Opéra de Paris, ses collants moulants et son cérémonial doré. On oublie M le showman adepte des couleurs qui dépotent et des riffs rageurs. On devine l'émotion des deux artistes. Les deux sont des virtuoses sans en faire des tonnes et toute la salle semble retenir son souffle. Comme moi.

J'aurais bien aimé y être.

La captation  réalisée par Arte est ici et l'introduction par M commence à 5 minutes 30. Si vous êtes d'humeur, regardez toute la vidéo. C'est beau.



jeudi 10 juillet 2014

Bikini Club


Sulia.com


Ma copine Lulu pourrait ouvrir sa salle de sports, je suis sûre qu'elle ferait un carton.

Pour nous motiver à la rejoindre dans son jardin pour faire du sport avec sa coach super fit, elle nous appâte avec le menu du repas qui va suivre la séance de torture façon Tabata : "les filles, on se bile pas trop pour le menu, j'ai une salade rafraichissante, deux poulets au four et un cheese cake".

En vrai, on arrive toutes en ordre dispersé, avec encore des bribes de la journée accrochées à nos épaules.

Ya celle qui arrive directement du boulot avec les talons encore fumants d'avoir couru sur l'asphalte pour attraper le train de 19 heures 34 mais qui sort une bouteille de son sac avec son leggings, celle qui arrive cachée derrière un énorme saladier gris IKEA king size où repose une salade super fraiche super saine super bien assaisonnée, celle qui arrive à la bourre en vélo, toute rouge en disant "mince, j'ai encore oublié mon tapis mais j'ai du pain maïs amandes"… Lulu accueille tout le monde, vérifie la cuisson de ses poulets tout en cherchant des chaussettes pour celle qui a oublié les siennes, remonte des bouteilles de Contrex pour tout le monde et repète qu'on commence à 20 heures sharp, hein, parce que sinon ça fait diner tard.

Et la coach super fit attend, imperturbable, que tout cette sarabande se forme, se délie et se mette en ordre de bataille, tapis fluos alignés sur la pelouse et sourire aux lèvres.
Ensuite, tout aussi imperturbablement elle fait mine de ne pas remarquer que sa classe est drôlement dissipée, même si toutes mettent du coeur, mais pas forcément en même temps, pour suivre sa chorégraphie impeccable. Pas de miroir, pas de public, pas de représentation. En vrai, on bosse vraiment mais sans en avoir l'air, sans bomber du torse ou se tirer la bourre. Mais on parle tout le temps. Des vacances, des enfants, du menu du soir ou des soldes.

Au bout d'une heure, le ballet s'arrête, s'étire, soupire de contentement, roule les tapis et remonte vers la cuisine pour se mettre à table.
Enfin.
Une belle table avec serviettes en lin et jolie vaisselle, hein, on le mérite.
Et on se régale. C'est globalement sain et plein de vitamines et d'oligo-éléments, même si parfois ça dérape un chouille vers la fin.
Une fois la nuit tombée, tout le monde s'embrasse, se félicite, se remercie et se sépare avant la semaine prochaine.

Lulu a sans doute inventé la seule séance de sport addictive.





PS : super dur de trouver une photo pour illustrer ce post. Parce que si vous tapez fitness dans Google, c'est une horde de slimista abonnées au jus de tofu et aux joues creuses que vous trouverez. Et vous avez bien compris que ce n'est pas l'esprit de l'entreprise. Vraiment pas. Même si on est toutes tankées comme des déesses. Quasi.


vendredi 4 juillet 2014

France-Allemagne : le top 10 des brèves de comptoir





Aujourd'hui on partage un même dress code tricolore que les Américains.
Si pour nos cousins d'Outre Atlantique, s'habiller en bleu-blanc-rouge  le 4 juillet relève de la bonne éducation, chez nous c'est assez rare de voir des drapeaux nationaux aux balcons des immeubles, de croiser un homme arborant un maillot bleu flambant neuf dès 9 heures du matin, ou de tomber sur un rayon de maquillage spécial tricolore dévasté.

Mais aujourd'hui, c'est différent, c'est pas pareil. Parce que chez nous, à 18 heures, y'a match.
Plus fort que la fête nationale, les parades et les feux d'artifice, l'équipe de Didier Deschamps va rencontrer l'équipe allemande en quart de finale de la Coupe du Monde de football.

Je n'y connais que pouic au foot, mais j'adore écouter les fondus en parler sur un coin de table, debout sur le trottoir ou à la caisse du Monop' :

le grandiloquent :
"Ca va aller, la France est derrière eux"

le sceptique :
"Moi je me demande s'ils ont vraiment envie de gagner"

le manager :
"Faut reconnaitre, il fait un super boulot Deschamps. J'aurais pas cru."

le revanchard :
"Moi ça me plairait qu'ils se cognent les Allemands. Attends, 82, quand même (long silence plein de connivence et de sous entendus"

le stratège :
"Tant que la défense tient et que l'attaque y va, moi je dis, on a toutes nos chances"

Cui qui sait pas
"Ils sont jeunes, c'est pas mal, ils ont de la réserve mais bon, les Allemands ont l'expérience"

le parieur
"Ils vont leur mettre 2-1. Aux pénalties"

le gourmand
"Viens à la maison, ma femme a fait des pizzas"

le tire au flanc
"avec le CE, on a installé un écran géant à la cafet'. On y sera dès 16 heures pour pas rater l'avant match"

le déprimé
"je serai à Vézelay. Ya pas de télé. Ché même pas si je capte la 3G"

le fataliste
"Aller en 8ème, c'est déjà énorme. Alors, gagné ou perdu, c'est la même"

le content
"Moi je m'en fous, mon fils a eu son bac"





PS : ce post est dédicacé à Sybille, la seule Française à avoir émigré aux Etats-Unis pour voir un pays célébrer son anniversaire chaque année.

jeudi 3 juillet 2014

Coup de frais




Le magazine Kinfolk est américain, über bobo.
Ce soir, il vous offre une parenthèse de fraicheur, capable de vous refroidir les neurones après une journée d'été collante et estivale à souhait

C'est ici et c'est frais.







mercredi 2 juillet 2014

mardi 1 juillet 2014

Laver l'affront

Dominique Rocheteau récupérant un ballon devant le gardien de but allemand

En 1982, j'avais 12 ans, les cheveux courts et un sweat shirt (on appelait ça un swouit) turquoise avec un col polo et une fermeture asymétrique jaune poussin. Au top.

Je n'étais pas devant la télé le 8 juillet pour regarder la demi finale de la Coupe du Monde opposant la France et l'Allemagne. Mais sans doute que j'ai sursauté sous ma couette quand j'ai entendu mon père crier à la 57ème minute lorsque le gardien de but allemand Harald Schumacher a envoyé un joueur français, Battiston, sur une civière sans être sanctionné par l'arbitre d'un carton rouge amplement mérité.

A la fin, la France a été éliminée.
Et, visiblement, ça n'a pas arrangé l'histoire chaotique de l'amitié franco- allemande. Je me souviens même de ma grand mère échanger avec ma mère (toutes deux modérément footophiles) sur cet affront insupportable, cette injustice incompréhensible.

Ca ne m'a pas empêché de prendre Allemand en deuxième langue, remarquez. Le foot me passionnait moins que la lecture de 20 ans (le magazine) et le chocolat Poulain.

Trente deux ans plus tard, l'heure de la revanche a sonné.
Vendredi à 18 heures, la France va retenir son souffle - en tous cas la France née avant 1975 un peu plus fort que les autres.

Pour mieux comprendre (et être capable de mettre sa nouille si vous devez déjeuner avec des fanas de foot dans les prochaines 72 heures), il faut lire l'article de Benoît Hopquin dans M le magazine, remis à jour sur le Monde.fr aujourd'hui, intitulé sobrement "Nous, à Séville, nous apprîmes l'immoralité".

"Trente-deux ans ont passé, soit sept Coupes du monde, et bientôt huit, selon le calendrier astronomique de notre temps, qui égrène le retour régulier d'une pluie d'étoiles sur notre modeste Terre, soudain résumée à un champ clos à la chaux. Trente-deux ans..."


 (je crois que c'est ce qu'on appelle un cri du coeur, un élan lyrique, un baroud d'honneur, voire, un acmé journalistique)


Et Vive la France.


LinkWithin

Blog Widget by LinkWithin