jeudi 28 mai 2015

Un week end en pente douce





Ca lui trottait dans la tête depuis un moment. 
Rassembler ses frères, ses belles soeurs, ses cousins et ses cousines pour un week end. Retrouver un peu de cet esprit de famille dans lequel elle avait été élevée et que les années, les kilomètres et la vie tout bêtement avaient rendu un tout petit peu pâle. 

(La suite après le saut)


Elle avait envie de redonner du brillant à ses photos d'enfance, replonger dans ses racines comme on pique une tête dans la mer, pour se remettre les idées en place et se sentir bien vivante. 

Tout le monde avait dit oui bien sûr, quelle bonne idée tu penses, mais était passé à autre chose. 

Elle a tenu bon. 

A comploté avec une alliée, proposé une île, deux dates, des idées pour que ça ne coute pas, pour que vraiment personne ne renonce au dernier moment. A relancé tout le monde quelques mois avant, a renvoyé l'adresse du camping, les dates et des kilos d'impatience. A fini par communiquer son enthousiasme.

Enfin le week end est arrivé.

Tout le monde est arrivé petit à petit. 

Les cousins et les cousines, ceux qu'elle a connus en culotte courte et barboteuse et les grands cousins qui l'impressionnaient un peu, celles et ceux qui ont rejoint la famille après et puis les enfants qu'elle a aussi connus en culotte courte et barboteuse.
Tous un peu froissés, fatigués par la route, la semaine, le lever trop matinal mais heureux de se retrouver et de dire (à leur grand dam) aux jeunes qu'ils ont vachement grandi mais c'est fou ça, je te reconnais à peine. Une bande de cousins de 5 à plus de 60 ans qui se retrouvent et se découvrent, et sourient un peu comme des ravis de la crèche.


Et les deux jours sont passés comme ça, comme un souffle, à la fois frais et facile, réconfortant. Ils n'ont pas fait de trucs dingues, ils n'ont pas fait bombance, ils se sont juste laissés porter par le ciel bleu, la mer bleu, le sable paille et les champs de coquelicots, sans jamais trop se séparer, grosse bande dissipée de 32 gamins qui jouent au ballon, mangent des chips et chantent à tue-tête dans le petit train qui serpente vers le phare à rayures du tout au bout du plus loin possible de cette île.


Et au milieu, elle, rayonnante et sereine, ravie d'avoir remporté son pari et qui promet que l'année prochaine, hein, on remet ça et on sera tous là même ceux qui n'ont pas pu cette année.







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