mercredi 27 avril 2016

Le jeu des 7 erreurs





L'imper, le pantalon droit un peu court sur les chevilles, les baskets, le tote bag sur l'épaule et l'autre en bandoulière et les cheveux longs qui dansent sur les épaules.

Impression étrange de marcher derrière moi dans la rue sans pour autant m'en rendre compte tout de suite, tellement finalement il y a comme un uniforme dans les rues.

je prends une photo et l'envoie à Charlotte en écrivant : regarde je marche derrière moi.

J'accélère et dépasse mon ombre (non mais je rêve, elle porte de grandes lunettes de vue) et je me cale à quelques pas devant en me demandant si elle aussi va prendre une photo et l'envoyer à sa copine en écrivant : regarde, je marche derrière moi.


mardi 19 avril 2016

Viens, chérie, on va faire les courses





"Dans les années 1960 et 1970, les prémices de la médecine du sport mettent en garde : courir réduirait l'espérance de vie. Les femmes doivent à tout prix s'en abstenir si elles ne veulent pas avoir « les jambes épaisses », « le torse velu », ou voir « leur utérus se décrocher ». « Trop de masse grasse, trop d'émotivité », dissuadent médias et spécialistes"
in Le Point



Vous les avez sans doute vu passer ces affiches qui annoncent la sortie d'un documentaire de Pierre Morat sur la course à pied.

Celle ci, oui, qui donne envie de planquer son leggings en lurex pour enfiler un short en coton




Le bout d'article du Point cité plus haut est tiré de cette épopée de la course à pied, passée de manifeste de liberté pratiqué par quelques cheveux longs un peu hurluberlus à sport sans doute le plus pratiqué par le plus grand nombre de gens différents : des fondus de courses épais comme une demi chaussette de contention, des débutants qui ont besoin de perdre du poids, des réguliers comme une horloge qui jouent tous les dimanches, des dilettantes qui promettent de s'y tenir.. bientôt.

Et masse de minettes, de dames, de jeunes femmes et de moins jeunes femmes, de grandes, de petites, de maigres, de rondelettes, de bavardes et de taiseuses, de blondes, de brunes, de décoiffées et même de voilées.
Noi poilues, ni jambes épaisses et l'utérus toujours bien accroché.
N'en déplaisent aux doctes docteurs des années 60.




lundi 18 avril 2016

Ca c'est Paris




Des filles brunes en manteau sombre, un bun brun perché sur la tête, en jupe et collant opaque, chaussées de baskets blanches.
Le sac à a saignée du coude ou en bandoulière ou les deux et les oreillettes à poste, le téléphone à la main.
Un monument incroyable sous les yeux à tous les coins de rue
Des parcmètres délaissés et des voitures électriques, des cyclistes casqués aussi, mais toujours sans gilets jaunes.
Des boutiques de luxe presqu'aussi nombreuses que les monuments historiques et que les touristes chinois qui avancent en pack compact, de front sur les trottoirs, avec leur thermos de thé à la main.
Un air frais, le ciel dégagé et la promesse d'un jour qui commence (et d'un café pour éclaircir totalement sa tête avant d'attaquer sa journée)


dimanche 17 avril 2016

Book club #1 : mars





"Envoyée spéciale" de Jean Echenoz : foutraque et drôle et délicieusement écrit. L'histoire d'une jeune femme désoeuvrée entrainée malgré elle dans une histoire d'espionnage sous le manteau.

"En attendant Bojangles" d'Olivier Bourdeaut : il parait que c'est la sensation du moment et que des tas de non lecteurs redécouvrent le plaisir de tourner les pages grâce à ce court roman qui parle d'amour, de folie, de candeur et de château en Espagne, avec des rimes et des envolées de mots choisis. Dévoré en 3 jours et 6 trajets de train de banlieue. Et en plus, l'auteur est Nantais. On en connait que ça fait bicher.

"La vocation" de Sophie Fontanel : jamais aussi touchante que lorsqu'elle parle de sa famille. Après sa maman, sujet principal de "grandir", c'est sa grand mère Arménienne et son exil, des pages de magazines serrées contre son coeur, qui sert de point de départ à ce récit élégant et racé que l'on imagine pas si romancé que ça.

"Fates and Furies" de Lauren Groff (pas encore traduite en français je crois) : il parait que Barack Obama a adoré. Une histoire d'amour scindée en deux parties, celle du mari d'abord, puis de la femme. C'est pas de la chick lit, c'est pas rose ni bonbon, c'est étonnant et ça se lit bien. Et si Barack a aimé...

"Le secret du mari" de Liane Moriarty : un histoire à suspens qui se passe en Australie, ce qui est forcément super exotique. Sinon il y a des familles parfaites, une femme malheureuse et un secret bien gardé, donc. Ca ressemble un peu à Desperate housewive, à une série télé bien ficelée. C'est pas non plus de la grande littérature.

"Us" de David Nicholls  ("nous" en Français) : Douglas et Connie ont la quarantaine un peu lasse et font un dernier voyage avec leur fils à travers l'Europe avant de se séparer. Un pitch un peu déprimant qui cache son jeu et un ton tellement anglais que ça passe comme un afternoon tea (les Anglais sont tellement forts pour être drôles et piquants quand tout s'écroule autour d'eux).


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