mercredi 6 janvier 2016

La Riviera à l'angle de la rue d'Alger



Chaque jour je passe devant la boutique Missoni. Des robes en maille, des pantalons en maille, des costumes en maille. Des robes de cocktail légères comme un souffle, qui épousent les formes et dénudent les épaules. Rien de noir, rien de gris, rien de brut ni de raide. Camaïeu de couleurs subtiles, dégradé, imprimé délicat, de la couleur, plein de couleurs.
Rien de très pratique, de passe partout, de facile à porter tous les jours. Ce n'est pas l'idée. Du tout.

On monte avec légèreté dans un Riva rutilant de vernis fraichement refaits, et on file à belle allure sur une Méditerranée plate comme un lac. Formentera, Capri, Monte Carlo, peut-être aussi un peu de Sardaigne aussi. L'air sent l'eucalyptus, les mimosas, les lauriers fleurs. Dean Martin en bande son, des chanteurs italiens désuets aussi forcément. Et puis ces villas perchées sur les hauteurs, les bougies, les piscines et le stuc, les baies vitrées et devant les yeux, la mer scintillante et le soleil éclaboussant qui donne envie de se prélasser sur une chaise longue, sous un parasol.
Pouahhh, rien de mièvre ni de bling bling. Luxe discret et omniprésent. Parfums lourds et raffinés. Loup mariné et artichauts poivrades. Salades de framboise et du champagne. Ah... le champagne. Rien de noir, rien de gris, rien de brut ni de raide. Camaïeu de couleurs subtiles, dégradé, imprimé délicat, de la couleur, plein de couleurs




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