vendredi 28 avril 2017

A chacun son ambiance start up


& Other Stories



Vous avez toujours rêvé de bosser dans une start-up ?
Vous ne comprenez pas bien pourquoi tout le monde en fait tout un pataquès de ces start up ?
Vous avez bavé devant le film Le Stagiaire avec Anne Hathaway et Robert De Niro ?

Pas de panique.

En travaillant de chez vous, vous pouvez aisément expérimenter ce mode de vie plébiscité par les Millenials et décider si oui ou non c'est le Paradis.

Vous allez voir c'est tout simple.


mercredi 26 avril 2017

Viens dans ma bulle


crédit : unknown


Il y a 7 ans, Ed Pariser, serial entrepreneur du web, nous mettait en garde contre les Filter Bubbles, cet enfermement provoqué par les moteurs de recherche Internet, qui, à force d'enregistrer des informations sur nous au fur et à mesure de nos demandes, finissent pas nous enfermer dans une petite communauté rassurante et quasiment étanche. Il expliquait les dérives d'un tel isolement avec des noms sympathiques comme aveuglement, communautarisme et tout un tas de mots en "isme" qu'on n'aime pas.
Il en a fait un livre et une conférence TED (ici, disponible avec sous titres si vous ne maîtrisez pas l'anglais).

Aujourd'hui Politico, site d'information américain, publie une longue enquête (les Américains aiment beaucoup écrire des articles très longs) très documentée et illustrée de travaux de sociologues sur la bulle des médias (américains), dans une tentative d'explication de leur incroyable fiasco lors des dernières élections américaines.
Cet article au titre bien flippant :  "the media bulbe is worse than you think" ("la bulle des médias est pire que vous ne l'imaginez") explique comment la bombe atomique Internet a complètement dynamité les médias et les entreprises de pointe américaines (la fameuse tech aux réussites faramineuses) et a créé un tout petit univers parallèle, auto-suffisant et auto-satisfait qui contrôle la prise de parole sur les grands canaux de communication.
En gros : exit les feuilles de chou locales dans tous les patelins avec leurs journalistes qui allaient boire le coup au bistrot du coin et se plaçaient à hauteur de la communauté, et place aux gros conglomérats nationaux qui pilotent l'avion à 7000 pieds au-dessus d'un tapis de nuage blanc et cotonneux sans jamais trop regarder ce qu'il y a en dessous.
Forcément ça crée des malentendus.
Des gros malentendus, car même avec la meilleure volonté du monde, difficile de garder les pieds sur terre quand votre univers professionnel se résume à 5 boites et 4 quartiers de 3 grandes villes, qu'on a fait tous les mêmes écoles et qu'on ne connait la province qu'en week end dans des locations rustiques tellement authentiques mais 5 étoiles.


(la suite après le saut)

lundi 24 avril 2017

War zao atao



Ca se dit l'oeil fier et la tête haute et ça se vit tous les jours.

Toujours debout.

Quand le feu est rouge et qu'il faut s'arrêter, quand la pluie tomber et qu'on n'y voit pas très clair et que les gouttes s'immiscent le long du cou, quand le choix au gouter c'est un fruit coupé ou un pain beurre, quand il faut se lever le matin alors que la couette est douce et chaude. Quand vraiment on n'y arrive pas, alors que pourtant on a l'impression de tout bien faire.

Toujours debout quand le ciel nous tombe sur la tête et qu'il va bien falloir faire avec.




mercredi 19 avril 2017

Sur ma table de chevet




Mon côté de lit est un joyeux foutoir qui prend la poussière jusqu'à former un genre de marchepied naturel pas désagréable, quoi que fort peu stable, qui me laisse malgré tout penser que que je n'ai pas qu'un patronyme royal au moment de me jucher sur ma couche.

- - - - Couche par ailleurs perchée aussi haute qu'un lit médical grâce (à cause ?) du sommier et du matelas mémoire de forme épais comme des livres de Dan Brown de tout couple de plus de 45 ans qui a fini par se convaincre que "rien n'est plus important qu'une bonne literie à notre âge" même au prix d'un billet aller/retour Seychelles en 1ère classe. Parfois je regrette mon clic clac d'étudiante - - - - -


Revenue aux dures réalités de la vie en famille, de l'optimisation de l'espace et de la chasse au bazar, il m'arrive de me lancer avec enthousiasme et efficacité dans un tri, qui aboutit immanquablement à une rupture d'espace temps pendant lequel je me retrouve, assise par terre à trier les indispensables des désespérément inutiles, découper les recettes et les photos chouettes, relire les magazines et les livres, ouvrages et prospectus étalés par terre. Avant de tout remettre en tas.

Le dernier tri a permis malgré tout de sortir des limbes moutonneuses quelques pépites - à la demande générale de mon lectorat bibliophile.

(la suite après le saut)

mardi 18 avril 2017

Quand tu sais pas, t'as Carlos





Non Carlos n'est pas que le fils de Françoise Dolto ni l'interprète du tube planétaire Big Bisou sorti en 1977, en pleine période Punk. (Finalement, à bien y réfléchir, c'était peut-être lui, le vrai Punk de l'histoire).

Il a aussi sorti en 1976 un 45 tours sur lequel on trouvait sur la face A le totalement oublié (sauf de Roro et ses frères) "bougalou du loup garou", et sur la face B le encore plus oublié "Si j'étais Président", profession de foi super festive et ritournelle impeccable dont les paroles sont fixées dans ma mémoire depuis... mes 6 ans.

Une semaine à peine avant de partir d'un pas décidé vers les urnes remplir votre devoir citoyen, voilà de quoi envisager votre plongée dans les programmes des candidats avec entrain et bonne humeur  :





PS : l'histoire de Yvan Chrysostome Dolto, fils de, diplômé en kinésithérapie, devenu secrétaire particulier de Sylvie Vartan avant de changer de nom pour prendre celui de Carlos en hommage au percussionniste Carlos Patato Valdes, et devenir un artiste de variété incontournable, vaudrait à lui tout seul un film.


vendredi 14 avril 2017

Déposez les armes et écoutez Juliette



Quand j'avais 15 ans, j'écoutais d'une oreille un peu désabusée cette musique française des années 70 et après 80, ces soirées Maritie et Gilbert Carpentier, ces Champs Elysées de Drucker et ces Balavoine en cuir. 
Je préférais passer des heures à me tuer les yeux devant les Enfants du Rock et Philippe Manoeuvre, écouter Radio Neptune et enregistrer des albums de new wave et de rock anglais.

En 2017, Juliette Armanet ressuscite tout ça avec un twist qui le rend contemporain et c'est super bien.

Il ya les pistes douces et légèrement neurasthéniques (obligatoires de tout premier album on dirait), mais même là les paroles sont jolies et la voix est là, fraîche et franche.

Mais je vous recommande "Star triste" et "Samedi Soir dans l'histoire" avec de la pédale wawa, des paroles ciselées, une voix haut perchée et un tempo que ne renieraient ni Eric Serra, ni Billy Joël ni Michel Delpech ni même (et c'est pas rien) Nicole Croisille.

La bande son parfaite d'un grand week end avec cheveux dans le vent, air frais et tête qui tourne un peu après avoir bu un apéro avec des vrais bons potes dans le jardin.


Ci dessous la vidée de son premier single (qui ne va fâcher personne mais qui est un peu lisse et gentil comparé au reste de l'album)






mercredi 12 avril 2017

On est partis en croisière à Samoens

Slim Aarons - 'Snowmass Picnic' Aspen 1967 (tirage à vendre chez Yellow Corner)

Une semaine à la montagne pour des marins du dimanche de la côte Ouest qui croient que les spatules sont seulement dans le tiroir de la cuisine, c'est a priori prendre un poisson rouge et lui expliquer qu'il sera super bien dans un terrarium. Alors qu'en fait, il y a plus de points communs qu'on croit.

Avant :
- On part aussi chargés dans la voiture que si on envisageait un séjour de détox sur une île déserte : courses alimentaires, vêtements chauds, livres, magazines.
- On regarde la météo tous les jours
- On fait ses valises avec beaucoup trop de choses dedans

Sur les pistes :
- le sandwich avalé au grand air au déjeuner est le meilleur du monde.
- la première gorgée de bière fraiche les yeux fermés face au soleil arrête immédiatement les pendules
- Les monos sont hyper bronzés sauf sur sur les yeux
- On se tartine d'indice 50 - surtout sur le nez
- Heure après heure on s'enivre d'air frais et on réhabitue ses yeux à l'espace

En dehors de pistes :
- On a l'air ahuri, les yeux fatigués et la mine joyeuse.
- Le coca rouge tiède faute de frigo dans la voiture a le même goût délicieux que celui qu'on buvait petits dans le cockpit, le dernier bout amarré au ponton.
- On se demande, après 6 heures en territoire naturel et chaussé de caoutchouc et de plastique semi humide, si une paire de Ugg portée pieds nus n'est pas un véritable avant goût du paradis.
- On est mal sapés pendant une semaine et on s'en fiche complètement. Le maître mot est la chaleur et le confort. Legging, polaires chaussettes. Même pour aller chercher du pain. Voire pour aller diner au resto (le soir où on décide de se coucher après 20 heures)
- On dîne hyper tôt, on se couche hyper tôt, on dort tout de suite
- On lit rien du tout. Ou alors vachement.


La minute guide touristique après le saut :

Le compte instagram du blog



Ayé j'ai ouvert un compte Instagram Une Femme Avec Toi (@unefemmeavectoi ou https://www.instagram.com/unefemmeavectoi/ si vous n'avez pas de mobile).
Pour partager avec vous et le monde entier de l'univers mes pérégrinations quotidiennes, mes étonnements et mes émerveillements (au moins) en français et en anglais aussi parce que je le peux et parce que je veux voir jusqu'où mes posts peuvent m'emmener.
Ca va être un petit laboratoire d'idées et de tests aussi. Je vous raconterai.

Pour l'instant il est tout maigre mais j'ai plein d'idées et il va grossir très vite.

Vous pouvez commenter, m'interpeller, me dire des trucs cool. Ca va être chouette.


mardi 11 avril 2017

Viens avec moi dans mes montagnes russes


Les plus belles photos prises dans les montagnes russes



Lundi : déjeuner avec une copine de copine pour parler d'un projet d'association; pas de business model ni de perspective de monter la prochaine licorne qui nous obligerait à louer un yacht l'été prochain pour échapper à la foule des médias en délire. Juste plein de points communs et d'aspirations partagées, l'envie de développer les échanges et de changer le monde. C'est excitant, c'est exaltant, c'est aussi hyper concret. Le ciel est bleu, l'air est frais. Je suis la Reine du Monde.
Les heures de la journée glissent sur moi comme une ondée bienveillante.

Mardi :

8 heures : découvrir les yeux à peine ouvert le ciel orageux sur mon compte en banque. Râler contre Pôle Emploi qui  traine à payer les indemnités.

9 heures :  ouvrir mon compte et me rendre compte que le virement a bien eu lieu. Hélas. Abandonner alors arc en ciel, licorne et Reine du Monde et écumer Indeed, Pôle Emploi et LinkedIn à la recherche d'un travail super bien payé tout de suite là maintenant.

9 heures 05 - 10 heures : écrire frénétiquement 5 mails de candidature en oubliant toutes mes bonnes résolutions de ne pas me jeter sur le premier job qui passe. Avant d'appuyer sur la touche "envoyer", demander conseil auprès de ceux, bienveillants, qui observent et encouragent de loin.

10 heures 30 : recevoir des emojis horrifiés en retour. Secouer la tête et détruire les mails de candidature.

10 heures 31 : recevoir la notification de rappel de rendez-vous avec Pôle Emploi demain.

10 heures 32 : hésiter entre boire un café et avaler un paquet de Shoks pour oublier. Laisser trainer un regard affolé dans le salon. Me souvenir que non seulement je ne suis pas capable de trouver un travail mais en plus il y a du linge à plier / une machine à vider / un panier à repasser. La liste des Il FAUT s'allonge devant mes yeux comme la litanie des Saints à la veillée pascale. Envisager de me ronger les ongles, habitude perdue depuis 1996.

10 heures 42 : recevoir une notification de LinkedIn qui me dit qu'ON a consulté mon profil. Le coeur presque gonflé d'orgueil, cliquer et découvrir qu'une  (seule) personne, déjà de mon réseau a regardé mon profil. Dégonfler mon orgueil.

11 heures : recevoir une notification de Runtastic qui me dit de ne pas oublier de "prendre un moment pour moi" et d'enfiler mes baskets. Envisager d'enfiler mes baskets 2 secondes avant de fermement refuser de céder à cette énième injonction numérique. Avec les notifications automatiques, j'ai l'impression d'avoir 15 ans et un directeur de conscience sur les épaules. Niet. Je suis pauvre, mais libre.

11 heures 45 : m'habiller avec autre chose que des vêtements mous, reprendre visage humain et sortir déjeuner sans avoir trouvé de solution et sans avoir faim.

15 heures 15 : rentrer du déjeuner sans avoir trouvé de solution, sans avoir faim mais avec la ferme intention de FAIRE quelque chose. Ignorer le linge, la poussière, les papiers et le linge à repasser.

15 heures 30 : Envoyer deux mails de relance, proposer de prendre un café à un nouveau contact.

15 heures 45 : commencer un post de blog en forme de mise en abime de l'abime de mes pensées. Me rouler dans la désespérance et l'auto-complaisance vaguement ironique et faussement détachée, ça va pas plaire au banquier mais au moins, ça je sais faire.

17 heures : le téléphone sonne à 5 minutes d'intervalle. Deux rendez-vous à venir pour du boulot.

17 heures 05 : gonflée à bloc, reprendre le projet d'association, écrire 25 idées en 3 minutes, trouver 10 articles parfaits, plier le linge, trouver la recette du pesto d'ail des ours et le faire dans la foulée, embrasser enfants et prendre photo de la glycine sous le soleil.




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